Si vous saisissez votre mot de passe PUIS votre e-mail, vous aurez la confirmation que ça n'a aucun effet particulier. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Feuilles de match et feuilles de maîtres

Qui a dit que football et littérature étaient incompatibles ? Voici le forum où vous pourrez parler de vos lectures récentes et anciennes, liées ou non avec le ballon rond.

Un conseil de lecture ? Une bonne librairie ? =>> "You'll never read alone", le Gogol Doc: http://bit.ly/11R7xEJ.

  • Julow le 05/05/2024 à 00h09
    Franco, mon chou, moi aussi je me fie et me guide à la joie de ta verve, mais :
    qu'il n'y ait (mettre ici un subjonctif conditionnel) rien d'étonnant à ces expressions, certes, mais pour autant, existent-elles ?
    Par exemple, rien d'étonnant à ce que Paris soit "la Ville arrogante et creuse", ou bien "la Ville au club infatué", mais pourtant je ne pourrais dire qu'elle soit "la ville infatuée par antonomase", parce que, tout aussi peu étonnant que ce soit, personne ou presque ne le dit.

    D'où ma question : on dit en italien, pour Rome, "la ville qui pue / pestilente" ?

  • Franco Bas résilles le 05/05/2024 à 07h43
    Tu as précisé que la formule rendait le point de vue de Mussolini : ne serions-nous pas devant une sorte d'effet de style un peu foireux pour rendre l'emphase du personnage ?
    Par ailleurs, je ne pense pas que ce soit proverbial, mais rien de choquant en italien à dire : "Roma, città della peste" ou "Roma, città delle malattie".
    Pour aller plus loin, un italianisant plus confirmé que moi va bien finir par passer sur ce fil...
    A Rome, on se sent abaissé devant tant de grandeur...

  • Julow le 05/05/2024 à 18h10
    Moui... D'accord. Et merci.
    Et mon Trotski, alors ? (cf page précédente)
    On se réveille, les je-sais-tout, là ? Y'a plus personne ?

  • Pascal Amateur le 05/05/2024 à 18h21
    Selon Jean-Pierre Le Goff, l'art nouveau prôné par Trotski est déclaré incompatible avec le « romantisme », le « mysticisme », le « scepticisme » et « toutes les autres formes d'affaissement spirituel ». Cet affaissement est sans doute à lier avec le style condamné par icelui.

  • et alors le 05/05/2024 à 20h52
    Sur Rome : je n'ai pas la culture classique de Franco, mais dans le langage courant contemporain, il ne me semble pas qu'il y ait d'association usuelle entre Rome et la pestilence ou la puanteur. C'est effectivement une grosse métropole au climat pesant en été, où la gestion des déchets est comparable à celle de Marseille et où quelques ruisseaux servent d'égouts à ciel ouvert (je conseille d'éviter la promenade des bords de l'Aniene dans Rome, par exemple), ce qui fait qu'on n'y sent pas que des odeurs agréables. Mais je n'y vois pas de côté proverbial, ou alors ça s'est perdu depuis Mussolini. Mais il faudrait peut-être demander aux supporters de la Juve ou à ces ploucs de Laziali (dont Mussolini faisait lui-même partie).

  • Julow le 05/05/2024 à 22h11
    Aux supporters d'un Milan, surtout, non ? En tout cas, c'est depuis Milan que de 1919 à 1922 M. prépare tous ses coups fumeux (ou alors un supp. de Bologne, son enfance est romagnole, mais je suppose qu'il a renié ce nid de rouges).

  • Julow le 05/05/2024 à 22h16
    Oui mais... la démocratie ? Il faut être facho pour la voir comme un "affaissement spirituel", et être bizarre pour l'associer au romantisme ou au mysticisme...

  • Julow le 06/05/2024 à 09h14
    A quoi ça sert de traîner sur un site d'intellos gauchistes si on n'a même pas de réponse à des questions basiques...
    Bande de nazes.

  • Red Tsar le 06/05/2024 à 11h58
    Il y a quelques années, lors d'une brocante, je suis tombé sur Littérature et révolution de Trotski, chez 10 18, compilation de textes théoriques, de comptes-rendus de conférences, de correspondance, de recensions d'ouvrages…
    Le pdf est ici  :  lien
    Toute une partie du propos nous échappe complètement aujourd'hui, faisant allusion à des auteurs inconnus (sauf peut-être de Loscoff) ou renvoyant à des luttes de factions dont nous n'avons pas les clés de compréhension et, de toute façon, sans grand intérêt pour nous.
    Globalement, j'ai souvenir que :
    1- Trotski n'était pas aussi libéral en arts quand il était en URSS qu'il le sera une fois expulsé et en lutte contre la « bureaucratie ». Il y a chez lui tout ce qu'il faut de dogmatisme et de recours aux méthodes expéditives quand « ça » résiste ;
    2- C'est un vieux ronchon. Aucun auteur n'est jamais assez bien pour lui. Même quand il s'agit de rendre hommage à un mort « suicidé » (Essénine, Maïakovski…), il faut encore renâcler et maugréer.

