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Dans les cartons des Dé-Managers : #31

De Valbuena à Batistuta en passant par Totti, Müller et... Rod Fanni, ils se donnent tous rendez-vous après cette petite trêve internationale. Marcelo Bielsa est également passé faire un coucou.

Auteur : Les Dé-Managers le 16 Sept 2014

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Valbuena, une tête au-dessus du reste

Christophe Kuchly (@CKuchly) – Le Dynamo Moscou vivait son deuxième gros test de la saison ce week-end après la défaite contre le Spartak (1-2), peut-être la rencontre la plus difficile pour une équipe russe: un déplacement sur le terrain du Zenit. Surtout que les hommes de Villas Boas avaient remporté leurs six premiers matches avant le coup d’envoi… Finalement vaincu (3-2) malgré William Vainqueur – dont la perte de balle au milieu a abouti quelques secondes plus tard au deuxième but adverse –, le Dynamo laisse filer le leader. Mais, ce qui a une nouvelle fois interpellé, c’est la prestation de Mathieu Valbuena.
 

 


 


Placé dans le couloir gauche d’un 4-4-2 à plat, l’ancien Marseillais a plané au-dessus de la rencontre tel un condor. Une habitude depuis son arrivée en Russie, lui qui était remplaçant lors du seul échec jusque-là. Meneur de jeu excentré, un rôle qu’il adore, c’est lui qui initie la quasi totalité des actions offensives grâce à sa qualité technique et son intelligence tactique. Son ouverture du score, superbe, prouve d’ailleurs l’utilité de ses dézonages: c’est en deuxième rideau et du côté droit qu’il surgit pour lober Lodygin. Libre sur le terrain, au contraire de Ionov, son pendant sur l’autre aile, il va là où le jeu le demande, quitte à laisser le latéral Granat gérer seul le couloir.


Après la pause, Valbuena est allé voir ce qui se passait à droite. Mauvaise idée: Domenico Criscito, impeccable, lui a fait perdre plus de ballons en dix minutes que sur toute la première période. Il est donc retourné à gauche embêter le plus friable Smolnikov tout en combinant avec Vainqueur, très précieux dans les transmissions offensives. Mené, le Dynamo reviendra finalement au score grâce à un coup franc du Français repris par Samba. Un coup de pied arrêté obtenu par ce même Valbuena, dans la foulée d’un duel aérien remporté face à Hulk, qui lui permet de rester meilleur passeur du championnat. Auparavant, deux de ses centres auraient pu aboutir à des buts sans un Logydin décidé à jouer les Lev Yashin.


Une nouvelle erreur défensive fera finalement perdre le Dynamo Moscou, mais cela ne remet pas en cause la bonne prestation de l’ensemble – au jeu au sol très cohérent et inventif dans ses déplacements offensifs – ni celle de son meneur de jeu. Pour la constance, rendez-vous dans quelques mois. Pour le niveau potentiel de Valbuena, la question est tranchée: même sans se trouver à 100 %, il semble largement au-dessus du lot dans le pays qui nous précède de justesse au classement UEFA.
 

 

 

Bielsa – Labrune : le jeu a choisi

Julien Momont (@JulienMomont) – Que le football peut être cynique, parfois. Alors que la sortie tonitruante de Marcelo Bielsa contre son président Vincent Labrune avait donné une dimension inattendue à cet ETG - OM, le jeu a choisi son camp en une vingtaine de secondes à peine.


Rod Fanni n'aurait pas dû jouer ce match. Poussé (en vain) vers la sortie, cet été, par les dirigeants marseillais, il faisait partie des “lofteurs”, ces joueurs avisés par un e-mail de la direction qu'ils s'entraîneraient avec la réserve. Fanni n'a pas trouvé preneur, il a réintégré le groupe et même le onze de départ en Haute-Savoie, suite au forfait de dernière minute de Benjamin Mendy. Doria, la recrue brésilienne imposée par Labrune selon Bielsa, n'était, lui, pas qualifié. Mais l'entraîneur argentin avait de nouveau affirmé ne pas connaître ses qualités, vendredi dernier. Pas sûr donc qu'il l'aurait convoqué. Personne, en tout cas, ne dictera les choix de l'entraîneur argentin.
 

