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On se ressource dans les seventies

le 6 Juin 2006

 

On est arrivés à Saint-Étienne dans l’après-midi. Grand ciel bleu, 25°, autochtones accueillants… Au début, on a cru que le pilote avait posé l’avion au Maroc pour le tournoi Hassan II. Mais quand on a vu la gueule de l’aéroport, on a compris qu’on avait bien atterri en zone sous-développée. En même temps, on aurait peut-être dû opter pour Casablanca. Parce qu’à Saint-Étienne, c’est la croix et la bannière pour trouver un hôtel. Notre intendant ne comprenait pas pourquoi il avait une "erreur 404" à chaque fois qu’il faisait une recherche sur le site des Pages Jaunes. Il a finit par appeler le Ministère du tourisme, qui lui a confirmé ne plus avoir agréé d’établissements en ville depuis 1981.

On a quand même atterri au "Chaudron", une auberge qui sent le charbon et la chaîne de vélo. Tout a l'air de s'être arrêté dans les années 70 ici, ils portent encore des rouflaquettes, ils vouent un culte au nylon et ils se sentent obligés de te parler de l'ASSE avec les yeux qui brillent. En fait, le supporter stéphanois, c’est un peu comme un fan d’Elvis: il est persuadé que son équipe bouge encore et qu’elle est quintuple championne de France sur Venus.
Ça n’a pas loupé, toute le personnel nous attendait avec perruques vertes et maillots Manufrance. "Pourquoi ils se sentent obligés d'imiter Aimé Jacquet quand ils parlent?" a demandé Vieira. Malouda a répondu qu'ils parlent tous comme ça dans la banlieue de Lyon. Il venait de relire "Les Bad Gones pour les Nuls" pendant le voyage.
A la réflexion, je me dis que ce n’est pas une si mauvaise idée, finalement, cette tournée des régions minières en guise de préparation psychologique. Après être passé par Lens et Saint-Étienne, les gars auront moins peur quand ils verront Leipzig.

Réactions

  • Joey Tribbiani le 10/06/2006 à 12h06
    "En fait, le supporter stéphanois, c’est un peu comme un fan d’Elvis: il est persuadé que son équipe bouge encore"

    Enorme :-)

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