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Zoff 1982, la Parata

Un jour, une parade – Le 5 juillet 1982, l’Italie bat le Brésil (3-2) et rejoint les demi-finales du Mundial espagnol grâce au triplé de Paolo Rossi, mais aussi grâce à la Parata de Dino Zoff sur la tête d’Oscar, à l’ultime minute de jeu.

Auteur : Christophe Zemmour le 17 Dec 2013

 


Gianni Brera, célèbre journaliste sportif transalpin connu entre autres pour son ironie, avait demandé où étaient partis les yeux de Dino Zoff quatre ans plus tôt, lorsque les frappes pourtant exceptionnelles des Hollandais Erny Brandts et Adrianus Haan avaient éliminé l’Italie lors du dernier match du groupe A du second tour du Mundial 1978. En ce 5 juillet 1982 à Barcelone, alors que l’on joue la dernière minute et que la Squadra Azzurra mène 3-2 face au Brésil au même stade de la compétition, son capitaine a le regard bien posé sur le ballon. Et surtout, il l’a entre ses mains, bien au chaud.
 


Oscar de l’arrêt

Oscar, défenseur central auriverde monté pour tenter d’égaliser, vient de voir sa tête captée magnifiquement par le portier italien, et la qualification pour le dernier carré s’envoler définitivement. Pourtant, le coup franc d’Eder depuis le côté gauche était parfaitement tiré, enroulé ce qu’il faut. Zoff, agité avant l’exécution de la passe, place un petit mur et se déplace à petits pas sur sa ligne de but. Oscar, posté au second poteau, est laissé seul par la défense transalpine et frappe fort de la tête sans sauter. La balle part sur la gauche de Zoff.


Le gardien de la Juventus se couche instantanément et tend ses deux bras vers le cuir. Outre son côté décisif, c’est surtout la qualité de l’arrêt qui est remarquable. Au lieu de renvoyer le ballon des deux poings, ce que beaucoup de gardiens auraient sûrement fait, Zoff le bloque. La parade combine donc réflexe et maîtrise manuelle. Plus que le soulagement pour les tifosi, elle suscite le respect. Zoff a quarante ans et il vient de réaliser l’un de ses plus beaux exploits.
 

 

 


Effectuer cet arrêt – surnommé a posteriori La Parata – à ce moment-là, c’est la marque des très grands. Zoff le dit lui-même: “Je ne sais pas si c’est la plus belle parade, mais je suis sûr d’une chose: c’est la plus importante.” L’histoire retient pourtant plus le triplé de Paolo Rossi et le scénario en forme de course-poursuite entre les deux géants. Trompé par Sócrates au niveau de son premier poteau, et par Falcão sur une frappe d’en-dehors de la surface, Dino Zoff sort l’arrêt déterminant.
 


Mots doux

Il permet à cette grande équipe d’Italie de poursuivre sa renaissance après un premier tour poussif et ponctué de trois matches nuls. Plus rien ne l’arrêtera, ni la Pologne battue (2-0) en demi-finale, ni la RFA balayée (3-1) en finale. Les images de ce triomphe associent la joie de Enzo Bearzot, de son capitaine et de Sandro Pertini, tous trois acteurs, avec Franco Causio, du célèbre cliché de la partie de scopone lors du vol retour vers l’Italie, le trophée de la Coupe du monde posé sur la table.
 

 



 

Grâce à ce Mundial, Dino Zoff a noué une relation particulière de respect, voire d’affection, avec son sélectionneur et son président. Interrogé par la télévision après le match face au Brésil, Enzo Bearzot reçoit un baiser de son gardien, fou de joie suite à la victoire. A ce propos, le célèbre coach dira: “C’est un geste qui dépasse notre modestie frioulane.” Le président de la République italienne aura, lui, des mots touchants envers Zoff, lorsque celui-ci annonça la fin de sa carrière. Des mots doux qui vinrent alors adoucir “l’amertume” du portier de la Juve, battu quelques jours plus tôt par le tir de Felix Magath en finale de la C1 1983.
 

