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Géographie des supporters français

Infographies – Quelles sont les zones d'influence nationales et les emprises régionales des clubs français, comment se disputent-ils le territoire? Réponses en cartographies interactives.

Auteur : Jérôme Latta et Mathieu Garnier le 17 Juil 2020

 

 

Le football moderne a bouleversé la géographie des supporters, qui a longtemps fait correspondre leurs appartenances à la proximité avec le club "local" – même si certains clubs comme la Juventus ou le Bayern ont toujours fédéré des supporters au-delà de leur région. En France, les épopées européennes et les périodes de domination domestique ont attaché des générations entières à une équipe.

 

L'internationalisation du football, sa diffusion massive au travers des frontières ont significativement contribué à délocaliser ces identifications, avec le supportariat "à distance" qu'a étudié le sociologue Ludovic Lestrelin, ou l'adoption d'un "second club" – souvent quand le premier n'évolue pas au plus haut niveau européen.

 

La répartition territoriale des supporters n'en est que plus intéressante à étudier… à condition de trouver des outils et des données qui le permettent – les études de marché, les fichiers abonnés ou les données de téléphonie mobile dans un stade étant jalousement gardés par les clubs.

 

 

Les réseaux sociaux s'avèrent alors précieux, en particulier Twitter qui est le seul de cette envergure à permettre une exploitation de ses données par des tiers via son API. Nous sommes partis du postulat que l'on s’abonne au compte officiel d'un club lorsqu’on en est plutôt supporter – même si on peut suivre un club rival pour le troller.

 

 

Autres limites : la base d’utilisateurs plutôt jeune et urbaine de ce réseau social, qui passe sous silence les supporters plus âgés, ainsi que les bots informatiques (mais leur répartition géographique ne semble pas altérer l’analyse).

 

Nous avons donc collecté les données des 40 clubs présents en Ligue 1 et Ligue 2 lors de la saison 2018/2019, ainsi que de trois clubs majeurs de National (Tours FC, SC Bastia et Stade lavallois). Pour plus de précisions méthodologiques, voir la notice en fin d’article.

 

 

 

Le PSG et les autres

 

 

N. : les données datent de fin 2018, elles ont évolué depuis, et eles excluent les bots Twitter suspectés de suivre les comptes officiels des clubs. Elles sont donc en-deçà des chiffres affichés sur les pages de leurs comptes.

 


Cartographie des aires d’influence des clubs de football

La carte qui suit permet d’afficher le club français comptant le plus de fans dans chaque zone de dix kilomètres de côté, la commune indiquée étant la plus peuplée de ce carré. Seuls ceux comportant plus de dix twittos sont indiqués: de nombreuses zones peu denses ne sont donc pas renseignées.

 

 

 

Si la logique de proximité est respectée pour les clubs d’envergure, on constate l’influence du Paris Saint-Germain dans tous les interstices éloignés de ces villes. À l’ouest, c’est par exemple le cas dans le Centre-Bretagne, dans le Léon ou en Cornouaille et, à l’est, dans les Vosges ou la Meuse.

 

Dans le centre et le Sud-Ouest du pays, le PSG se retrouve souvent en position de premier club suivi en l’absence de concurrents à sa mesure, même au Pays basque où les Girondins semblaient autrefois les plus supportés localement.

 

En termes footballistiques et non géologiques, le bassin parisien s’étend très loin: de la Côte d’opale à l’Aisne, de la Sarthe (en l’absence temporaire du MUC 72?) au Morvan, et même jusqu'aux Pyrénées.

 

L’Olympique de Marseille reste loin devant le PSG dans quasiment toute la région Paca, et les trois clubs corses sont maîtres chez eux avec une nette avance pour le Sporting – pourtant redescendu au niveau amateur.

 

L’Olympique Lyonnais se rassure jusqu’à Valence et dans le Dauphiné, mais n’est définitivement pas le club des Alpes, où le PSG prime. Dès la limite départementale avec la Loire franchie, on bascule en territoire stéphanois.

 

 

 

Sur la carte des clubs en "deuxième position", la diffusion de l’OM est visible même dans le Nord, ainsi que l’intrication PSG/OM avec de nombreux territoires où ces deux clubs sont les plus suivis. L’importance du club de la capitale est sensible dans les zones avec un club local fortement suivi (Stade rennais, FC Nantes, Girondins de Bordeaux…).

