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Les Bleus se ramassent à l'Happel

Partis du mauvais pied, les Bleus font déjà hululer les commentateurs. Les nôtres restent zen.
le 8 Sept 2008

 

Ernst-Happel Stadion, Vienne.
Autriche-France: 3-1
Buts: Janko 8e,  Aufhauser 41e, Ivanschitz 72e (pen.). Govou 61e


sch_080906_aut_fra.jpg


La nalyse

En ouverture de la campagne de qualification pour l'Euro 2008, l'équipe de France avait facilement écarté la Géorgie, en marquant sur ses deux premiers tirs, portée par un Vieira étincelant. À l'issue du match, nous écrivions "Ce changement radical par rapport à la première ère Domenech démontre que le football ne se réduit pas à une simple équation tactique. C'est aussi un sport éminemment psychologique, dans lequel la confiance joue un rôle primordial". Le match avait alors été à l'image de la compétition qui l'avait précédée. Il faut admettre que ce fut une de fois de plus le cas face à l'Autriche.
Pas assez volontaires en première période, peu en réussite, les Bleus sont encore tombés sur une formation décidée à jouer à neuf dans sa surface, et de profiter au mieux des rares opportunités devant. On ne peut pas vraiment en vouloir aux Autrichiens: depuis le temps, tout le monde sait que c'est la meilleure manière de battre la France. Sans jamais mettre en danger la défense tricolore (voir plus bas), mais avec une réussite qui ferait passer les Écossais pour des vendangeurs de première, les hommes de Brückner n'ont finalement pas beaucoup douté devant des Français qui – osons-le – méritaient mieux.


Grand soir autrichien
Car il faudra encore bien des contradictions pour se lamenter sur le match des Bleus en fustigeant ceux-ci et leur entraîneur: à la manière de L'Équipe, par exemple, qui les qualifie outrancièrement de "franchement ridicules" face à de "faibles Autrichiens"... qui se voient pourtant attribuer une flopée de 7.
On peut résoudre le paradoxe sans se scandaliser pour autant: faibles effectivement, les hommes de Karel Brückner, ont su se transcender par la grâce de l'ouverture du score, sachant être incroyablement efficaces sur les coups de pied arrêtés et surtout, défendre avec un acharnement coutumier en pareilles circonstances. Ajoutez quelques performances individuelles du genre qui marquent une carrière, et vous avez le résultat de samedi soir.

On peut reprocher aux Français, en première période un allant et une spontanéité insuffisants pour déstabiliser les soixante-douze Autrichiens qui encombraient l'axe. Et après avoir d'abord cherché à ne pas paniquer et à rester appliqués à 1-0, selon leurs habitudes, ils ne se sont franchement réveillés après le doublement de la mise par les locaux. Henry, de la tête, concluait la mi-temps en obligeant Manninger à deux plongeons successifs, esquissant la tendance du retour des vestiaires: Benzema puis Nasri (50e), Nasri encore (58e) s'essayaient à leur tour avant que Govou ne réduise logiquement le score. Les Autrichiens ployaient nettement, à court de ressources, au moment où Toulalan trouvait le montant (65e)... C'était avant que Mexès ne plie le match, assommant les siens, électrisant ses adversaires.


Au-delà du score
Les Tricolores ont moins péché par faiblesse dans le jeu, accompli en seconde période, que par une décomposition sur les coups francs et corners qui trahit une faiblesse plus mentale que technique. Samedi soir, cela a suffi pour retourner le match en leur défaveur, et laisser planer des inquiétudes légitimes quant à leur force collective et à leur destin dans ce groupe.
Mais il n'en est pas moins ridicule de diagnostiquer leur indigence et de dire qu'ils ont sombré sur le terrain à moins, une nouvelle fois, d'oublier complètement la rencontre pour lui préférer ses propres certitudes et pour limiter l'analyse à la lecture du tableau d'affichage.
Avec un déchet normal compte tenu de la nature de l'opposition, l'équipe de France a déployé du jeu, a tenté de passer l'obstacle en variant ses approches et en produisant autant de mouvement qu'il était permis dans des espaces restreints, après avoir récupéré énormément de ballons. Et elle est parvenue à revenir pleinement dans ce match difficile, à l'heure de jeu.

