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Ballon de Plomb 2011, les candidats: Maazou et Edel

Maazou a mis du plomb dans des déclarations d\'anthologie et il cartonne sur les trois critères: peut-il être battu? Pour sa part, Edel fera ce qu\'il peut.

Auteur : Tonton Danijel et José-Karl Pierre-Fanfan le 21 Dec 2011

 


Maazou, entre Zlatan et Van Damme

Certes, Moussa Maazou n’est pas responsable de la relégation monégasque, même s'il a subi l’incroyable scoumoune du club: il arrive en prêt le 28 janvier, rentre en jeu le 30 (contre l’OM) à la 69e minute, se voit diagnostiquer une grave entorse du genou droit le 31. Saison terminée. Bien sûr, sa nomination ne repose pas sur cet épisode cruel (même si le côté "chat noir" est un bon critère de sélection, demandez à Nicolas Dieuze), mais bel et bien sur une remarquable continuité dans la performance.

 

Moussa Maazou a en effet réussi l’exploit de sabrer sa saison chez les Girondins à coup de gestes techniques ratés et de déclarations ravageuses, parvenant en un temps record à s’attirer les foudres d’un public, d’une presse locale et de dirigeants généralement compréhensifs et patients (laxistes?) au cours des périodes girondines les moins fastes.

 

Le 19, Moussa Maazou accorde ainsi une interview au journal 20 Minutes. En quelques lignes, après avoir exprimé une certaine lucidité sur son niveau ("Si je devais me noter, je ne me mettrais même pas un sur dix."), les extraits qui suivent sont un détonnant mélange de Zlatan Ibrahimovic et Jean-Claude Van Damme: "Je crois en mon talent. (…) Mon style, c’est jouer dans l’axe et recevoir de longs ballons, comme à Monaco. C’était un jeu direct, et ça marchait. Ici, il faut faire des passes, tout ça… On joue au football. C’est plus compliqué." Oui, vous avez bien lu. Moussa Maazou, footballeur professionnel reconnaît qu’il a des difficultés à… jouer au football. Le site Chez les Girondins a ensuite lancé un défi à son nom ainsi que les hilarants Moussa Maazou facts, à la hauteur de ce génie incompris du football. 

Enfin, en bouquet final: "Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent. S’ils sont déçus, c’est leur problème, je m’en bats les couilles. Moi, je suis tranquille, j’ai mon contrat à Moscou. Je préférerais rester à Bordeaux, mais si ça ne marche pas, je rentre, pas de problème. L’entraîneur du CSKA veut me faire revenir, il ne fait que parler de moi, il m’appelle tous les jours. Il m’a dit que je serais toujours le bienvenu. La saison prochaine, eux, ils joueront la Ligue des champions."

 

Jean-Louis Triaud a gentiment prié Moussa de retourner en Russie, au CSKA… malheureusement pas aussi pressé que Moussa le prétendait: le club n'est d'accord que pour un prêt supplémentaire, à Monaco donc (club auquel il était déjà prêté de janvier à août 2010, avant d’être prêté à Bordeaux. Oui, Moussa Maazou a une longue carrière de prêtomane). Pour sa dernière destination, toujours en leasing, il part à Waregem, dans un championnat belge où il avait débuté sa carrière européenne. Il trouve encore moyen de se faire sanctionner pour un retour tardif de sélection et contresigne sa candidature au BdP 2011 avec de nouvelles déclarations surréalistes: "Je n’ai rien à prouver à personne, je connais mes qualités, j’ai choisi Zulte-Waregem pour la tranquillité, pour travailler pour le club et pour mon pays. Je n’ai rien à envier à un joueur du Real ou du Barça."

 

Le mot de la fin aurait pu revenir au candidat: "Beaucoup de gens m’attendent au tournant mais j’ai tout ce qu’un joueur du Real Madrid peut avoir. Je suis à Zulte, il faut reculer pour mieux sauter, je suis jeune, je n’ai que vingt-trois ans." Mais c'est son club qui s'en est chargé la semaine dernière: "Nous sommes maintenant prêts à tous les efforts non seulement pour rompre ce contrat mais nous voulons aussi une indemnisation parce que le rendement du joueur Moussa Maazou est bien loin des attentes". Franchement, comment le Ballon de Plomb 2011 pourrait-il lui échapper?