    Pour le côté putassier et infatué du personnage, je m'étais amusé à recenser quelques unes de ses saillies :
    - Maïakovski : « L'arrogance individualiste et bohème, qui s'oppose non pas à une humilité que personne ne demande, mais au tact et au sens de la mesure indispensables, court à travers tout ce qu'a écrit Maïakovski » ;
    - Tolstoï : « La langue de Tolstoï est comme son génie lui-même, calme, posée, concise, quoique sans excès, musculeuse, parfois même lourde et rude, mais toujours simple et d'un effet incomparable. Elle se distingue à la fois du style lyrique, comique, brillant et conscient de sa beauté, de Tourguéniev, comme du style ronflant, précipité et raboteux de Dostoïevski […]. S'il ne sympathise pas avec nos buts révolutionnaires, nous savons que c'est parce que l'histoire lui a refusé toute compréhension de ses voies. Nous ne le condamnerons pas pour cela » ;
    - Céline : « Céline, tel qu'il est, procède de la réalité française et du roman français. Il n'a pas à en rougir. Le génie français a trouvé dans le roman une expression inégalée. Parlant de Rabelais, lui aussi médecin, une magnifique dynastie de maîtres de la prose épique s'est ramifiée durant quatre siècles, depuis le rire énorme de la joie de vivre jusqu'au désespoir et à la désolation, depuis l'aube éclatante jusqu'au bout de la nuit. Céline n'écrira plus d'autre livre où éclatent une telle aversion du mensonge et une telle méfiance de la vérité. Cette dissonance doit se résoudre. Ou l'artiste s'accommodera des ténèbres, ou il verra l'aurore » [une des rares analyses lucides, à mes yeux] ;
    - Zamiatine : « Par son style, quelque peu guindé, qui exprime les bonnes manières littéraires qui lui sont propres (et confinent au snobisme), Zamiatine paraît avoir été créé pour enseigner des cercles de jeunes « insulaires » [émigrés], éclairés et stériles » ;
    - Malraux : « individualiste et […] pessimiste ».

  • Red Tsar le 06/05/2024 à 11h58
    Pour la question du « style affreux » de la littérature de la démocratie, il me semble que Trostki vise ici les « démocrates » russes, qu'il ne cesse de critiquer : « idéalistes », « subjectivistes », « symbolistes ». Ayant perdu tout espoir de réforme démocratique, ceux-ci se seraient repliés sur eux-mêmes, coupés des masses, allant vers une esthétique superficielle, sombrant dans l'individualisme « dandy » (ex. de Zamiatine supra). Trotski dénonce par ailleurs le fait qu'ils ne retrouvent un élan collectif que dans un patriotisme grossier (en 1904/1905 et en 1914). Il pense que les prolétaires trouveront plus de profit à lire Shakespeare, Goethe, Pouchkine ou Dostoïevski que ces auteurs nombrilistes et superficiels.

    Dans le pdf, on trouve « affaissement spirituel » dans cet extrait d'un texte de 1923/4 (à la fin) :
    « Notre politique en art, pendant la période de transition, peut et doit être d'aider les différents groupes et écoles artistiques venus de la révolution à saisir correctement le sens historique de l'époque, et, après les avoir placés devant le critère catégorique : pour ou contre la révolution, de leur accorder une liberté totale d'autodétermination dans le domaine de l'art. Pour le moment, la révolution ne se reflète dans l'art que de manière partielle, quand l'artiste cesse de la regarder comme une catastrophe extérieure, et dans la mesure où la confrérie des artistes et poètes, anciens et nouveaux, devient une partie du tissu vivant de la révolution, apprend à voir celle-ci non du dehors mais de l'intérieur.
    Le tourbillon social ne s'apaisera pas de sitôt. Nous avons devant nous des décennies de lutte en Europe et en Amérique. Non seulement les hommes et les femmes de notre génération, mais aussi ceux de la génération à venir seront les participants, les héros et les victimes de cette lutte. L'art de notre époque sera entièrement placé sous le signe de la révolution.
    Cet art a besoin d'une nouvelle conscience. Il est par-dessus tout incompatible avec le mysticisme, que celui-ci soit franc ou qu'il se déguise en romantisme, la révolution ayant pour point de départ l'idée centrale que l'homme collectif doit devenir le seul maître, et que les limites de sa puissance sont seulement déterminées par sa connaissance des forces naturelles et sa capacité de les utiliser. Cet art nouveau est incompatible avec le pessimisme, avec le scepticisme, avec toutes les autres formes d'affaissement spirituel. Il est réaliste, actif, collectiviste de façon vitale, et empli d'une confiance illimitée en l'avenir. »