 


Fiefs et diasporas

Cette carte interactive entre dans le détail pour connaître, toujours pour chaque zone de dix kilomètres de côté, le nombre et la part des twittos qui suivent le club sélectionné. Bien sûr, le total par carreau fera plus de 100% puisque certains utilisateurs suivent plusieurs clubs en même temps.

 

 

 

 

Territoires de football

La localisation des fans via leur bio Twitter étant insuffisante dans les zones moins densément peuplées (cf. les points non renseignés sur la première carte), on peut extrapoler sur ces territoires avec la méthode des plus proches voisins, et en profiter pour éliminer le bruit et quelques données aberrantes.

 

Dans les cartes qui suivent, à chaque club on affecte une couleur dont l'intensité est proportionnelle au degré de certitude dans le résultat. Seules les fanbases des clubs qui apparaissent dans la zone sont analysées: contrairement aux cartes précédentes, on évite de montrer les supporters "à distance".

 

 

 

Parmi les trois clubs les plus populaires, le PSG est devant ses deux rivaux sur les trois quarts du pays. L’OM résiste en Paca, à l’exception notable du littoral de Saint-Tropez jusqu’à Menton, qui place Paris devant. La Lozère, le Sud-Cantal et quelques zones du littoral languedocien restent tout de même plus attirés par l’OM que par le PSG.

 

Dans les environs de Valence (Drôme) les cœurs balancent: c’est à partir de là que les supporters lyonnais se font majoritaires, bien que le PSG y soit en bonne position. L’OL reste le club préféré dans un rayon de cent kilomètres autour de Lyon, sauf dans la Loire où les Stéphanois préfèrent encore le PSG au rival lyonnais.

 

 

 

 

Bien qu'elle soit pourvue en clubs de premier ou de second plan (Calais, Dunkerque, Boulogne, Wasquehal…), seuls quatre clubs de la région ont assez de followers pour faire partie de l’analyse: le LOSC règne sur la moitié septentrionale du département du Nord, le Valenciennes FC au Sud, l’Amiens SC garde son fief dans presque toute la Somme et le RC Lens reste majoritaire partout ailleurs.

 

 

 

 

La zone d'influence du RC Strasbourg épouse presque parfaitement les contours des Haut-Rhin et Bas-Rhin, avec une petite incursion en Moselle près de Sarrebourg.

 

Ici commence le territoire du FC Metz, qui inclue le périmètre du département 57 version pré-annexion allemande de 1871, ainsi que le nord de la Meuse jusqu’à Commercy. Le rival AS Nancy-Lorraine règne sur le département disparu de la Meurthe et une bonne partie des Vosges.

 

Le FC Sochaux-Montbéliard reste roi à Belfort, dans le Doubs et la Haute-Saône – même si le club de Dijon gagne des fans presque jusqu’à Vesoul.

 

 

 

 

Le Stade Rennais et le FC Nantes établissent leurs fiefs dans leurs départements respectifs (35 et 44). Les Canaris recrutent des fans jusque dans le Sud-Mayenne, le Choletais et toute la Vendée. Le SRFC tente une timide percée dans la Manche, mais les Normands restent majoritairement malherbistes.

 

Les Rouge et Noir semblent majoritaires dans les Côtes-d’Armor jusqu’aux environs de Collinée (ce qui confirmerait ce reportage mythique de Canal+ dans les années 1990) et dans le Morbihan jusqu’à Ploërmel voire Locminé.

 

Vannes se situe aux confins des influences nantaise et lorientaise, mais une poche de résistance stadiste semble se distinguer dans la presqu’île de Rhuys: une explication serait-elle à trouver du côté des propriétaires de résidences secondaires et des retraités venus de Rennes?

 

Le Stade brestois est un peu confiné dans le Nord Finistère, où même Morlaix échapperait à son emprise, mais il aura probablement conquis de nouveau du terrain à l’est après sa montée en L1 et la descente de l’En Avant Guingamp.

 

 

 

 

Si l'on exclut le PSG de l’analyse (pour rappel, ces cartes ne montrent que les clubs locaux), l’Olympique de Marseille écrase tout le littoral méditerranéen et phagocyte les bases de supporters potentiels des autres clubs.

 

Tout le littoral? Non, à partir d’Antibes, on lui préfère tout de même l’OGC Nice, comme dans une grande partie du département des Alpes-Maritimes, voire l’AS Monaco sur une petite dizaine de kilomètres de côte.