 


Point fort
Un des actifs toxiques ayant le plus circulé en Europe cette saison.

 

Point faible
Une performance finalement assez brève, mais particulièrement intense. Le tour du plomb en douze jours.

 

Le slogan de campagne
"Vous aussi, engluez votre club dans le Maazou!"

 

 

 

 

Edel Apoula, l'âge de plomb

Sa nomination ressemble à une évidence. Pourtant, la saison 2010-2011 avait plutôt bien commencé pour Edel Apoula. Après un premier intérim mitigé en 2009-2010 en remplacement d’un Coupet blessé par son propre filet de but, il avait repris place sur le banc... pour mieux en sortir au bout de quatre journées seulement, après une défaite parisienne à Sochaux (1-3) où Coupet avait sombré. Le succès est immédiat: avec Edel dans les bois, Paris n’encaisse aucun but lors des cinq matches suivants. Pendant que Coupet est nominé au Ballon de Plomb 2010, Edel, acheté trois ans plus tôt pour une bouchée de pain au Rapid Bucarest, apparaît comme l’une des rares bonnes affaires conclues par le PSG de Colony. Mais son style peu académique ne fait pas illusion longtemps.

 

Fin novembre, une relance malencontreuse dans les pieds de Gomis offre un but à Lyon, et annonce une suite calamiteuse. Edel a beau mâcher continuellement le même chewing-gum, comme Michael Jordan, il ne transpire pas la sérénité pour autant. Chaque relance, chaque prise de balle devient un grand moment de stress pour sa défense. Les bourdes s’accumulent, si bien qu’en mars, après une élimination de l’Europa League consécutive à une nouvelle erreur de son gardien, Kombouaré se résout à sortir du formol le préretraité Coupet pour terminer la saison. Le PSG termine quatrième, à quatre points de Lyon. Quatre points, c’est bien plus que ce que les erreurs de l’Arméno-Camerounais ont coûté au club, si l’on en croit les supporters parisiens...

 

Malgré cet exercice à tout le moins délicat, le PSG entend conserver Edel dans l’effectif... mais celui-ci, aussi lucide autour d’une table de négociations que sur sa ligne, demande une substantielle revalorisation salariale. Le cheikh Midas n’est pas encore dans les parages, et les discussions échouent. Au lieu de faire partie de l’aventure pétro-galactique, le gardien rejoint l’Hapöel Tel-Aviv, où il se troue dès son arrivée. Les supporters locaux, orphelins de la star Vincent Eyanema (partie chauffer le banc de Lille), le prennent immédiatement en grippe. Si un Ballon de Plomb existe en Israël, Edel réussira peut-être l’exploit d’être nominé la même année dans deux pays différents.

 

Seule bonne nouvelle pour lui dans cette année sinistre : il a été lavé des soupçons d’usurpation d’identité et de falsification de date de naissance que faisait planer sur lui son ancien agent. Mais du coup, il ne peut même plus avancer l’excuse d’un âge avancé pour justifier ses piètres performances...

 


Point fort
Par séquences, il a rappelé aux habitués du Parc un grand ancien du poste, Bernard Lama.

 

Point faible
Le reste du temps, il leur rappelait un autre grand ancien du poste, Jérôme Alonzo.

 

Le slogan de campagne
"En mémoire du PSG d’avant."

 

 

Réactions

  • Shura le 21/12/2011 à 08h21
    Pardon mais :
    "Chaque relance, chaque prise de balle devient un grand moment de stress pour sa défense. Les bourdes s’accumulent [...]"
    Je ne savais pas que J. Touboul était pigiste aux CDF.
    "Fin novembre, une relance malencontreuse [...]", c'est le ballon de plomb 2010-2011 alors qu'il faut "élire" ?

    Non vraiment j'ai du mal à voir cette candidature comme une "évidence".

  • Miklos Lendvai le 21/12/2011 à 08h35
    Maazou, seul candidat à répondre aux trois critères.

