En vous connectant, vous certifiez n'avoir jamais trompé votre club favori. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Paris, une longue et pénible maladie

La défaite contre Valenciennes, pathétique petit moment de football parisien, marque peut-être une étape décisive dans la chute du PSG. L'avant-dernier étage avant le contact avec le sol?
Auteur : Étienne Melvec le 15 Jan 2007

 

Ce13 janvier 2007, le Parc des Princes l'occasion d'observer le renouveau espéré du PSG, avec le premier match à domicile de sa recrue Marcelo Gallardo. Mais l'arrivée de l'Argentin ne va pas résoudre les problèmes du jour au lendemain. Placé derrière les attaquants, dans le 4-3-1-2 de la première mi-temps, il n'a que quelques ballons à négocier et son positionnement – manifestement trop haut – illustre surtout la coupure entre le milieu et l'attaque. Bien pressée par les Valenciennois, la ligne des trois récupérateurs (Hellebuyck, Cissé, Chantôme) ne trouve aucune solution et souffre terriblement de son déficit technique. Résultat: Paris ne crée quasiment rien dans un match d'une grande indigence. Il faut ainsi attendre la toute fin de période pour voir Gallardo alerter Penneteau par un tir axial pas assez puissant... Mais c'est Haddad et Dufresne, dans les arrêts de jeu, qui obligent Landreau à un double arrêt.

lacombe_pauleta.jpg


Un club uni dans la défaite

Réorganisé en 4-4-2 avec la sortie de Hellebuyck et l'entrée de Diané, les Parisiens peuvent espérer voir la rencontre leur sourire enfin, avec l'expulsion de Paauwe dès la 52e minute et par la grâce d'occasions un peu plus nombreuses: Kalou puis Gallardo, encore sur coup franc, mettent Penneteau à contribution. Mais le jeu parisien reste d'une grande pauvreté, empreint de ce manque d'idée et d'audace qui caractérise les équipes en plein doute (ou dans l'attente du licenciement de leur entraîneur). C'est donc avec un fatalisme certain que le Parc accueille l'ouverture du score des Nordistes. Savidan a surgi à la retombée du ballon, pile à l'endroit d'un trou dans le maillage des défenseurs. Mendy a contribué, involontairement, à rendre la trajectoire un peu plus illisible pour Landreau. Il devient presque normal de voir le VAFC remporter, à Paris et à dix, sa première victoire à l'extérieur de la saison. Pour un peu, on le priverait de tout mérite.

L'atmosphère générale s'accorde parfaitement de ce qui se passe sur le terrain. Outre le vide bien net de la tribune Boulogne basse, les autres gradins sont largement émaillés de sièges vides. Dans un angle de Boulogne bleu, les banderoles vindicatives se succèdent au rythme d'un bandeau défilant. L'ennui ne le cédera à une réelle animation que lorsque les Valenciennois doubleront la marque. Les supporters retrouvent un certain volume sonore, s'agissant de fustiger leurs propres troupes. Cette fois, ils veulent que Paris perde, pour ne pas se départir de cette noire jubilation, et la réduction du score par Pauleta, sur penalty, vient objectivement contrarier leurs plans. Dans les travées, quand M. Fautrel n'accorde pas un deuxième tir de réparation aux locaux, on invoque "un mal pour un bien" et la prochaine éviction de Guy Lacombe. On scande sa "démission" pour finir, dans un élan vocal inédit jusqu'alors.


Vers quoi chute Paris ?

Il est devenu inutile de chercher les raisons du marasme parisien: toutes sont valables et toutes s'additionnent, en une sorte de grande œuvre collective. Un peu comme si le PSG était finalement plus sûr d'exister dans cet état de crise permanent – qu'il n'est même plus la peine de décréter et dont il serait illusoire de vouloir se sortir. Inutile, aussi, de traquer les responsables. Personne, en effet, ne peut s'exempter de sa part de responsabilité dans cette longue débâcle: actionnaires, présidents, entraîneurs, joueurs, tous y ont contribué. Et quand des supporters déploient une banderole "Mairie de Paris et Colony Capital, unis pour la mort du PSG", ils s'oublient littéralement et désignent les protagonistes les moins coupables de ce meurtre symbolique.