 

Le Montpellier Hérault SC garde l'ascendant sur le sud des Cévennes jusqu’à l’arrière-pays héraultais, mais est supplanté par l’OM partout ailleurs. Le rival nîmois, fort de ses bons résultats récents, tente de reconquérir le Gard, mais se limite pour l’instant à un rayon limité autour du Stade des Costières.

 

Méthodologie : les grandes étapes du processus
• recensement des comptes Twitter officiels des 43 clubs de L1/L2 pour la saison 2018/2019 (oui ça date un peu) + 3 gros clubs de National (Tours FC, SC Bastia et Stade Lavallois).
• requêtage de l’API Twitter pour récupérer la liste des comptes followers des 43 clubs (20 millions de followers au total) [via rtweet].
• requêtage de l’API Twitter pour récupérer les métadonnées (langage utilisé, biographie renseignée…) sur ces comptes (11 millions de followers distincts).
• géocodage du référentiel des localisations indiquées dans les biographies des followers [via opencage].
• affectation d’un poids de pondération des comptes followers selon la sur/sous représentation de leur commune de localisation (référence population Insee).
• agrégation des stats communales sur une grille de carreaux de 10 km de côté.

 


 

Réactions

  • fireflyonthewater le 24/07/2020 à 08h53
    Par rapport a Monaco, y a egalement la question geographique. (Pas uniquement on est d'accord!)
    Aussi celebre que Monaco peut l'etre, ca reste une ville de 35'000 habitants qui est a 20km de la 5eme ville francaise d'un cote, et a 10 km de la frontiere avec l'Italie de l'autre cote!

    Et puis suivre Monaco sur Twitter c'est penible, ils postent tous les jours des photos avec le soleil, la mer, les montagnes et des joueurs mais on ne les connait pas vu qu'ils viennent d'arriver! (et generalement en instance de repartir)


  • Citron Merengue le 24/07/2020 à 09h14
    Tonton Danijel
    23/07/2020 à 20h31
    Sens de la dérision
    aujourd'hui à 16h08
    suppdebastille
    aujourd'hui à 10h59

    ____________

    Ce que vous dites tous les deux est super triste. En pratique le club dominant de notre enfance, combiné à la loi des cycles, nous condamne à être un supporter d'un club has been toute notre vie à partir de nos 20 ans...

    A noter que l'étude ci-dessus est sans doute aussi une marque du football français, qui y trouve une certain particularisme. Pas sûr du tout que les analyses soient les mêmes en Espagne, en Italie ou en Angleterre. En Espagne en tous cas, par définition le supportariat est avant tout une histoire de famille, sans doute facilitée par une stabilité des gros clubs au haut niveau.
    En premier niveau en Espagne tu supportes ton club local. A Madrid, la question est surtout de savoir si tu es plutôt colchonero ou merengue. A Barcelone si tu es plutôt Barça (énorme majorité, écart bien plus marqué qu'à Madrid) ou Espanyol. Idem à Séville et dans une moindre mesure dans la Comunitat valenciana ou au Pays Basque. Puis en deuxième niveau tu dois in fine te positionner entre Barça et Real Madrid.

  • Espinas le 24/07/2020 à 09h28
    L'OL a des supporters un peu partout et fait le plein dans la métropole du Rhône.
    Après, en Auvergne-Rhône-Alpes hors Rhône- Lyon et Ain ou Nord-Isère qui sont pro lyonnais, Lyon doit être le deuxième club un peu partout sauf en Loire et Haute-Loire qui sont affidées aux Verts et "paye" sa place de capitale économique, qui fait qu'on est vu un peu comme des petits parisiens quand on va au ski, en vacances dans la région.

    J'ai un pote grenoblois qui est à fond pour le GF, son père est plus FCG, le club de rugby, son frère ainé est pour le GF et le PSG, et le fils de ce dernier qui a grandi vers Lyon est un vrai fan de l'OL, l'ASVEL et le LOU.

  • Espinas le 24/07/2020 à 09h31
    Et l'histoire du club dominant doit beaucoup à la rareté du foot à la télé dans années 60 à 90 qui fait qu'on ne voyait les clubs français qu'en coupe d'Europe.

    Gamin, j'ai vu plus de matchs du PSG à la télé de 95 à 98 que de l'OL que je ne pouvais voir qu'au stade hors parcours en coupe d'Europe ou à partit des 1/4 de coupes nationales.

