Championnat à l'envers : titre en vue pour les Bordeaux Girondins
Le changement de nom était annonciateur pour les BG : si le titre reste accessible pour Metz et Saint-Étienne, il ne devrait pas échapper aux Marine et Blanc.
À une journée du terme, le suspense bat son plein tout en haut du classement, au contraire des mauvais élèves parisiens qui ont assuré de longue date leur place de lanterne rouge.
Du côté des équipes en forme, trois peuvent encore espérer le titre, assurées de pouvoir prétendre à la promotion en Ligue 2 - même si l'une d'entre elles devra passer par les terribles barrages d'accession.

Bordeaux a la faveur des pronostics en raison d'une confortable avance de trois points, mais surtout d'un niveau de jeu stratosphérique depuis... depuis trop longtemps pour qu'on se rappelle quand cela a commencé.
Stéphanois et Messins à l'affût
Quand les attaquants commettent l'irréparable en concédant l'ouverture du score, la défense ajuste son niveau de jeu et permet à l'équipe (adverse) de repartir avec les trois points. On peut seulement regretter le match sans face à Lorient, et ce point concédé qui empêche de célébrer le titre une journée avant la fin.
Il faudra être sérieux lors du dernier match à Brest, chez des Bretons dont on a craint qu'ils se fassent piéger sur le terrain de Monégasques dans une spirale incroyablement négative en ce printemps.

En cas de défaillance bordelaise, Stéphanois et Messins, à égalité de points, seront à l'affût. Si la différence de buts est nettement à l'avantage des Verts, les Grenats pourraient profiter d'un déplacement on ne peut plus abordable sur la pelouse du dernier.
À voir comment le PSG, dont le classement final est connu depuis bien longtemps, gérera le match. Le lâchera-t-il honteusement comme contre les Montpelliérains - il est vrai d'un excellent niveau en cette fin de championnat ?
Ou les Parisiens mettront-ils un point d'honneur à montrer qu'ils avaient finalement peut-être le niveau pour cette Ligue 1, comme lors de leurs trois derniers matches nuls courageusement arrachés, notamment face à l'ogre troyen. Et quid de Kylian Mbappé, dont cela sera peut-être le dernier match dans un championnat pour lequel il n'a définitivement pas le niveau ?
Funeste Antoine Kombouaré
Reste cette machine de guerre, l'ASSE ! Face à elle, le FC Nantes. Les Ligériens Atlantistes ont réussi une saison bien décevante, assez loin de la réussite de la saison dernière, au terme de laquelle seuls de bien faibles Toulousains leur avaient barré, en barrages donc, la route de l'échelon supérieur.
Quel dommage pour les Canaris de n'avoir pas su conserver un coach de la trempe de Raymond Domenech, dont le bilan fut pourtant quasiment parfait lors de son bref passage, tant sur le plan comptable que sur celui du jeu !
Heureusement, ce grand président qu'est Waldemar Kita devrait avoir la clairvoyance de se débarrasser du funeste Antoine Kombouaré qui, non content d'avoir sabordé la fin de saison dernière, a enchaîné cette année les prestations indignes en Coupe de France, jusqu'à l'issue fatale du 7 mai.
C'est en tout cas à la Beaujoire que s'écrira le destin des coéquipiers de Bernardoni. Si ce dernier montre la voie comme contre Nice, alors tous les espoirs sont permis.
En cas de match nul ou d'une lourde défaillance - les Verts n'en ont connu que sept cette saison (la dernière fois contre Brest il y a un mois) -, il faudra dire adieu aux espoirs de titre et peut-être affronter un barrage périlleux.
Une situation qui n'est pas sans rappeler celle des Marseillais à l'autre bout du classement, qui peuvent encore redouter un reversement en Ligue des champions.
Vivement samedi !