On aurait également tort de chercher dans le seul contexte actuel les causes d'un mal bien plus ancien. Car, pour avoir raté toutes ses "saisons de la dernière chance", pour avoir manqué tous les trains, tous les repêchages, toutes les occasions d'un redressement durable, le Paris SG paye en quelque sorte "l'héritage" de toutes les saisons depuis 1998, il fait les frais d'une terrible inertie, d'une paradoxale continuité – la seule qu'il ait su établir – qui l'empêche toujours de remonter la pente. De mauvais réflexes en mauvaises habitudes, de leçons non retenues en innovations dans les déboires, rien n'est venu enrayer le cercle vicieux, la spirale de l'échec devenue tornade. Maëlstrom n'est pas le nom de la prochaine recrue suédoise qui va venir briser sa carrière au Camp des Loges...


psg_soldes2.jpg


Dissolution

Mais à force de tirer dessus, le ressort – celui qui sert à "rebondir" un peu – va finir par casser. Avec la mort d'un supporter en novembre et cette place historique au classement du championnat, un seuil est peut-être d'ores et déjà franchi cette saison, un seuil qui pourrait être celui de la L2 en fin d'exercice. Et qui, ultime paradoxe, finira par faire figure de seule solution pour régénérer le club... Du moins si cette relégation ne suscite pas l'arrivée de Luis Fernandez au cours de l'été.
En attendant l'accomplissement de cette politique du pire, c'est plutôt de Paul Le Guen qu'il est question. Fragilisé, voire dévalué par son échec écossais, l'ancien milieu de terrain parisien redevient un candidat à la portée du club, un technicien espéré. Les moins optimistes n'ignoreront pourtant pas que le Paris Saint-Germain, machine à tocardiser les joueurs (voir La magie de Paris), est aussi efficace pour discréditer les entraîneurs.

Il y a quelques mois, nous avions demandé, sous forme de boutade, la dissolution du PSG (voir CdF n°12). Cela va peut-être devenir une solution, finalement. Un changement de nom, d'image, une nouvelle fusion avec une formation locale... Ce n'est pas l'entraîneur, l'actionnaire ou les joueurs qu'il faut changer: c'est le club. En quittant le monde réel, le PSG deviendrait mythique. Franchement, c'est ce qui peut lui arriver de mieux. Allons, supporters parisiens: du courage! La fin n'est peut-être plus très loin.

Réactions

  • suppdebastille le 15/01/2007 à 23h44
    Je ne rêve de rien, j'essaie d'expliquer et c 'est mon opinion depuis longtemps qu'il faut arrêter d'annoncer des objectifs démesurés genre Ldc en début de saison quand on a un bon effectif mais absolument pas au dessus de la concurrence.

  • axgtd le 15/01/2007 à 23h51
    Yepes était censé être le "meilleur défenseur central de la L1" quand il jouait à Nantes, Landreau est le 2ème ou 3ème meilleur gardien de France... C'est un peu plus que moyen, tout de même.

  • suppdebastille le 15/01/2007 à 23h56
    Tout cela est tres subjectif, mais comme tu l'as dit Yepes était "censé" être le meilleur défenseur central de France, je ne sais pas très bien ce que ça veut dire .
    Quant à Landreau, s'il fait partie des 3 meilleurs gardiens français, alors le niveau des gardiens en France est bien plus faible qu'on nous le répète régulièrement.

  • Le_footix le 16/01/2007 à 00h17
    Je n'ai pas souvenir que Landreau ait eu davantage d'occasions que Carrasso de se faire tailler en pièces par son public !

    A Nantes peut-être sur une panenka, mais à part ça au PSG ?

  • Oook le 16/01/2007 à 00h22
    Au PSG? Rien, et c'est là le problème... Pas de bourde monumentale, mais rien de décisif non plus... Et quelles lacunes sur les sorties aeriennes...

  • salatomatognon le 16/01/2007 à 00h35
    Ah ouais, ça explique très bien le classement du PSG. La solution, c'est Buffon ou Lehmann?

