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Scotland hard

Hampden Park n'a pas réussi aux Bleus, qui concèdent leur première défaite à l'extérieur depuis 1873, environ.
> La nalyse
> Les observations en vrac
> Les gars
> L'interview imaginaire de Jean-Michel Larqué
> Les titres auxquels vous avez échappé
le 9 Oct 2006

 

En football, il est parfois difficile de donner un sens au score, surtout que celui fait souvent la mauvaise blague de trahir la "logique" d'une rencontre. Le match de samedi a très bien illustré cette traditionnelle ironie du sort, avec une défaite parfaitement illogique que chacun va quand même essayer d'interpréter. Une seule partition et des tas d'interprètes, c'est un peu le propre des affrontements sportifs.


La nalyse

Bloquée sur les ailes, engluée dans l'axe, l'équipe de France a perdu une bataille tactique à Glasgow, alors qu'elle avait les moyens de la remporter. Il s'en est fallu de peu, mais à l'arrivée, le résultat illustre la tendance ponctuelle de cette équipe à s'offrir poitrine ouverte aux coups de grâce. Et en effet, comme en écho de la "défaite" en finale de la Coupe du monde, elle a péché par une efficacité insuffisante pour convertir une maîtrise collective impressionnante. Comme, de surcroît, c'est sur un nouveau coup de pied arrêté excentré qu'elle a cédé, cette lacune va tourner à la psychose.

Les Écossais répondent à l'invitation
Les Bleus avaient pourtant installé une emprise totale au bout d'un premier quart d'heure éprouvant, ne laissant plus que des miettes aux locaux (une tête de Caldwell à la 37e minute). Avec des phases de préparation menées en passes rapides au milieu du terrain, un minimum de pertes de balle et un maximum de récupérations, on retrouvait alors l'identité de jeu des tricolores. La constance des actions dangereuses, tout autant que l'inexistence des Scottsmen, laissait d'ailleurs penser que l'issue serait inéluctable, le coup franc d'Henry sur le poteau n'ayant été qu'un coup de semonce.
La panne d'inspiration au retour des vestiaires peut éventuellement s'interpréter comme une option tactique consistant à laisser venir les Écossais. Le problème étant qu'ils ne se firent plus prier, notamment pour entamer une série de corners qui précéda celui de l'ouverture du score. Privés de la possession, les Français conduirent leur affaire avec bien moins de brio offensif, tombant parfois dans la précipitation et les erreurs d'aiguillage, ne parvenant plus à varier efficacement les approches et à trouver le bon tempo. Une seule tête trop enlevée de Saha, sur un centre de Malouda, fut à porter à leur crédit (68e). Mais ce furent six occasions nettes, à partir de la 85e minute, qui remirent le score sur la balance. Sans effet.

Plier les matches
La hiérarchie théorique du groupe en prend un coup, surtout au classement. Mais il est tout de même douteux que l'Écosse, certes gonflée à bloc par sa série victorieuse, bénéficie de la même réussite à chaque match. L'équipe de France, elle, prend une cure d'humilité qui n'est peut-être pas inutile, histoire de lui rappeler, si besoin était, que la logique d'une domination n'offre pas toujours la victoire. Dans ces cas-là, faute de pouvoir remettre en cause des options tactiques globalement cohérentes, on regrette l'absence d'exploits individuels qui auraient fait la différence – à l'image d'un Henry brillant mais sans réussite. Le paradoxe est là : si la maîtrise collective a été au rendez-vous, l'examen des performances individuelles est plus mitigé.

Reste, ensuite, à spéculer sur d'éventuels facteurs physiques ou mentaux. Et surtout sur les façons de conférer plus de régularité à l'attaque bleue afin qu'elle puisse plier des matches à sa portée. Il y a pourtant fort à parier que le sélectionneur consolide ses propres options, consistant notamment à associer Henry avec Saha plutôt que Trezeguet... Mais aussi, peut-être, à redonner la préférence à un 4-2-3-1 qui avait fait merveille contre l'Italie.



Les observations en vrac

> Après l'herbe trop longue de Stuttgart et l'écran géant de Berlin, Domenech enrichit sa collection d'excuses pittoresques avec les ramasseurs de balle de Glasgow.
> Décoration : les doubles rideaux écossais, c'est très moche.
> Domenech n'effectue de remplacements précoces que s'il s'agit de sortir Trezeguet?
> Abidal touché à la cheville gauche. L'impact a été ressenti jusqu'à Tola-Vologe.
> Dure soirée : le décor n'était pas terrible, et on n'a pas vraiment apprécié de se faire tailler un costard par Caldwell.
> Puisqu'on vous dit que le porte-bonheur, c'est Govou et pas Ribéry.
> Si Domenech oblige Henry à mettre à mettre des euros dans le nourrain à chaque fois qu'il rate une tête à bout portant, il pourra payer des vacances de rêve à Estelle pendant la trêve.
> Henry a trouvé le poteau sur coup franc. Santini le cherchait depuis trente ans.
> Sondage idiot : faut-il obliger l'auteur de l'article Les pieds sur la table à établir les statistiques détaillées de tous les matches perdus à l'extérieur par le Luxembourg depuis 1945?



