Analyse impossible (ou presque)
Du match contre le Maroc et du Tournoi Hassan II en général, il ne faudra pas retenir grand-chose. Même si la tentation est grande après un succès aussi flagrant (5-1) de croire un peu plus aux chances de victoire de l'équipe de France lors de l'Euro à venir.
Auteur : Clément Jumeau
le 7 Juin 2000
Du match contre le Maroc et du Tournoi Hassan II en général, il ne faudra pas retenir grand-chose. Même si la tentation est grande après un succès aussi flagrant lors du match contre le pays organisateur (5-1) de croire un peu plus aux chances de victoire de l'équipe de France lors de l'Euro à venir.
Les deux matchs ont représenté ce que l'on pouvait craindre de pire de la part d'une équipe d'expérience (le Japon) et de mieux de la part d'une doublette d'attaquants impressionnants (le Maroc). Parvenir après deux matchs aussi distincts à analyser et à configurer par avance ce que sera le jeu des bleus lorsque la compétition commencera est donc quasi impossible. Et c'est tant mieux. Cela évite aux Bleus d'être trop prévisibles, comme ce fut pourtant le cas depuis la dernière Coupe du Monde où les équipes adverses connaissaient par avance le schéma tactique de l'équipe de Roger Lemerre. Ce dernier a réussi à parfaitement brouiller les cartes. A tel point que l'on n'arrive pas sans peine à dessiner un onze de départ. L'embarras du choix est de rigueur, et là encore, c'est tant mieux. Le tri se fera dans la concurrence et l'un des rares enseignements que l'on peut tirer de ces matchs amicaux, c'est que tout le monde ne la vit pas de la même manière.
Ainsi, Micoud semble à dix mille lieues de l'événement, contrairement à Anelka, Wiltord et Henry qui ont l'air de s'amuser plus que jouer, sans pour cela omettre leur rôle de premier défenseur (le rêve!!!).
Le néo Parmesan ne trouve pas sa place dans ce groupe rodé, et on ne l'y aide pas beaucoup. Sa solitude lors de son entrée pour la reprise du match après la mi-temps faisait peine à voir. Cela prouve une fois de plus qu'il est devenu extrêmement difficile de se faire accepter par les "anciens", et, plus basiquement, que le choix de Lemerre était radicalement limité quant à la préparation de la liste des 22.
Souhaitons-donc que les Bleus gardent cette envie d'attaquer pas si neuve que cela, mais enfin crédible, au moment de rencontrer les plus fortes nations européennes.
Souhaitons aussi que la défense française se retrouve un peu avant d'affronter des monstres comme Kluivert qui dans des cas de bourdes successives et collectives, comme ceux que l'on a vus lors du Tournoi Hassan II, se fera un malin plaisir à transformer en but.
La France, malgré Djorkaeff (arrêtons définitivement de croire qu'il est LE buteur des Bleus, il ne fait que son boulot dans des situations psychologiques et tactiques plus faciles que pour d'autres), semble aller bien et paraît décidée à assumer son rôle de favorite. Qui s'en plaindra??? Les Hollandais peut-être. Mais pas nous. A suivre...