  • djay-Guevara le 16/01/2007 à 00h42
    Notez qd meme que Landreau il me rassurerait qd meme autrement que Carrasso en ce moment. Faut pas dire des betises non plus, et je suis desole, c'est vachement plus dur de sauver un match qd il faut le sauver 6 fois pour le gagner au lieu d'une ou deux...

  • José-Mickaël le 16/01/2007 à 00h43
    Au P.S.G., tout a été essayé (depuis la fin du "grand P.S.G." en 1998), et chaque fois que ça semble aller mieux, le moindre grain de sable vient tout détruire. 2è avec Bergeroo, et on lui change son effectif avec des "pseudo stars" comme Anelka ou Luccin. 2è avec Halilodzic, et on s'enflamme, on annonce des objectifs extravagants, et la moindre contrariété devient une crise. 2è avec Fournier en début de saison dernière, et dès que le club quitte les trois premières places on vire Fournier.

    Il me semble évident qu'il faut tout chambouler. La descente en D2 me paraît une idée à tenter. Ce n'est pas certain que ça marche, mais je ne vois aucune autre méthode.

    Bien sûr, le P.S.G. ne va pas remonter l'année suivante. Avec une descente en D2, il faudra tout rebâtir. Compter d'abord sur le centre de formation, bâtir une équipe de jeunes qui vient du formidable potentiel de la région parisienne, franchir une par une les étapes qui mènent à la D1, sans être trop ambitieux, puis s'installer peu à peu dans l'élite du championnat. C'est ce qu'a fait Lyon, souvenez-vous ! Et aussi Lille (un peu plus vite d'ailleurs, mais moins haut). Certes, il faudra 15 ans avant le prochain titre du P.S.G., mais sans ça je crains que le P.S.G. ne soit, pour l'éternité, le club à crises qui, tous les ans, décevra, ne fera plus rêver personne, fera rire la France entière, et gagnera peut-être par ci par là une coupe ou deux - Gueugnon et Lorient aussi en ont gagnées. Car, si on ne change rien, je ne vois aucune raison de croire que la crise perpétuelle du P.S.G. puisse se résoudre.

    Mais bon, c'est juste mon avis.

  • suppdebastille le 16/01/2007 à 00h53
    "José-Mickaël - mardi 16 janvier 2007 - 00h43
    Certes, il faudra 15 ans avant le prochain titre du P.S.G., mais sans ça je crains que le P.S.G. ne soit, pour l'éternité, le club à crises qui, tous les ans, décevra, ne fera plus rêver personne, fera rire la France entière, et gagnera peut-être par ci par là une coupe ou deux - Gueugnon et Lorient aussi en ont gagnées."

    Enfin, des Coupes on en gagne un peu plus que Gueugnon et Lorient réunis, on est tout simplement et d'assez loin les meilleurs en France depuis 25ans. Evitons un peu le masochisme parfois.

    Quant à cette histoire de faire rire la France entière, il ne faut pas se leurrer, le PSG peut évoluer à n'importe quel niveau, ça n'empêche pas la France entière de se foutre de notre gueule à la première défaite.
    Pendant les années Denisot si idéalisées avec le recul, on avait droit à nos crises régulières même si à la fin de la saison on finissait 2ème ou 3ème du championnat et/ou on gagnait une Coupe de France, d'Europe. Pour le grand public on passait aussi à l'époque pour une équipe de losers, tout ça pour dire que si l'objectif est de ne plus faire rire ou de restaurer l'image, c'est clair on n'y parviendra jamais.

  • José-Mickaël le 16/01/2007 à 01h07
    Non, non, non ! Du temps de Raï ou de Loko, le P.S.G. était respecté comme un grand d'Europe, et quand il ne terminait que 2è ou 3è, ses adversaires ne rigolaient pas : ils étaient grandis parce qu'ils avaient terminé devant le P.S.G.

    Par contre, depuis presque 10 ans (depuis 1998), le P.S.G. est en crise. Je ne vois aucune raison d'imaginer la fin de cette crise, puisque tous les ans c'est pareil.

La revue des Cahiers du football