Cela n'a pas suffi, mais cela laisse de raisonnables espoirs pour la suite: compte tenu de la longueur des éliminatoires et de l'homogénéité de ce groupe, on se gardera bien de considérer cette défaite comme "une énorme désillusion" ou un "début d'éliminatoires terrifiant" (Jean-Michel Larqué, aussi hâtif que paniqué). Le match contre la Serbie est autrement plus important et l'équipe de France a remonté des situations plus désespérées.



domenech_mains.jpg
"Quand je pense que si j'étais du signe du taureau, ce match, on le gagnait facile".


Le match de l'Autriche

2e. Tir de Janko à ras de terre, capté facilement par Mandanda
18e. Sagna intercepte un ballon dans l'axe devant Fuchs parti seul.
35e. Centre de Fuchs, Mandanda s'interpose devant Scharner.
46e. Coup franc à trente mètres d'Ivanschitz, dans le mur.
55e. Corner touché de la tête par Janko.
68e. Diarra revient sur Ivanschitz qui s'échappait côté gauche.
78e. Débordement de Fuchs, centre en retrait capté par Mandanda.



La minute de journalisme impartial de Régis Testelin

"Les Français n'aiment pas beaucoup Raymond Domenech et lui feront sans doute payer, mercredi, au Stade de France. Il y sera hué" (L'Équipe).



Les observations en vrac

• Mexès, ça rime avec Yepes.
• La clameur du stade a avantageusement couvert une partie des jérémiades de Jean-Michel Larqué après chaque but.
• Idéalement, Henry devrait servir de réserve de pièces détachées pour Vieira.
• Pas besoin d'être un professionnel de la lecture sur les lèvres pour avoir reconnu un magnifique "Sa mère la pute" articulé par Benzema après une occasion ratée.
• DTN démission: il fallait mettre plus de soupe au menu de la cantine.
• Sagna, Gallas, Diarra, Nasri, Henry, Anelka passés sur la pelouse: finalement, elle n'est pas si forte cette équipe d'Arsenal.
• Benzema a porté le n°10 et personne n'a parlé de Zidane.


Les questions en vrac
• Le micro d'ambiance branché exclusivement sur Domenech pendant la Marseillaise, c'était son premier test de la soirée?
• Le polo all-black de Raymond, c'est pour porter le deuil de son poste?
• Est-ce qu'Adidas va sortir très vite un nouveau maillot?



Le match de TF1

Après avoir annoncé que la taille des Autrichiens allait poser des problèmes sur coups de pieds arrêtés, le désormais quatuor de TF1 s'est largement flatté d'avoir su prédire le pire. Tout à leur autocongratulation, aucun n'aura remarqué que c'est en arrivant dans les pieds que les coups francs ont été décisifs. 

C'est justement dans la défaite que Jean-Michel Larqué donne sa pleine mesure, ne pouvant se retenir de prophétiser les sept plaies d'Egypte. Il aura par exemple tenté de démontrer la supériorité totale des Autrichiens au moment où, pour la vingt-cinquième fois de la partie, ils furent incapables de faire quoi que ce soit du ballon. Il a quasiment coupé son micro entre le troisième et le quatrième but, le déroulement du match contredisant en tout point son analyse des quarante-cinq premières minutes. Arsène Wenger a dû pondérer son catastrophisme en rappelant que l'on pouvait se qualifier après avoir perdu le premier match.

Plus badin, Christian Jeanpierre a successivement imité Raymond Domenech ("La route pour l'Afrique du Sud – on le savait, on le savait – sera semée d'embûches") et Thierry Roland ("D'ailleurs, c'est pas un coup de coude", à propos de la manchette infligée par Henry à son vis-à-vis).