 


 


En une passe en profondeur décisive pour André-Pierre Gignac, juste après le coup d'envoi, Rod Fanni a effacé l'humiliation estivale. Sur ce plat du pied parfaitement dosé, dans le dos du revenant Gaël Givet, il est officiellement redevenu footballeur de l'Olympique de Marseille. Un statut que Vincent Labrune a voulu lui ôter mais que Marcelo Bielsa, qui ne juge que sur ce qu'il voit et connaît, lui a permis de reconquérir. L'ironie du sort est complète, alors que le président phocéen était au Parc des Sports d'Annecy – après avoir laissé planer un faux suspense – et alors qu'une partie du sort de son rapport de force avec son entraîneur se jouait sur le terrain.


Soyons francs: on se réjouit de ce petit signe du destin, dont l'interprétation est peut-être alambiquée, mais qui, avec les résultats positifs, devrait contribuer à faire taire les personnalités diverses qui avaient appelé à sanctionner Marcelo Bielsa. L'un des tacticiens les plus innovants et influents de l'histoire mérite autre chose que d'être ainsi jugé par des entrepreneurs qui ne connaissent et ne comprennent pas grand-chose à son génie, tout psychorigide qu'il puisse être.
 

 

 

On a aimé


L’entrée en jeu de Rony Lopes face à Nantes, dont la qualité tranche avec la première période réalisée par Marvin Martin. Au-delà des qualités de percussion du Portugais, une seule observation montre la différence entre les deux joueurs: l’un n’hésite pas à revenir sur ses pas et faire tourner tandis que l’autre est dans la verticalité, tourné en permanence vers le but adverse. Et, maintenant qu’il y a de la concurrence au poste de meneur et donc un point de comparaison, on se dit que ce n’est définitivement pas le système qui empêche Martin de s’exprimer.


La feinte de Raul Garcia, qui laisse passer le ballon et donne à Arda l’opportunité de marquer le deuxième but de l’Atlético face au Real. “J’allais tirer car je pensais que j’avais une bonne occasion de marquer mais j’ai entendu Arda crier dans mon dos donc je l’ai laissé tenter sa chance”, confiera l’intéressé après la partie.


Le frénétique Bayer Leverkusen - Werder Brême (3-3). Une nouvelle course-poursuite, comme face au Hertha Berlin (4-2) avant la trêve, pour un Bayer ultra-offensif et qui imprime un rythme fou à ses rencontres. Une intensité qui ne rime pour l’instant pas vraiment avec solidité défensive, mais on ne va pas s’en plaindre.


La tranquilité marseillaise après une trêve mouvementée. Dimitri Payet avait dit avant le match ne pas avoir vu d’impact des remous extra-sportifs sur le groupe, les joueurs l’ont confirmé à Annecy face à l’ETG (3-1). Ils ont été solides et efficaces en 4-2-3-1 face à un adversaire certes très faible. Mais il paraît qu’il faudrait virer Bielsa…


Le pressing de Guingamp sur le deuxième but inscrit par les Bretons face à Bordeaux (2-1). En coupant la relation entre Ilori, Sertic et Pallois, les hommes de Jocelyn Gourvennec ont provoqué une erreur de ce dernier. Conséquence, un décalage, et une faute de Sertic sur Mandanne dans la surface.


 

 

On ne sait pas trop

 

Angel Di Maria commence déjà son festival avec Manchester United tandis que le Real ne règle pas ses problèmes au milieu. Le lien peut paraître simpliste mais il existe: l’Argentin, peut-être le joueur le plus régulier au haut niveau depuis un an et le plus important tactiquement pour les équipes qu’il fréquente, stabilise le jeu et crée énormément. Il est trop tôt pour affirmer qu’il sera une bonne pioche pour Manchester mais son départ risque de beaucoup pénaliser le Real.


