Comment s'organise la Coupe du monde ?
La Coupe du monde en infographies / 2 - Après les bonnes têtes des vainqueurs, quelles sont celles des pays organisateurs, quel est leur parcours? Comment le calendrier a-t-il évolué et quelles ont été les affluences?
On l’a vu avec la première partie de cette série, organiser un Mondial est loin de garantir le succès final. En revanche, il est très improbable qu’un pays hôte effectue un parcours catastrophique. L’Afrique du Sud est l’unique nation d’accueil à ne pas avoir franchi la barrière du premier tour. Les USA en 1994 et la France en 1938 chutent à sa sortie face au futur vainqueur, respectivement le Brésil et l’Italie.
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Quant à eux, le Chili 1962 et la Corée du Sud 2002 ont poussé la belle aventure jusque dans le dernier carré, stade où les Italiens en 1990, et dans une moindre mesure les Allemands en 2006, considèrent avoir échoué. De même que le Brésil en 1950, victime de l’Uruguay en “finale” et qui bannira son maillot blanc d’alors, avant de faire subir le même sort à la Suède huit ans plus tard et d’en faire les deux seuls cas de ce type.
La Coupe du monde a adopté trois types de formats: une invariable première phase de poules suivie d’un second tour de groupes soit final, soit qualificatif pour une demie ou une finale, soit enfin à élimination directe. Le premier cas n’a été expérimenté qu’une seule fois, en 1950, où les circonstances ont fait que le dernier match entre la Selecao et la Celeste a pris des allures de finale, dans laquelle un nul suffisait à l’une et une victoire était impérative pour l’autre.
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La compétition a majoritairement adopté un format comprenant une seconde phase à élimination directe. Elle a expérimenté un tour de poules à quatre équipes suivi d’une finale (1974 et 1978), puis à trois formations qualificatif pour une demie (1982). Le Mundial espagnol a constitué une première adaptation à une compétition à 24 équipes, avant de laisser place à un système permettant aux meilleurs troisièmes d’atteindre les huitièmes. “Problème” résolu avec le format à 32, instauré lors de France 1998.
Même si elle a connu quelques plateaux sur des séries de trois à quatre phases finales, lui donnant ainsi une allure en escalier, l’affluence totale de la Coupe du monde a une évolution globalement à la hausse. Son maximum a été atteint lors de l’édition américaine, pic approché par Allemagne 2006 et Afrique du Sud 2010 qui semblent définir un nouveau seuil situé au-dessus des 3 millions de spectateurs. L’affluence moyenne a connu, elle, des creux notables, en 1934 et 1938 puis entre 1954 et 1962, avant de se maintenir assez solidement autour des 50.000, excepté évidemment le cas de USA 1994.
La WorldCup 94 aura été très estivale (17 juin-17 juillet), décriée à cause de ces matches disputés à des moments chauds de la journée. On remarque aussi que la tendance à débuter la phase finale fin mai n’est pas si rare, même si la majorité des rencontres se déroulent à la mi-juin.
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On ne dépasse pas, sauf exceptions (Uruguay, Angleterre) la mi-juillet, et on observe une stabilisation de la durée totale autour d’un mois, avec une répartition plutôt homogène en termes de nombre de matches, les jours à quatre rencontres correspondant désormais à la fin de la phase de poules: toutes les équipes d’un même groupe jouent simultanément, jurisprudence RFA-Autriche 1982 oblige.