 
L'arbitrage contre nature
– Jean-Michel Larqué : "Bo Larsen ne siffle pas beaucoup".

Les complexés
• David Astorga : "Peut-être que Philippe Mexès a focalisé sur la grandeur de son adversaire."
• Christian Jeanpierre : "Il suffit de regarder la taille de tous ces joueurs autrichiens pour comprendre que ça va être compliqué."
• Jean-Michel Larqué : "Mon dieu qu'ils sont grands ces Autrichiens!"

La prière à Saint-Footix
Jean-Michel Larqué : "Que le dieu du football gaulois vous entende!"

L'interview avant la fin du temps réglementaire
– David Astorga : "Perdre 3-1 ici c'est très, très dur. Vous êtes abattu?"
– Thierry Henry : "Non, non pas abattu, il reste encore du temps!"



Le match vu du forum

=>> Bakamogo - 21:19
La pensée à la con du jour: et si Harnik avait constitué un duo d'enfer avec l'ancien international allemand Sammer?

=>> Bakamogo - 22:09
Petit quiz, à votre avis, la fanfare qui joue le thème d'Indiana Jones, c'est en référence à:
A - "Les aventuriers du match perdu"
B - "Le centre maudit"
C - "La dernière cagade"
D - "Le mystère des melons de cristal"



Les titres auxquels vous avez échappé

• Mexès t'as foutu ?
• À Vienne que pourra
• La politique de L'Autriche

Réactions

  • José-Mickaël le 09/09/2008 à 17h09
    [j'ai oublié de préciser que je plaisante, ça ne se voit pas forcément à la lecture...]

  • Xavoun le 09/09/2008 à 18h14
    Ce débat sur la taille de nos joueurs et sur celle des autrichiens est assez étrange car il ne faut pas oublier que l'Espagne à gagné l'Euro 2008 avec des joueurs de tailles moyenne : Iniesta et Cazorla mesurent 1,69 m, David Silva et Xavi mesurent 1,70 m. David Villa pour sa part culmine à 1,75 m.

    Bref ce n'est pas la taille mais le talent qui fait la force d'une équipe. J'aurais d'ailleurs aimé voir l'argentin Roberto Ayala qui n'était pas un géant (1,77 m) joué contre l'Autriche histoire de montrer comment défendre face à ce type de joueur.

  • salatomatognon le 09/09/2008 à 18h23
    En même temps, si ça se trouve, l'Autriche aurait troué l'Espagne en cas de rencontre. Et je ne rigole pas.

  • Xavoun le 09/09/2008 à 18h30
    Vivement un Autriche-Espagne pour qu'on soit fixé !

  • salatomatognon le 09/09/2008 à 18h32
    Sinon, il y avait aussi Morestin comme petit défenseur super fort, façon Ayala (super placement, bonnes anticipations, etc.).
    Et je ne rigole toujours pas.

  • Fugazi le 10/09/2008 à 00h38
    Je réponds à vos deux retours de service dans les pieds :

    aulasticot
    mardi 9 septembre 2008 - 00h08
    FUGAZI, on peut reprocher beaucoup de choses à Domenech, et le point de non-retour est peut-être atteint. Mais c'est pas parce qu'il ne dévoile rien aux journaleux qu'il ne connait rien tactiquement.
    ---------------------------------------------------------------------------------------

    Björn Björk
    mardi 9 septembre 2008 - 00h35
    Je constate, en regardant quelques émissions et en lisant le post de Fugazi qu'il y a polémique et reproche sur RD parce qu'il fait un remplacement défensif juste sur le corner du 3° but. .../...
    S'il fallait une preuve qu'une bonne partie de la critique anti-domenech est totalement hystérique et irrationnelle, je crois qu'on en tient une bonne là.
    ---------------------------------------------------------------------------------------

