Le foot étranger n'a pas d'avenir :<br>le Portugal
PORTUGAL [ronaldomaccione] n.m. Éliminé en demi-finale de la Coupe du monde 1966, battu en demi-finale de l’Euro 2000, défait par la Grèce en finale de l’Euro 2004, évincé aux portes de la finale lors de la Coupe du monde 2006, demi-finaliste de l’Euro 2012, le Portugal est vraiment le pays des occasions manquées.
PORTUGAL [ronaldomaccione] n.m. Éliminé en demi-finale de la Coupe du monde 1966, battu en demi-finale de l’Euro 2000, défait par la Grèce en finale de l’Euro 2004, évincé aux portes de la finale lors de la Coupe du monde 2006, demi-finaliste de l’Euro 2012, le Portugal est vraiment le pays des occasions manquées. On peut logiquement penser que l’équipe se serait inclinée contre Calais en finale de la Coupe de France ou n’aurait jamais accédé aux demi-finales de la Ligue des champions.
L’équipe nationale portugaise est surnommée selecção ("sélection"), à ne pas confondre avec la seleção brésilienne ; en effet, en portugais du Brésil, le /k/ s’amuït généralement devant /c/, /s/ et /t/. Évidemment, il n’est pas donné à tout le monde de connaître le sens du verbe s’amuïr (1). Par chance, les deux équipes jouent avec des maillots de couleur différente, ce qui permet de les distinguer même s’il y a du bruit.
À l’image des États-Unis en 1998, lorsqu’ils rencontrèrent l’Iran, ou de Mickaël Madar portant une gourmette, le Portugal a disputé un match lourd de symboles. Lors de son premier match de la Coupe du monde 2006, il affronte en effet une de ses anciennes colonies, l’Angola. Beaucoup découvrent avec stupéfaction que le Portugal a possédé un empire colonial, avant de constater que le pays est membre de l’Union européenne, dispose d’une monnaie officielle et d’un équipementier qui n’est pas Le Coq sportif ou Joma Sport.
Longtemps coachée par Luiz Felipe Scolari – surnommé Felipão, sans doute par un amateur demeuré des 2be3 –, l’équipe est désormais entraînée par Paulo Bento. Si celui-ci ne peut plus s’appuyer sur les anciennes gloires, telles que Pedro Miguel Pauleta ("Pierre Michel Épaulette", d’après une traduction approximative) ou Luis Figo ("Renaud Fuego"), il peut s’appuyer sur le Ballon d’Or en titre, Cristiano Ronaldo dos Santos Aveiro, surnommé "CR7" par les fans qui savent compter aussi loin.
Né en 1985, Cristiano Ronaldo tient son deuxième prénom de l’ancien président américain Ronald Reagan, en particulier lorsque celui-ci, victime d’un attentat en 1981, crie à sa femme: "Chérie, j’ai oublié de plonger." À la différence de Ronaldo toutefois, qui s’écroule souvent dans la surface de réparation adverse, cet attentat est l’œuvre d’un déséquilibré.
Il serait néanmoins cruel de résumer le joueur à ces simulations honteuses, car Cristiano Ronaldo a bon cœur. S’affichant à côté de déficients mentaux (mannequins anorexiques), il permettra à un survivant du tsunami indonésien, âgé de onze ans, de suivre avec son père un des matches pour la qualification en Coupe du monde 2006. "Ça permet d’oublier la tragédie", avait déclaré ce dernier avant de voir que l’adversaire était le Liechtenstein.
À la lumière de la plupart de ces réflexions, on peut donc raisonnablement penser que le foot portugais, ou lusitanien, franchement on peut dire les deux, n’a aucun avenir.
(1) Ce qu’on peut déplorer, évidemment.