    1. Les qualités intrinsèques, jugez plutôt :
    lien (à 3'30)

    2. Les choix de carrière : sa signature au CSKA est une grande réussite : il devient un joueur prêté mais jamais conservé. La descente est pas mal : CSKA -> Bordeaux -> Monaco -> Zulte waregem -> équipe réserve de Zulte Waregem

    3. Les déclarations dans sa profession de foi parlent pour lui.

    De loin, le ballon de plomb le plus méritant.
    En point faible, j'aurais plutôt mis le fait qu'il ait qualifié le Niger pour la première CAN de son histoire.


  • Lubo le 21/12/2011 à 08h57
    En point faible, il y a surtout le fait qu'il n'a pas été un joueur de D1 en 2011, il me semble.
    Dans ce portrait, on parle de ses déboires girondins en 2010 et de la suite de sa carrière à l'étranger, rien qui justifie une nomination, finalement.

  • Miklos Lendvai le 21/12/2011 à 09h04
    Il a bien été un joueur de L1 en 2011 mais il s'est blessé. C'était un peu le dernier espoir monégasque pour le maintien mais il se blesse trois jours après avoir signé, qui plus est le dernier jour du mercato.
    Difficile d'imaginer un meilleur candidat pour ma part.

  • Charterhouse11 le 21/12/2011 à 09h13
    Autant Edel, je ne comprends pas non plus sa nomination, autant Maazou...

    J'ai hésité. Maïga. Chalmé. Mais en fait, il n'y en a qu'un, UN SEUL, qui mérite ce trophée. J'en avais déjà fait mon favori avant de lire le portrait. Mais ses déclarations se comparant à un joueur du Barca ou du Real, c'est le coup de polish qui finalise l'oeuvre. Magnifique!

  • Miklos Lendvai le 21/12/2011 à 09h23
    La non prolongation de son contrat est le seul point sur lequel Edel mérite sa nomination selon moi. Coupet l'avait pourtant bien conseillé, en lui disant de signer cette proposition (un contrat au PSG, ça ne se refuse pas après tout quand on a son niveau). Surtout qu'en contrebalance, il n'avait qu'une proposition de Trabzonspor.
    L'histoire tombe dans le tragicomique avec Edel qui annonce qu'il veut prolonger et la direction qui finit par retirer son offre. "On verra en fin de saison" qu'ils lui disent.

    Pour tout le reste, il m'avait l'air d'avoir une mentalité assez "eau fraîche".

  • le Bleu le 21/12/2011 à 09h58
    Je n'ai jamais voulu trop critiquer les performances d'Edel. Il n'était pas le gardien le plus nul que j'ai vu en L1. Il aurait pu être un bon gardien remplaçant comme il y en a beaucoup, ou un bon gardien de L2... Et puis s'il faut juger les boulettes que commet un gardien du PSG, autant nominer Landreau (demi-troll).

    Sinon: Moussa Maazou.

  • Tonton Danijel le 21/12/2011 à 10h33
    Pour Maazou, ses performances les plus notables ont eu lieu en janvier 2011, avec cette interview hallucinante dans 20 minutes ui a précipité son départ des Girondins. Depuis, il a enchaîné les déclarations de plomb, jusqu'à la semaine dernière (et dame rédac a dû recorriger un texte que j'avais soumis il y a quelques temps, du coup).

    En effet, seul rayon de soleil: la qualif de la Mena à laquelle il a grandement contribué en inscrivant les buts vainqueurs contre l'Egypte ou l'Afrique du Sud. Ce qui peut expliquer du reste qu'il s'en "batte les couilles" de sa saison à Waregem, le plus important (et historique vu que ce sera la premire CAN du Niger) pour lui arrive début 2012.


  • Jeanroucas le 21/12/2011 à 17h14
    Je suis comme Shura, je comprends pas pour Edel.
    Surtout qu'il a fait des bourdes (Monaco et Lyon notamment), mais il a sortit des gros matches (Séville en EL) aussi. Donc non, là vous nous refaites une Bernard Mendy 2006.
    Et ensuite, c'est dans le cul de Gomis sa relance, pas dans les pieds, je sais, j'y étais.

  • Shura le 21/12/2011 à 17h20
    Et puis pour l'éviter le cul de Gomis, il faut se lever tôt.

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