    Sans doute ne suis-je pas parvenu à me faire comprendre, comme quoi la com, un vrai problème en effet. Sur quoi peut-on se baser pour évaluer le niveau tactique de ce bloody-blooding Ray : chercher des faits, alors les voilà en vrac, d'abord le coaching : gestion du Israel France après expulsion de Trez (relevé par Suaudeau himself) en 2006, remplacement de ZZ et Trez intronisé captain à la 90eme minute en match amical 2006, entrée-sortie de Nasri dans France Italie 2008, rentrée de Gomis "lapin de trois semaines" dans F-Roumaine + F-Italie dont une alors que Benz reste sur le banc. Tactiquement ensuite : maintien de deux milieux def même contre de petites équipes, positionnement def centraux Mexes-Gallas par exemple.

    Ensuite je peux comprendre que par snobisme ou par goût du contre-pied systématique à l'Equipe-lecture-pour-veaux on peut continuer à le défendre mais dans ce cas çà n'a rien à voir avec les faits.

  • olerouge le 10/09/2008 à 02h15

    FUGAZI
    mercredi 10 septembre 2008 - 00h38


    Ensuite je peux comprendre que par snobisme ou par goût du contre-pied systématique à l'Equipe-lecture-pour-veaux on peut continuer à le défendre mais dans ce cas çà n'a rien à voir avec les faits.

    >>Attention, quelques esprits chagrins pourraient voir un brin de suffisance dans cette phrase. Il n'en est rien, hein. C'est juste que l'auteur sait, en fait. Alors que les autres, non.

  • Björn Björk le 10/09/2008 à 08h04
    Merci pour la reprise de volée, olerouge. Un instant j'ai cru que Lippi himself était venu porter sa science sur les cdf.

  • ManU T'aiDe le 10/09/2008 à 09h49
    FUGAZI
    Tactiquement ensuite : maintien de deux milieux def même contre de petites équipes, positionnement def centraux Mexes-Gallas par exemple.


    Et même plus largement, je trouve ça contre-productif d'aligner en même temps deux pointes et deux milieux défensifs, à moins de ne jouer qu'avec trois défenseurs.
    Ca manque un peu de liant entre attaque et défense. Faudrait des milieux défensifs plus portés vers l'attaque, mais j'ai l'impression qu'à ce niveau, on n'a que Vieira en réserve.
    Certes Toulalan fait beaucoup d'efforts en ce sens, et sa frappe de vendredi soir aurait certainement changé la fin du match si elle était rentrée. Je pense que ce sera lui le futur Vieira de l'équipe de France.
    Reste que pour moi, la meilleure organisation à l'heure actuelle c'est le très à la mode 4-2-3-1. Et même si Henry recule un peu pour tendre vers cette organisation, c'est très loin de fonctionner à l'heure actuelle.
    D'ailleurs, désolé pour les fans, mais je pense que Henry ne devrait plus jouer en équipe de France. J'ai parfois l'impression qu'il n'est plus trop motivé (cf son interview d'après match samedi soir) parce qu'il n'a plus rien à prouver.

  • forezjohn le 10/09/2008 à 11h46
    rentrée de Gomis "lapin de trois semaines" dans F-Roumaine + F-Italie dont une alors que Benz reste sur le banc.
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    Bon déjà Gomis est entré contre les Pays-Bas et pas l'Italie. Et ensuite j'aime bien Benzema, mais pour le moment comme attaquant de l'équipe de France je le trouve léger. Concrètement en EdF:
    Benzema: 3 buts(2 contre les iles Feroé, 1 contre l'autriche en amical)
    Gomis: 2 buts(contre l'équateur en amical)

    En terme de performance brut c'est assez proche. Après ces deux joueurs ont un style de jeu différent et on peut discuter de leurs mérites respectifs, et du choix tactique de l'entraineur à partir de ces profils.

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