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Danish theory

Si un match amical entre la France et le Danemark n'intéresse pas grand monde, l'histoire commune des deux sélections en compétitions suscite un intérêt particulier: aucune n'a remporté de titre majeur sans n'avoir battu l'autre dans son parcours.

Auteur : Richard Coudrais le 29 Mars 2015

 

 

Avant que ne débute le France-Danemark de Saint-Étienne, les confrontations footballistiques entre les deux sélections font état d'une égalité parfaite: six victoires, six défaites et un match nul. Sur la plan des buts, les Scandinaves ont une avance considérable avec trente-six buts contre seulement seize pour la France. L'explication de cette différence se trouve dans les premières oppositions, durant la préhistoire du foot. En deux matches, nos Tricolores se prennent en effet vingt-six buts pour n'en rendre qu'un seul.

 

 

Double raclée

 

Nous sommes aux Jeux olympiques de Londres, en 1908, et le Danemark, qui échange fréquemment avec le Royaume-Uni, est déjà une grosse nation de foot. Sa fédération a été fondée dès 1889 et ses joueurs raflent quelques médailles, notamment les tournois des Jeux d'Athènes, qu'ils soient olympiques (1896) ou non (1906).

 

Malgré cette histoire déjà riche, la sélection danoise n'est officiellement née qu'en 1908, à l'heure où le foot est enfin reconnu comme discipline olympique. Le tournoi des Jeux de Londres aurait dû rassembler huit nations, mais seulement cinq sont présentes. Curieusement, la France a envoyé deux équipes, sans doute pour faire le nombre. La première, l'équipe B, affronte le Danemark à White City et se prend un sévère 9-0. Mais ce n'est rien à coté de ce qui attend l'équipe A, qui se prendra dix-sept buts, trouvant quand même le moyen d'en inscrire un. Est-il utile de souligner qu'il s'agit de la plus grosse raclée de l'histoire de l'équipe de France, et la plus large victoire de celle du Danemark?

 

Comme si ce souvenir était trop douloureux, l'équipe de France n'a plus rencontré son bourreau pendant soixante-cinq ans, même en match amical. Il faut dire que le foot danois a lentement décliné, au point que sa sélection est devenue quasiment insignifiante. Refusant de sélectionner ses talents exilés, elle ne parvient à se qualifier à aucune Coupe du monde. Ce n'est que dans les années 1970 que le Danemark retrouve la France sur un terrain de foot pour quelques amicaux sans importance.
 

 

 

 

Champ de bataille

Les retrouvailles officielles ont lieu à Paris, le 12 juin 1984. Le Danemark est présent pour la première fois en phase finale d'une grande épreuve, en l'occurrence l'Euro 1984 organisé en France. Les deux formations disputent le match d'ouverture pour un affrontement plutôt musclé: jambe d'Allan Simonsen fracassée sur un tacle d'Yvon Le Roux, coup de boule d'Amoros sur Jesper Olsen (voir "De l'ouverture de l'Euro" et "Le Top 10 des remplacements mémorables en équipe de France"). Au cœur du champ de bataille, Michel Platini trouve la lumière sur un tir détourné par un défenseur au sol, Sören Busk, qui prend son gardien, Ole Qvist, à contre-pied. En dépit de ce match brutal, les deux équipes feront un beau tournoi, à tel point qu'on espérera les retrouver en finale. Mais le Danemark trébuchera en cours de route alors que la France remportera le tournoi.

 

Huit ans plus tard, c'est à nouveau au premier tour d'un Euro que France et Danemark se retrouvent. À Malmö plus précisément, où la France des Papin et Cantona est favorite face à une équipe du Danemark appelée d'urgence pour pallier le forfait de la Yougoslavie. Un nul suffit aux Bleus pour décrocher la qualification, mais ils se font surprendre par un but de Henrik Larsen. JPP parvient à égaliser en deuxième période mais, rapidement, les Danois reprennent par Lars Elstrup un avantage qu'ils conserveront jusqu'au terme de la rencontre. Combinée à la défaite de l'Angleterre face à la Suède au même moment, cette victoire (2-1) les propulse en demi-finale (voir "Final Fort"). Quelques jours plus tard, à la surprise générale, le Danemark remporte l'Euro 1992.

 

 

Naissance d'une théorie

Le 24 juin 1998, Français et Danois se retrouvent à Lyon pour leur troisième match de la Coupe du monde. L'enjeu est très relatif car les deux équipes sont à peu près déjà qualifiées. La France s'impose 2-1, buts de Djorkaeff et Petit contre Laudrup, et poursuit son chemin jusqu'au sacre final. Une théorie prend forme qui veut que lorsqu'un France-Danemark a lieu au premier tour d'un grand tournoi, son vainqueur remporte l'épreuve. Cela se vérifiera lors de l'Euro 2000: à Bruges, une équipe de France irrésistible inflige au Danemark de Peter Schmeichel son score fétiche (3-0), grâce à des buts de Laurent Blanc, Thierry Henry et Sylvain Wiltord. Trois semaines plus tard, la France est championne d'Europe.

 

Un nouveau France-Danemark se présente dès 2002 à Incheon, lors du Mondial coréo-japonais. Les champions du monde en titre ont raté leur entrée, battus par le Sénégal en match d'ouverture et tenus en échec par l'Uruguay. Avec un Zidane blessé et sans Henry suspendu, la France doit s'imposer au minimum 2-0 pour sauver la qualification. Le score sera bien là, mais en faveur des Danois, buts de Dennis Rommedahl et Jon Dahl Tomasson. Tandis que les Bleus rentrent tête basse par le premier avion, les hommes de Morten Olsen poursuivent le tournoi. Mais ils sortent dès les huitièmes de finale et écornent un peu la théorie.

 

Le quatorzième France-Danemark de l'histoire, ce 29 mars à Saint-Étienne n'apportera sans doute pas grand-chose à l'histoire du foot. Mais les plus superstitieux ne verraient pas d'un mauvais œil un rendez-vous entre les deux nations au premier tour de l'Euro 2016.

 

Réactions

  • Raïeaïeïe le 29/03/2015 à 10h37
    Donc pas le choix, si l'EdF veut retrouver sa couronne de championne du monde des matchs amicaux, faut mâcher les danois.

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