  • le petit prince le 24/07/2020 à 10h10
    De ce que j'observe chez l'écrasante majorité de mes contacts, le football se transmet préférentiellement par la mère pour peu que cette dernière soit une vraie supportrice.

    Par exemple mon meilleur pote de collège est le désespoir de son père betico et la fierté de sa mère sevillista.

    Je connais même une famille où le père Merengue et la mère Blaugrana ont 8 enfants, 4 filles et 4 garçons. Résultat du match, pire qu'une manita : huit à zéro pour le Barca. Je pense qu'au delà de la mère elle-même, c'est la famille du côté maternel (grands-parents, oncles et tantes, ...) qui joue un rôle traditionnellement plus important et plus proche dans l'éducation de beaucoup d'enfants. Et tout simplement peut-être que les familles habitent ou viennent en vacances plus souvent dans le fief familial maternel que paternel ?

    Curieux en tout cas de voir si vous observez la même chose dans votre entourage, ce qui viendrait nuancer un tout petit peu le monopole de l'image d'Épinal du père qui transmet la passion de la lose footballistique à son fils comme un pesant héritage masculin : "Tu le sais, mon fils, la vie des femmes n'est pas aisée, elles ont leurs règles, la menace de la ménopause, le ménage à faire, l'aspirateur à passer, et tant d'autres problèmes. Tu sais aussi déjà que nous avons aussi, nous les hommes, des charges d'homme sur nos épaules : allumer le barbecue, supporter le bruit de l'aspirateur et soulever les pieds quand on regarde la télé, jeter les chaussettes pas trop loin du panier de linge sale, se souvenir d'une des 67 dates d'anniversaire, et, le plus difficile de tous, ne pas viser trop souvent à côté de la cuvette. Mais tu es maintenant assez grand pour savoir toute la vérité. Il n'y a pas que ça. Il y a une croix plus grande que toutes les autres qui pèse sur nos épaules, nous les hommes de la famille : nous sommes supporters du Stade Rennais.
    - Mais Papa, ça veut dire qu'on est en carton nous aussi ?
    - Non mon fils, ça, ce sont les packs de bière, et ils seront toujours là pour nous soutenir".

  • Espinas le 24/07/2020 à 10h26
    Et l'histoire du club dominant doit beaucoup à la rareté du foot à la télé dans années 60 à 90 qui fait qu'on ne voyait les clubs français qu'en coupe d'Europe.

    Gamin, j'ai vu plus de matchs du PSG à la télé de 95 à 98 que de l'OL que je ne pouvais voir qu'au stade hors parcours en coupe d'Europe ou à partit des 1/4 de coupes nationales.

  • Citron Merengue le 24/07/2020 à 14h09
    le petit prince
    aujourd'hui à 10h10

    Intéressant cette analyse matriarcale du supportariat espagnol. A noter que cela n'est qu'à moitié étonnant, étant donné que l'Espagne est traditionnellement un pays où les femmes s'intéressent bien plus au foot qu'en France. J'ai le souvenir d'avoir assisté en 2001 à un match au Bernabeu au cours duquel le Real Madrid est officiellement devenu champion d'Espagne (5-0 face à Alavès, quelques mois avant l'arrivée de Dieu dans ce club). Eh ben autour de moi, des petites vieilles debout sur leur siège à faire tournoyer leur écharpe... Magnifique ! (bon après la grande majorité des personnes qui vont au stade sont quand même des hommes, faut pas croire).

  • leo le 24/07/2020 à 15h08
    Citron Merengue
    aujourd'hui à 14h09
    ---

    En Espagne, en Italie ou au Portugal, tout le monde ou presque a "son" club de foot, oui. La grand-mère qui ne verra quasiment aucun match de foot de sa vie sait qu'elle est pour le Betis, la Real Sociedad, Benfica ou la Roma. Ça fait partie de l'identité des gens. J'avais un camarade italien à qui j'avais demandé quel club il soutenait et qui m'avait répondu "j'aime pas le foot... mais je suis pour Palerme" (sa grand-mère lui envoyait les résultats du club, d'ailleurs, pour apporter de l'eau au moulin du petit prince).