Les gars
Une relance dangereuse (34e), une sortie aérienne à la limite et un but encaissé: voilà les seuls moments intenses du match de Coupet. On peut estimer qu'il est resté sur ses appuis au moment de la reprise de Caldwell, mais cela ne fait pas de lui le principal suspect sur cette action.

Boumsong, en dehors d'une tête en retrait hésitante vers Coupet (50e), a été impressionnant par son impact athlétique et sa détermination dans les un contre un. remportant la plupart de ses duels aériens (et se rendant coupable d'un  sympathique tampon de représailles contre McFadden). Un des rares bénéficiaires de la soirée. Après avoir commencé son match par une protection de balle hasardeuse qui aurait pu coûter cher (4e), Thuram ne s'est pas montré au meilleur de sa forme, ratant quelques relances et paraissant plus en retrait que son remplaçant à la Juve.
Abidal a évolué dans son registre habituel: beaucoup de courses défensives assez efficaces et un goût du contact qui a été utile à Hampden Park. Actif en attaque dans son couloir, il n'a toutefois pas eu son rendement habituel avec Malouda et est devancé par Caldwell sur le but. En dépit d'une présence équivalente sur le côté droit, Sagnol n'a pas trouvé la réussite au bout de ses nombreux centres, même si ses coups francs ont créé le danger au cours des dernières minutes.

On a retrouvé le Vieira blessé mais titulaire qui fait rarement d'étincelles. De fait, il n'a pas eu l'influence souhaitée, même s'il a su prendre ses responsabilités sur ses montées offensives. Makelele affiche également un nombre de ballons perdus inhabituel, qui a nui à sa performance globale. Même s'ils ont eu un gros volume de jeu au milieu, leur duo symbolise la baisse de régime collective des Bleus.
Après des débuts un peu anonymes, Malouda a participé à un nombre croissant de bons coups et a peaufiné sa nouvelle identité d'artilleur, avec notamment une demi-volée (24e) et une belle frappe écartée par Gordon (32e), ou encore deux centres pour les têtes de Saha et Henry qui auraient pu être mieux récompensés. Ribéry avait de petites jambes, et n'a quasiment eu aucune influence sur le jeu, échouant dans la plupart de ses dribbles et de ses transmissions vers l'avant.

Henry a une nouvelle fois été l'auteur de gestes et d'actions de grande classe, sans trouver l'ouverture en dépit de son coup franc sur le poteau, se montrant plus brillant dans la construction que dans la finition – à l'image de cette énième tête inoffensive, envoyée dans les bras de Gordon (87e). Trezeguet a placé quelques coups de tête… virtuels, puisque les centres ne sont jamais arrivés jusqu'à lui. Il est à craindre qu'il ne fasse les frais de ce constat, tant son impuissance a été criante en première période, avec un nombre misérable de ballons à disputer. Pour ne rien arranger, Domenech a réduit son temps de jeu, amenuisant ses chances de mettre un but en surgissant de nulle part.

Saha a eu deux occasions nettes, avec une tête dans l'axe (68e) et une volée sur un centre en retrait d'Abidal (85e), toutes deux expédiées au-dessus de la barre. Sa bonne volonté en fin de rencontre n'a pas suffi, pas plus que celle de Wiltord, très mobile mais qui a buté comme les autres sur le rideau écossais.



L'interview imaginaire de Jean-Michel Larqué

Alors, c'était un match pour vous : une domination totale, des occasions non converties et une défaite sur un coup du sort...
C'est vrai que je me suis régalé. Pour tout vous dire, je suis même resté quelques minutes dans la cabine après le coup de sifflet final, à secouer la tête en psalmodiant des "Ah la la la la". Ça m'a fait un bien fou.

Pourtant, durant la rencontre, on vous a senti un peu en dedans.
C'est vrai que cela n'a pas été ma meilleure prestation. Je me suis peut-être laissé aller à un accès d'optimisme coupable ces derniers temps, et ça n'a pas pardonné. En même temps, j'ai vraiment cru qu'on allait le gagner, ce match.

S'agit-il d'un peu d'usure, ou bien est-ce dû au trio que vous formez désormais avec Thierry Gilardi et Arsène Wenger?
Mon petit monsieur, ne me parlez pas d'usure! Ceux qui m'écoutent sur RMC savent bien que ce n'est pas le cas. En revanche, il est vrai que je n'ai plus les mêmes marges de manœuvre qu'avec Thierry Roland. Gilardi veut tellement me faire plaisir qu'il anticipe tout ce que je dis et comme il en fait des tonnes, ça me coupe l'appétit.

