Le Classement en relief



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Les résultats de la 9e journée
Lorient-Nice: 4-1
Valenciennes-Grenoble: 2-0
Monaco-Lens: 2-0
Montpellier-Saint-Étienne: 2-1
Toulouse-Paris SG: 2-0
Auxerre-Bordeaux: 1-0
Le Mans-Boulogne: 1-1
Lille-Rennes: 0-0
Lyon-Sochaux: 0-2
Nancy-Marseille: 0-3



Les 5 gestes de la journée

• Le sombrero avec option double contact exécuté par Hazard, qui met sept Rennais hors de position au terme d’un déboulé acrobatique flanc droit, suivi d’un centre en retrait mal exploité par Dumont.
• La rétro déviation de Pujol, tellement bien dosée qu’elle lobe deux Grenoblois et trouve impeccablement Samassa au point de penalty, qui ne parvient pas à faire autrement que de marquer de volée pied gauche.
• Le coup franc expédié des trente mètres par Ben Khalfallah dans la lucarne de Le Crom après avoir décrit une troublante courbe. N’est pas Roberto Carlos qui veut, mais on s’en contentera.
• Le contrôle orienté de Machado à l’origine du but d’Ebondo, juste pour montrer qu’il n’est pas qu’une machine à allumer les lucarnes des trente mètres.
• L’extérieur de Bastos sur le poteau sochalien, qui indique que faire jouer un gaucher dans le couloir droit, ce n’est pas toujours efficace, mais c’est quand même très joli.
 
 
Les 3 antigestes de la journée

• L’intervention de Samassa pour dissuader Pujol de tirer le penalty qu’il avait obtenu. Mauvaise langue, on crut déceler l’esprit perso du buteur, alors qu’il voulait juste adresser une miséricordieuse passe au gardien grenoblois pour ne pas l’accabler.
• Avec une meilleure note artistique pour sa "Surya Bonaly", Cavenaghi a montré à Samassa qu’il y avait des façons plus élégantes de rater un penalty.
• La prise de savonnette de Lloris qui offre un bon pour une interview gratuite à Grégory Coupet.



Tiens, Mathieu Valbuena essaye de retrouver une place de titulaire.


La bannette

L'équipe qui a le bar haut
René Girard (L'Équipe) : "C'est du pur plaisir, mais ne nous mettons pas de pression inutile".

Le joueur qui fait une Frédéric Mitterand
Jérémie Janot (L'Équipe) : "Ce sont des joueurs majeurs, des joueurs sur lesquels on s'appuie".

L'équipe qui prend la pâtée
Alain Perrin (L'Équipe) : "L'euphorie est là quand on gagne deux matches et, quand on en perd deux, on n'est pas loin d'être jetés aux chiens".

L’équipe qui remplit les grilles de Loto en solitaire
Jean II Makoun (L'Équipe) : "On n'a pas joué ensemble".

Le joueur qui imagine faire des envieux
Laurent Courtois (L'Équipe) : "On ne va pas baisser les bras au mois d'octobre, par rapport à nos employeurs, à notre public et à tous ceux qui aimeraient être à notre place".

Le leader du challenge Ibrahima Bakayoko
Fahid Ben Khalfallah (L'Équipe) : "À Angers, j'avais mis quelques coups francs et visé aussi des pigeons.  L'an passé, à Caen, je n'en avais pas mis un.  Cette saison, j'en ai mis un ou deux dans les tribunes".

L’arbitre qui se prend pour Robin
Saïd Ennjimi (L'Équipe) : "Je suis légèrement masqué et je suis mon collègue".

Le coq sportif
André-Pierre Gignac (L'Équipe) : "On a gagné sur un terrain de merde et j'espère que la ville fera un effort pour qu'à l'avenir, on fasse de beaux matches".

L'équipe allumeuse
Dider Ollé-Nicolle (L'Équipe) : "Avec Nice, un coup c'est oui, un coup c'est non".

L'atelier du Père Noël
Didier Deschamps (L'Équipe) : "On a eu des bûches, d'autres les ont eu ce soir et on revient un petit peu".



Les tops

Le Top "Ligue aux Enfants"
1. Jérémie Janot (L'Équipe) : "Ce sont des joueurs majeurs, des joueurs sur lesquels on s'appuie".
2. Mathieu Valbuena (L'Équipe) : "L'entraîneur m'a lancé dans le grand bain, mais il n'a pas eu besoin de me stimuler".
3. Pablo Correa (L'Équipe) : "Il y avait plus d'une classe d'écart entre les deux équipes".

Le Top "Auto-Moto"
1. René Girard (L'Équipe) : "Saint-Étienne fait partie des grosses cylindrées de ce Championnat".
2. Damien Perquis (L'Équipe) : "Je vous rappelle en effet qu'il y a trois matches, on était nuls aux yeux de la presse, on était bons pour la charrette".
3. Lakdar Boussaha (L'Équipe) : "Le Mans, c'est plus notre Championnat".



Adil Rami ricane, mais il ne se rend pas compte: il a la coupe à Frau.