Ce trophée manquera à jamais au palmarès de Dino Zoff après l’échec de 1973 face à la tête de Johnny Rep, sur un continent dont il n’a jamais été le champion, son équipe d’Italie laissant filer l’Euro 2000 à quelques secondes de la fin face à la France. Très critiquée par Silvio Berlusconi à la suite de cette défaite, qui lui reproche alors de ne pas avoir établi de marquage individuel sur Zinédine Zidane, la légende vivante, très en colère, décide de démissionner. Quand on sait les prestations respectives du meneur de jeu français et des Azzurris en ce 2 juillet 2000, et ce sur quoi s’est joué le match, quand on connait la stature du bonhomme, on comprend qu’il n’ait plus eu envie d’entendre ce genre d’insanités.

 

Réactions

  • Josip R.O.G. le 17/12/2013 à 08h15
    Il passe quand même à deux doigts de la Zoffada...

  • Marius T le 17/12/2013 à 08h37
    Techniquement pas très propre, à cette époque j'étais plutôt Raymond Neal C.

  • Ba Zenga le 17/12/2013 à 08h46
    Vous êtes durs, les enfants. Moi qui commence sur le tard une carrière de gardien de but, j'admire cet arrêt. Déjà par sa rapidité d'exécution, le ballon arrive très vite. Ensuite, parce que justement, Zoff tente de la capter et y arrive, même en deux temps. Il n'essaie pas juste de la repousser. Il y a donc réflexe, maîtrise et audace dans cet arrêt.

  • Ba Zenga le 17/12/2013 à 08h48
    Et puis, si je suis défenseur de l'Italie à ce moment-là, je peux vous dire que je l'admire Zoff, de faire ça.

  • Tonton Danijel le 17/12/2013 à 14h58
    "Très critiquée par Silvio Berlusconi à la suite de cette défaite, qui lui reproche alors de ne pas avoir établi de marquage individuel sur Zinédine Zidane, la légende vivante, très en colère, décide de démissionner. Quand on sait les prestations respectives du meneur de jeu français et des Azzurris en ce 2 juillet 2000, et ce sur quoi s’est joué le match, quand on connait la stature du bonhomme, on comprend qu’il n’ait plus eu envie d’entendre ce genre d’insanités."

    Très juste. J'avais aussi été profondément choqué par la déclaration de Berlu alors que Zidane n'avait rien pu faire... jusqu'à son ouverture à l'origine du but de Wiltord dans les arrêts de jeu. Il me semble qu'en Italie aussi, les propos de Berlu avait suscité un malaise, on ne s'attaque pas ainsi à une légende (et ne pas oublier que l'Italie avait disputé l'Euro 2000 privée de Vieri et de Buffon et que la finale était déjà un résultat miraculeux).

  • theviking le 17/12/2013 à 15h13
    Quand les italiens font un résultat, c'est toujours miraculeux ... (disons que quand les conditions s'y prêtent le moins, c'est là qu'ils sortent du bois)

  • Ba Zenga le 17/12/2013 à 15h16
    Tonton, le but de Wiltord vient d'un coup-franc très lointain de Barthez, il me semble.

  • Tonton Danijel le 17/12/2013 à 15h18
    Ah oui, tu as parfaitement raison. Donc Berlu disait vraiment n'importe quoi.

  • Gone with the Greens le 17/12/2013 à 18h35
    Ba Zenga
    aujourd'hui à 08h46

    Vous êtes durs, les enfants. Moi qui commence sur le tard une carrière de gardien de but, j'admire cet arrêt. Déjà par sa rapidité d'exécution, le ballon arrive très vite. Ensuite, parce que justement, Zoff tente de la capter et y arrive, même en deux temps. Il n'essaie pas juste de la repousser. Il y a donc réflexe, maîtrise et audace dans cet arrêt.
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    +1
    Quand tu as vu ce que fait Vercoutre dimanche soir sur un tir de 36,897m, on va pas chipoter parce que Zoff le dernier Dino s'y reprend à deux fois. Cet arrêt est monstrueux.

  • Josip R.O.G. le 17/12/2013 à 20h43
    Aaaaah, ça c'est sûr, la comparaison avec Vercourt, on peu pas test.

    J'en profite pour préciser que mon post initial était gratuitement moqueur.
    Respect Dino!

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