Tout de même, certains disent que votre dépression chronique vous rattrape de plus en plus souvent…
Pas du tout. Ils n'ont qu'à dire que j'oublie aussi de prendre mes médicaments! Ce soir, à Hampden Park, il y a forcément des souvenirs qui refluent, la vie qui défile. De toute façon, on sait ce qui nous attend : ça va mal se finir, ça va mal se finir, ça va mal se finir!



Les titres auxquels vous avez échappé

> Scotchés
> Le topo était carré
> La touche écossaise
> Stones et chardons
> Aïe Land
> Tears in Hampden
> La grotte de Glasgow
> En bedaine parque

Réactions

  • maloney le 09/10/2006 à 17h45
    Un article correcte, sans plus, du match. Sinon, une nalyse personnelle et parfaitement subjective et partisane d'un supporter "d'en face"; l'EDF, malgré toutes ses qualités, n'a pas toujours la mentalité et l'esprit qui correspondent à son talent; pour peu qu'elle tombe face un adversaire modeste, elle a franchement tendance à sombrer dans la médiocrité et la suffisance...
    Les Boys, bien que limités tant physiquement que techniquement, n'ont jamais laché prise, la légende du fameux fighting spirit en reprenant encore pour quelques dizaines d'années... Walter Smith, malgré un lourd passé chez les 'Gers(pour info, je supporte les Hoops du Celtic), a su décomplexer les Scots et instaurer un fameux mélange de rigueur tactique et d'abnégation.
    Pity for you, wee frogs, we beat ye 'cause we were better!

  • taivince le 09/10/2006 à 18h40
    C'est marrant Maloney, ta nalyse était super crédible jusqu'à la dernière phrase en anglais...

  • CELTIC BHOY le 09/10/2006 à 18h46
    Joli pseudo, Shaun ;-)

    l'Ecosse a adopté une tactique très prudente, car de nombreux titulaires ou jeunes qui montent étaient blessés, de retour de blessure ou suspendu, notamment côté offensif : maloney, burke, kenny miller voire même wilson et smith qui devraient être la paire de latéraux des années qui viennent. Trois joueurs revenaient tout juste de blessure : Weir, McFadden et Ferguson ; c'était même le premier match des deux premiers depuis quelques semaines.

    C'est vrai que le sélectionneur a ensuite privilégié l'expérience de joueurs moyens plutôt que prendre de risque la nouvelle génération, plus talentueuse. Scott Brown et Kevin Thomson à la place de Ferguson et McCulloch, voire même un Pearson ou un Charlie Adam auraient permis à l'Ecosse d'avoir de mieux exploiter leurs rares ballons.

    La tactique habituelle à l'extérieur, c'est un 4-4-1-1, et tout le monde pensait qu'on assisterait à un 4-1-4-1 avec Caldwell en milieu défensif très bas, mais finalement ce fut un axe central à trois défenseurs.

    Pour finir, joli pandanlagl de Trezeguet. La photo du 4-0 qu'il mime de ses doigts en face de Gary Caldwell, lorsqu'il marque son deuxième but dans le match amical de 2002, a surmotivé les joueurs écossais.

  • maloney le 09/10/2006 à 19h49
    taivince >

    Ceci dit, j'avais prévenu: "une nalyse personnelle et parfaitement subjective et partisane"

  • taivince le 09/10/2006 à 20h53
    C'est vrai... mais ta nalyse était quand même assez objective jusqu'à sa chute on ne peut plus partisane et un peu chambreuse.

  • Gomincha le 10/10/2006 à 00h12
    Juste pour info barnabé, le Connemara c'est en Irlande, pas en écosse....

    (à moins que tu ne considères les lacunes en géographie des français comme partie intégrante des clichés...)



  • Barnabé le 10/10/2006 à 08h45
    Ric@rdo Baggio, on nous rabache les tympans en Ligue 1 avec l’arbitrage, il est amusant de relever que la Fifa n’a pas les mêmes intentions exemplaires (discutables aussi, certes). Et oui, le match était viril mais correct.

    Gomincha, je savais bien qu’une enfance à écouter le Sardou paternel pouvait m’être préjudiciable. Je m’excuse donc auprès de l’ensemble de la profession des cartographes touristiques.

  • K14 le 10/10/2006 à 15h47
    Un mot quand même pour dire la solitude du buteur de fond. heureusement que Trezeguet joue en Italie. En France, il passerait pour une chèvre bakayokesque. Et ce constat bizaroïde : nous ne savons plus jouer avec de vrais avant-centre. Les seules fois ou Trezegeut aurait pu se faire valoir, c'est lorsqu'enfin en fin de match on a vu des centres corrects. Mais à ce moment là, il n'était plus sur la pelouse.
    Pourtant, les planètes étaient formelles : l'alignement n'était favorable que jusqu'à 22 h, moment ou Mars entrait dans Venus pour Saha.

    Saha pas payé.

  • Fumier de lapin le 10/10/2006 à 19h42
    "Dure soirée : le décor n'était pas terrible, et on n'a pas vraiment apprécié de se faire tailler un costard par Caldwell."

    Grandiose bel hommage a Michel Roux et consorts...

La revue des Cahiers du football