Les minutes

La minute de rhétorique sarkozyste de Pierre Ménès
"C'est quand même incroyable dans ce pays d'être infoutu de faire du rugby et du foot". (CFC)

La minute évasion de Louis Nicollin
"Je regrette qu’il [Rolland Courbis] soit enfermé entre quatre barreaux". (lequipe.fr)

La minute Diamonds are a girl's best friend de Guy Lacombe
"Actuellement, il y a une certaine forme de réussite. Il ne faut pas perdre ça. Il faut l'alimenter. C'est comme une maîtresse. Sinon, elle va vite ailleurs". (AFP)

La minute reportable de Jérôme Alonzo
"Je ne voulais pas péter ma vie à trente-six ans pour une aventure improbable dans un club grec qui va disputer le milieu de tableau. Si Arsenal m'avait appelé, j'aurais réfléchi différemment mais ils ne m'ont pas appelé, ces cons!"

La minute crash test dummy de Thierry Roland
"Sochaux a bénéficié de l’accident de son joueur américain". (Direct Sport)


Le bréviaire hebdomadaire de Philippe Lucas
• "Tu sais quoi? Ça fait longtemps que j'écoute plus tes conneries".
• "Tu crois pas que la nana qui astique les coupes à Marseille depuis 93 elle s'ennuie non plus?"
(M6, 100% Foot)



Le moment où l'on doit enlever ses mains après avoir éternué est tout de suite plus délicat quand on est filmé par la giga-loupe.


Celles qui en ont et celles qui n'en ont pas

Dans la première catégorie, Lyon, Marseille, presque Bordeaux. Des équipes capables de se passer de trois, cinq joueurs majeurs et de gagner quand même, ou du moins de limiter les accidents de parcours à quelques maladresses occasionnelles dans la saison. On pariera que le match de Sochaux pour Lyon et celui d'Auxerre pour Bordeaux sont de ce type. 

Et il y a celles qui n'en ont pas. Qui disposent d'un onze de grande qualité qui supporte très mal d'être amputé d'un ou deux éléments. Pour celles-ci, il s'agit surtout d'emmagasiner un maximum de points dans les moments où l'effectif est au complet. Montpellier euphorique, Monaco qui a installé son rocher sur un nuage, Lorient qui impose le tango au pays de la bourrée et Auxerre qui n'en finit plus de bénir le retour de Jelen émargent dans cette catégorie.
On y retrouve aussi Paris qui sans Hoarau, Camara et Erding ne se retrouve plus. Ou Rennes qui sans Hansson et Bocanegera se rend compte qu'il manque cruellement de Briand. Ces formations se mêleront à la lutte un peu plus tard et doivent serrer les dents. Le danger serait de croire qu'il faut tout changer alors qu'il est urgent d'attendre.



Roselyne Bachelot et Michèle Alliot-Marie étaient prêtes à tout pour passer inaperçues à Guingamp.


Le seconde d'inspiration du 10 Sport

Si elle vous manquait, l'équipe pauvre type des Gazettes 2007/2008 semble avoir trouvé refuge sur le site du 10 Sport. Même principe, des photos en plus, le second degré en moins.





Coupe pas très franche sur Canal Football Club

Fait de match: à la 78e minute de Valenciennes-Grenoble, Romao fait choir Pujol dans la surface grenobloise. L’attaquant s’empare du ballon avec la détermination de celui qui veut "se faire justice lui-même". Contrarié par Samassa qui semble lui rappeler les consignes de l’entraîneur, Pujol s’efface et, dans la foulée de l’échec de Samassa, se démarque face au but pour offrir une solution aux coéquipiers qui récupèrent le ballon repoussé par Le Crom. En vain. On imagine son courroux légitime, mais, bon camarade, il ne laisse rien transparaître.
À la 82e minute, Samassa lance Bong côté gauche, qui tente une frappe en angle fermé, en oubliant Pujol démarqué à six mètres du but vide. Cri. Coup de pied dans le poteau. Remontage de bretelles. Ainsi furent narrés les événements par Jour de Foot.

Mais pour Canal Football Club, l'histoire n'est plus la même dans le résumé de Sébastien Dupuis... Peut-être a-t-on besoin d’histoires à raconter à la ménagère, car une petite coupe au montage plus tard, les deux actions se succèdent comme par enchantement, et la colère de Pujol est présentée comme dirigée contre Samassa: "Il s'élance, et rate sa tentative, provoquant ainsi la colère de son coéquipier" [image du coup de pied de Pujol sur le poteau]. Ce n'est ni un raccourci, ni une ellipse, c'est un trucage.





