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La Gazette > 5e journée

La Gazette met du relief dans le classement et donne la vedette à l'OM, sur le terrain brillamment, puis dans les vestiaires bruyamment. Mais tout le monde sait que les vraies stars de la L1 sont lilloises.
> Le Classement en relief
> Les gestes de la journée
> La banette
> Marseille à contre-pied
> Peter Pan
> "Président, président"...
Auteur : Le Feuilleton de la L1 le 14 Sept 2006

 

Marseille et Lyon continuent leur route main dans la main, tout comme Lille, Nancy et Saint-Étienne, le trio de poursuivants, qui perd toutefois du terrain en ne ramenant que des nuls sérieux de leurs déplacements respectifs.
En renouant avec la victoire, Bordeaux se replace en embuscade, juste devant un quatuor d'outsiders  composé de Lorient, Le Mans, Toulouse et Sochaux, les Doubistes étant les seuls, dans la première moitié du tableau, à rentrer bredouille de leur week-end.
Derrière, Lens, Auxerre et Rennes sortent plus ou moins timidement la tête de l'eau, tandis que Monaco et Paris s'enfoncent dangereusement dans les profondeurs, à portée de harpon de Sedan, Nantes et Troyes, points de mire de la lanterne rouge et noire niçoise.


classement_0607_05.jpg


Les résultats de la 5e journée
Bordeaux
-Nice : 3-2
Auxerre
-Monaco : 2-1
Le Mans-Lorient : 1-1
Lens
-Valenciennes : 3-0
Lyon
-Troyes : 2-0
Nantes-Lille: 1-1
Rennes
-Sochaux : 2-1
Sedan-Saint-Étienne : 2-2
Toulouse-Nancy : 2-2
Paris SG-Marseille : 1-3



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Superbe métaphore visuelle du train de la crise arrivant à pleine vitesse sur l'entraîneur du PSG.


Les gestes de la journée

> le jeu dos au but à la Bernard Lacombe de Kahlenberg sur le but de Cheyrou contre Monaco.
> la frappe de Benoît Cheyrou, superbe d'équilibre, qui vient se ficher du bon côté du poteau.
> le parti pris vestimentaire de Marie, speakerine de Valenciennes : en choisissant un t-shirt Cahiers du foot "Je contrôle de la poitrine", elle a fait de nous des supporters invétérés du VAFC.
> le contrôle parfait de Wendel, avant le contrôle parfait de Darcheville qui égalise face à Nice.
> le débordement de Darcheville contre la ligne de touche, son crochet et sa frappe enchaînée que la barre empêche de finir dans la lucarne opposée.
> le tacle offensif  glissé du déterminé Baka Koné pour conquérir un ballon à la lute avec Ramé pour offrir un centre dangereux à ses coéquipiers.
> les trois parades de jeu vidéo de Richert avant de laisser Jeunechamp déflorer sa lucarne.
> la frappe de Stéphane Noro, l’un des rares héritiers français du lance-missiles Franck Sauzée, sur laquelle Janot n’a même pas esquissé la moindre envolée kamikaze.
> le tacle glissé de Guillon amortissant parfaitement la passe en profondeur de Keita pour qu’Odemwingie puisse sereinement ajuster Stojkovic.
> la déviation en talonnade de Rossi qui libère l’espace nécessaire à Payet pour placer une frappe somptueuse dans la lucarne de Sylva.
> chaque geste technique effectué ou tenté par Franck Ribéry entre la 45e et la 96e minute de jeu au Parc.
> les gesticulations de Franck Ribéry embrassant compulsivement l’écusson de l’OM qu’il voulait quitter au mois d'août pour évoluer dans un grand club auprès de grands joueurs.


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"Je vous préviens, j'ai super envie de voir des pénos ce soir".


La Banette
La surenchère vaseuse
Alexandre Ruiz (Canal+) : "Vous le savez, demain sur l’antenne de Canal, on va vous offrir le clasico des clasicos: le Paris Saint-Germain contre l’Olympique de Marseille".

Le défaut de révision qui s’est un peu vu
Alexandre Ruiz (Canal+) : "Le Challenge de l’offensive, c’est un challenge qui est parallèle, vous le savez, la seule différence c’est lorsque la victoire n’est pas conclue avec un s… plus d’un seul… plus d’un but d’écart, et bien euh… il n’y a qu’un seul point pour la victoire".

La mémoire vide (1)
Sébastien Piétri (OMtv) : "Six minutes d’arrêts de jeu? C’est la première fois que je vois ça. J’avais déjà vu cinq minutes mais là, c’est incroyable!" C’est après avoir dit ça devant un Stéphanois que tu as subitement perdu la mémoire?