 

 

On n'a pas aimé

 

Le calvaire vécu par Daryl Janmaat face à la République Tchèque. S’il offre le but vainqueur dans les arrêts de jeu (défaite néerlandaise 2-1) d’une tête en retrait mal maîtrisée, cela fait suite à beaucoup de galères défensives. Longtemps embêté par Krejci, le latéral néerlandais a ensuite complètement coulé à l’entrée de Vaclav Pilar, se montrant incapable de le stopper. Embêtant face à des vis-à-vis intéressants mais loin d’être les meilleurs ailiers gauches du monde.


La nouvelle blessure d’Holger Badstuber, Abou Diaby du Bayern. Et on se demande sérieusement s’il retrouvera la forme un jour, lui qui a pourtant le potentiel pour être un élément important de la défense, en club comme en sélection.


L’entêtement de Gareth Bale contre l’Atlético Madrid, à réessayer sans cesse le même dribble (un pousse-ballon, tenté cinq fois, pour cinq échecs) face à l’équipe qui défend le mieux en Europe. Le Gallois a des bons pieds, mais parfois très peu de variété dans son jeu, en particulier depuis l’aile droite où ses options sont limitées et la possibilité de centrer réduite.


Le PSG. Pour la deuxième fois en trois matchs, les Parisiens ont semblé incapables de défaire un bloc bas. Trop de mouvements s’apparentent à de l’improvisation, quand le 4-3-3 n’est pas exagérément rigide. Pastore axe gauche, Verratti axe droit, et le ballon circule autour du bloc adverse, sans jamais le perforer. Comme souvent avec ce PSG, c’est par un latéral que le décalage est venu. Parce que la création à l’intérieur du jeu est presque invisible lorsque Zlatan Ibrahimovic n’enfile pas son costume de super-héros...

 

 

 

L'infographie de la semaine

 

La moyenne d’âge et le pourcentage de joueurs locaux chez les titulaires des différentes équipes de Premier League. Où l’on voit que les équipes de tête sont plutôt jeunes mais surtout très peu anglaises. (Via @sportingintel / Cliquez sur l'image pour agrandir).

 

 

 

 

Les déclas


Je comprends que beaucoup aient du mal à comprendre la manière dont je joue. Ils se disent « Impossible, comment fait-il ça? » Mais, au bout d’un moment, ils finissent parfois par penser: «Oh, il est plutôt bon après tout».

Thomas Müller, héros méconnu du football actuel, dans le Guardian.


"Tout le monde veut tout lier à la Coupe du monde dans les premières semaines de la saison. Vous jouez mal: vous êtes tombé dans un trou à cause du Mondial. Vous jouez bien: c’est parce que vous êtes sur la lancée positive de la compétition. Physiquement, ça ne devrait pas être un problème d’enchaîner, surtout pour nous, les plus jeunes. Peut-être qu’en octobre ou novembre, cela deviendra difficile mentalement. Mais vous ne pouvez pas penser comme ça quand vous jouez au Bayern. Vous ne pouvez pas. Ici, le voyage est toujours en direction des titres. Pour l’instant, l’agence de voyage n’a pas appelé pour dire qu’il y aurait des complications. Pas besoin de refaire une réservation, pas encore."

Thomas Müller toujours, poète version Airbus.


Comme coach, j’aimerais être un peu comme Ancelotti, un peu comme Mourinho et un peu comme Bielsa. D’Ancelotti, j’aimerais avoir la tranquillité, l’humanité et la capacité à toujours être en harmonie avec les joueurs. De Mourinho, la méthode d’entraînement. Il est toujours à la pointe. Et il sait également comment entrer dans la tête des joueurs, c’est un psychologue. Enfin, Bielsa sait comment améliorer les qualités des joueurs. Si un est à 70 %, vous pouvez être certain qu’avec lui il arrivera à 110 %. Il est exceptionnel sur ce point.