    Mais sur la transmission de la lose par le paternel, l'Atlético avait axé une campagne de pub pour ses abonnements sur ce thème : "Pap ¿porque somos del Atléti?" (au passage, le thème de la lose est même présent dans l'hymne du club écrit par Joaquin Sabina "qué manera de palmar").

    En ce qui concerne le deuxième club, l'état de forme du moment joue aussi en Espagne. Si, aujourd'hui, le deuxième club espagnol se choisit entre le Barça et le Real, il y a 30 ou 40 ans, c'était de manière écrasante le Real Madrid qui était le deuxième club, derrière le club local. Parmi les clubs populaires dans toute la péninsule, on trouve aussi l'Athletic Bilbao et, de manière plus étonnante, le Betis Seville.

  • Lucho Gonzealaise le 27/07/2020 à 01h02
    Etude intéressante merci, ainsi que beaucoup de commentaires en réaction qui apportent différentes visions très nourrissantes. Pour ma part, je m'attendais à voir le PSG écraser la Mayenne, puisque déjà avant l'arrivée des qataris, je constatais (au doigt mouillé) une majorité de supporters parisiens autour de moi. C'est aussi probablement dû à la proximité en train et au fait que Rennes et Nantes n'aient jamais vraiment prospéré ces 20 dernières années (supporter Le Mans ou Angers, c'est interdit en Mayenne).

    Je rebondis aussi sur l'hérédité du supportariat. Avant 98 et l'explosion médiatique du foot, il y avait vraiment beaucoup de supporters "à distance" ? J'imagine surtout que chaque gros club avait sa base locale et pouvait éventuellement attirer de nouveaux supporters dans le reste du pays, les convertir grâce à une belle aventure européenne. Plus globalement, j'ai l'impression avec les différents récits des plus anciens de constater qu'il y avait une sorte de soutien national pour un club français, quel qu'il soit, lorsqu'il réussit une belle campagne européenne.

    Aujourd'hui le foot est plus démocratisé en France et la majorité des suiveurs réguliers font un choix. La diminution progressive de l'aléa sportif, la stagnation de nombreux clubs en L2 ou l'impossibilité de vraiment viser mieux qu'une place dans les 10 pour de nombreux clubs de L1 a fait qu'on garde une affection pour le gros club du coin mais qu'on choisit un autre club parmi Lyon/Paris/Marseille pour rêver à autre chose que des accessits. Et la domination outrageante du PSG fait qu'aujourd'hui le choix est encore plus limité, c'est la seule équipe qui peut vraiment offrir des espoirs de titres à ses supporters.

    Pour ma part, le foot n'était pas une passion dans la famille, ni même une option. Mes parents étaient sportifs, mais plutôt sur d'autres sports co, mon grand-père a longtemps été arbitre au niveau district, donc je n'ai jamais vraiment décelé autre chose que de la neutralité dans ses affects (à l'exception de son chat, qu'il avait nommé Basile, probablement en hommage à un certain soir de 93). En 98, j'avais 6 ans, ça a été le coup de foudre total et mes parents n'ont fait que subir cet amour soudain pour le foot. Mon grand-père avait régulièrement des places et m'emmenait à Le Basser donc j'ai gardé cette affection pour le Stade Lavallois, mais vers 11-12 ans, je me suis mis à supporter l'OM, je ne sais même plus vraiment dans quelles circonstances c'est arrivé, mais c'est devenu passionnel et aujourd'hui encore je peux difficilement rater un de leurs matchs, même dans les pires périodes.

    A la limite, j'ai qu'un explication pour le fait que j'en sois venu à supporter l'OM, c'est que ma soeur était pour le PSG et j'en suis sûrement venu à faire ce choix pour l'emmerder. Mais dans les années 2000, il y avait encore cet espoir de voir l'OM gagner des titres, comme je le disais plus haut. Aujourd'hui, ça me fait mal de le dire, mais un gamin doit être maso pour choisir de supporter une autre équipe que le PSG. A moins bien sûr qu'il y ait une part d'hérédité ou d'envie de penser différemment des autres.

  • Utaka Souley le 11/08/2020 à 17h11
    le petit prince, Citron Merengue, Leo

    Et pour l'Espagne, l'aspect politique (réel ou supposé) aussi. À Valence, ma grand-mère maternelle qui n'avait jamais mis les pieds dans un stade, ne jurait que par Levante, et pas les "fachas" du FC Valence. D'où ça sortait, aucune idée.

La revue des Cahiers du football