Les observations en vrac

• À ce train-là, il va vite mériter le surnom de Gameiromario.
• On aurait pu croire qu'en échangeant Nantes, Le Havre et Caen contre Lens, Montpellier et Boulogne, les affluences augmenteraient, mais elles continuent de baisser malgré une moyenne de buts premierleaguesque. Mince Fredo, il va falloir inventer quoi maintenant?
• Drame patronymique à Rennes: Kevin Théophile-Catherine a joué son premier match en L1. José-Karl Pierre-Fanfan admiratif.
• Les derniers matches de Bordeaux ont mis fin à l'incertitude: finalement, Chamakh est bel est bien parti.
• Il en fait pas un peu trop, Charlie Davies, pour devenir le nouveau Ribéry?
• Chaque lundi, Hervé Mathoux rend un discret hommage à Isabelle Moreau dans Canal Football Club, en ne servant absolument à rien dans les Spécialistes.
• Le résumé qui donne envie de casser sa télé: celui de Lorient-Nice dans Canal Football Club, qui commence par l'ouverture du score lorientaise ainsi commentée: "C'est au moins la cinquième occasion nette pour Lorient!"
• Le résumé qui donne envie de casser son décodeur: celui de Nancy-Marseille dans Jour de Foot, qui perd de longues secondes pour faire remarquer que Mandanda a changé de gants pendant la partie.
• Blanc qui lui succède à Bordeaux, Lacombe à Monaco. Ricardo est-il un formidable constructeur d'équipes, ou un empêcheur de bien jouer en rond?
• Quand la LFP essaye de claquer les Girondins en clamant que "le règne des petits arrangements entre amis est terminé dans le football français", sait-elle que tous les regards convergent vers Jean-Michel Aulas?
• Le chiffre de la semaine: 4.000.000 €. C’est le montant de l’indemnité de départ versée par l’OM à Pape Diouf, selon L’Équipe. De quoi s’offrir huit Mamadou Samassa dans son jardin pour lui tout seul.
• Mathieu Valbuena est enfin parvenu à trouver un caleçon à sa taille dépourvu des habituelles dessins de Oui-Oui ou Dora l’exploratrice.
• On pensait avoir atteint les limites de l’indécence en voyant Jean-Louis Campora se jeter en slip kangourou dans le jacuzzi de Louis II, mais les images du président BCBG de Lorient faisant clap-clap avec les coussins gonflables aux couleurs du club étaient peut-être encore plus insoutenables.



"Si tu as des stock-options, tape dans tes mains,
Si tu as des stock-options, tape dans tes mains,
Si tu as des stock-options,
Si tu as des stock-options,
Si tu as des stock-options, tape dans tes mains".


L'interview cache-cache

C'est Jean-Philippe Cointot qui s'est chargé d'interviewer Benoît Pedretti pour L'Équipe. Exercice subtil quand on est soi-même un média qui fait et défait les réputations, et que l'on doit quand même entretenir de suffisamment bonnes relations avec les joueurs pour qu'ils vous répondent au téléphone. Pour y parvenir, on peut commencer l'entretien en se cachant derrière les collègues:
• À chaque fois qu'un journaliste vient vous voir, il vous pose la même question: "quand allez vous retrouver votre véritable niveau de jeu?" À la longue, cela doit finir par vous agacer?

C'est lancé, on peut dérouler l'angle choisi, puisque ce sont les autres qui l'ont désigné:
• Quand vous êtes arrivé à Auxerre en 2006, votre entraîneur a dit "On sent chez lui une véritable volonté de revenir sur le devant de la scène". Vos performances se sont-elles inscrites dans ce sens?
• Alors pourquoi avoir prolongé avec l'AJA pour trois nouvelles saisons en mai dernier? Ne s'agit-il pas d'un manque d'ambition?
• Éprouvez-vous encore du plaisir à évoluer au sein d'une équipe qui défend chaque saison sa place dans l'élite?

Le jeu de cache-cache avec sa propre monomanie est d'autant plus amusant que la réponse de Pedretti à la première question avait été: "Non! Déjà, je suis pas certain qu'on me pose systématiquement cette question".



Avant les conférences de presse, Didier Deschamps a toujours une petite pensée pour Marco Simone.


L’envers du championnat

Grenoble continue de rêver les yeux ouverts. Les plus grandes légendes européennes tombent les unes après les autres: après celui des Allemands du Fortuna Düsseldorf 1991-92 (6 matches), ce sont les records de départs sans faute espagnols et italiens du Real Saragosse 1952-53 (8 matches) et de Venise 1949-50 (8 matches) qui ont été rayés des tablettes par la nouvelle performance des Bazdaboys à Nungesser. Les voilà lancés aux trousses du record anglais, détenu par Manchester United 1930-31 avec une série parfaite longue de douze matches.

Il est trop tôt pour évoquer une tendance, et l'on n’est pas prêt de parler de championnat relancé, mais notons toutefois qu’au classement général des deux dernières journées, Grenoble est devancé par Lens et Bordeaux, dont le réveil semble tardif, mais suscite néanmoins une bonne dose d’espoir aux hommes de Laurent Blanc – enfin convaincus qu’ils sont aussi capables que les autres de bien faire. Mathieu Chalmé se prend même à rêver, quand il confie: "C'est bien aussi, parfois, de perdre et de remettre les compteurs à zéro. On est aujourd'hui plus sereins et plus forts mentalement". Malgré ce regain de forme, le chemin est encore long jusqu’au sacro-saint podium de l’envers du championnat…



"Je tenais à présenter mes condoléances à M. Christian Gourcuff, car je viens d'apprendre le tragique décès de son fils lors du match Bordeaux-PSG qui se tiendra le 5 Décembre 2009".
> Il y a des claques qui se perdent dans le Diapo des lecteurs