Hernan Crespo, nouvel entraîneur de la Primavera de Parme, dans la Gazzetta.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

Un petit plaisir avec une compilation de buts d'un des grands attaquants de ces dernières années: Gabriel Batistuta. 

 

 

 

L'anecdote


Le petit Cristian Totti, qui aura neuf ans dans un peu moins de deux mois, a réussi les tests de sélection et a été intégré aux équipes de jeunes de la Roma. Le fils de Francesco sera forcément un peu plus suivi que les autres et on lui souhaite d’aller le plus haut possible, même si l’exemple de Christian Maldini (dix-huit ans), qui semble encore loin de l’équipe première, prouve que la filiation ne fait pas tout.

 

 

 

 

El Loco bonus

Qui est Marcelo Bielsa? Ce joli reportage d’Enquêtes de Foot, où l’on rencontre certains de ses compagnons de route à travers sa vie et sa carrière, tente d’y répondre.

 

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone

 

Passionnante interview de Chris Davies, analyste de Liverpool qui étudie les adversaires du club anglais.


Oui, un jour, un entraîneur de Q.P.R. a apporté une révolution tactique.


Comment les médias français ont-ils exploité la data dans leur traitement de la Coupe du monde? Recueil.


Quand Johan Cruyff parle, on lit. Ici, sur Louis van Gaal à Manchester United.


Damien Comolli explique son échec à Liverpool, dont il fut un directeur sportif très porté sur les statistiques.


L'aspect statistique commence à prendre peu à peu dans le football. Les données sont de plus en plus nombreuses, encore faut-il savoir les utiliser...


 

  

Réactions

  • Abel pousseur le 16/09/2014 à 11h52
    merci de mentionner William Vainqueur dont l'absence est si cruelle au Standard Liège. Comme Valbuena, il mériterait d'être exposé aux lumières de grands championnats. Prototype du n 6 français qui s'export bien.
    J'ai aimé, si je puis me permettre, la remontée De Southampton au classement, qu'on promettait aux gémonies. Pellè marque des buts et justifie la confiance du cocach Koeman qui a toujours été stoïque lorsque L'Angleterre du football moquait le capitaine d'un navire à l'abandon. Il est vrai qu'il peut compter sur un Schneiderlin, taille patron.
    J'ai aimé aussi l'ovation à la 88ème mn (vous comprendrez pourquoi)des supporters d'Az Almaar et d'Herenveen au cours du match les opposant pour leur entraîneur malade Marco van basten.
    Je vais lire les articles recommandés comme chaque semaine et me renseigner sur la première prestation sévillane de Trémoulinas.

  • Sens de la dérision le 16/09/2014 à 13h47
    Je serais curieux de connaître le nombre de citation de Bielsa sur les CDF avant et après son arrivée à l'OM...
    Avant j'ai l'impression qu'on en entendait assez peu parler. Maintenant on a l'impression qu'il est cité dans tous les articles.

  • Radek Bejbl le 16/09/2014 à 14h02
    Le fait est qu'il est plus souvent dans la lumière maintenant et qu'il est au coeur de l'actu. Si ça ne tenait qu'à nous, on parlerait de lui non-stop depuis des années. En tout cas il est régulièrement cité sur le blog (il est "l'entraîneur idéal" de ma bio). Vu de l'extérieur je ne peux pas dire, mais de l'intérieur ça me semble moins opportuniste que pas mal de médias qui découvrent le bonhomme et écrivent un peu n'importe quoi.

  • sansai le 17/09/2014 à 15h11
    L'opportunité c'est quand même qu'il entraîne l'Olympique de Marseille en L1 aujourd'hui.

    Et le fait est, qu'on adhère ou pas au personnage ou au technicien, qu'il est un sujet de discussion sensiblement plus intéressant que la moyenne de ses collègues, qui mérite d'être longuement approfondi, de par l'influence qu'il a sur le football mondial et les techniciens à la mode, de par la réflexion et l'implication qu'il propose, et de par la façon dont il se démarque d'une majorité d'entre eux, tant en termes de projet que de discours.

La revue des Cahiers du football