La mémoire vide (2)
Pablo Correa (L’Équipe) : "Notre costume de promu nous permet de nous transcender mais il nous fait aussi commettre des erreurs". Il était si mauvais que ça le niveau de la L1 la saison dernière ?

La ressource inhumaine
Albert Émon (L’Équipe) : "Je préfère être sur le banc à entraîner, plutôt qu’être arbitre". On en reparle après ta quatrième défaite consécutive sur le banc de l’OM.

Le mauvais joueur
Serge Le Dizet (L’Équipe) : "Le président ne veut pas qu’on parle, et j’obéis au président". Perdu!

L’ambition raisonnable
Pierre Dréossi (L’Équipe) : "Le jeu pour le jeu ne m’intéresse pas".

Le fabuleux destin lyonnais
Florent Malouda (L’Équipe) : "Parfois on gagnera avec la manière. Parfois sans". Et vous ne perdrez jamais?

L’innocence de la jeunesse
Florent Malouda (L’Équipe) : "En étant placé à une position plus offensive, c’est quand même logique qu’une régularité au niveau de la finition s’installe". C’est toujours touchant, ces joueurs trop jeunes pour avoir vu Ibrahima Bakayoko en activité.

L'excès de confiance à peine voilé
Josip Kuze, entraîneur du Dinamo Zagreb (L’Équipe) : "Très impressionné par Pedretti".


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Bonne nouvelle: l'impertinence, l'audace et l'esprit de transgression sont de retour chez Canal.



Marseille à contre-pied

Pour de nombreux supporters marseillais, le rituel des débuts de saison, depuis la reprise du club par RLD, avait pris la tournure d'un rituel immuable:  il s'agissait d'abord de remettre en cause systématiquement tous ceux qu’ils avaient chéris aveuglément une année durant – en dépit du peu de joie obtenue en retour. Une phase de désespoir et de doute laissait ensuite place à une vertigineuse poussée d’euphorie à mesure que les transferts "tac-o-tac" (zéro chance au tirage, zéro chance au grattage) s’empilaient dans les colonnes de But! Marseille. À ce moment, pouvait commencer le championnat local de fanfaronnade: "Crois-moi, cette année, Lyon, c’est bel et bien terminé. Avec Pedretti et Costa, on va tout déchirer au milieu". Les désillusions de début de saison n'épuisaient pas totalement cette euphorie, jusqu’au rendez-vous du match contre Paris. Là, le sourire de Ronaldinho/ Fiorèse/ Mendy (rayer la mention inutile) transformait l’emphase en mutisme presque absolu jusqu’à la fin de la saison. Et l'on repartait ainsi pour un nouveau cycle.

On se doutait bien qu’un jour ou l’autre, ils allaient tirer un Drogba et un Lebœuf dans le même mercato pour leur redonner un peu d’amour propre, fut-il passager. Mais là, on commence presque à avoir peur pour de vrai: une intersaison à peine agitée par le départ du dernier entraîneur en date et la promotion maladroite du vieil Albert, des recrues pensées et évaluées avant la signature des contrats, une volonté – confirmée par les faits – de reconduction de l’ambitieux projet de jeu, Fred Dehu dans l’armoire à souvenirs, et surtout… cet étonnant silence. Pas d’annonce de titre gagné d’avance. Aucune manifestation d’autopersuasion un peu pathétique. Un étrange sentiment de sérénité. Incongru. Une cheville brisée de Mathieu Valbuena plus tard, la saison commence en trombe jusqu’au premier gros match de la saison. Le PSG, tiens. Pas vraiment la valeur étalon en vogue, mais le souvenir de la finale de la Coupe de France en fait un test à la fois sportif et symbolique.

Au terme de quatre-vingt-seize des meilleures minutes de jeu de toute l’histoire des PSG-OM, on tomberait presque sous le charme de l’apparente force de cette équipe, de la cohérence et de l’ambition dans son jeu, et de ce petit grain de folie qui semble pouvoir rouler à chaque instant sous les pieds de Ribéry, Nasri, Niang ou Pagis. On ne sait pas trop comment va vieillir cette cuvée, ni comment elle intégrera Cissé et Valbuena quand ils pourront postuler, et encore moins si elle sera de taille à menacer la domination lyonnaise. Mais on a déjà la confirmation que cette équipe devrait être jolie à regarder cette saison...



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Peu importe le maillot, quand deux grands artistes du ballon se rencontrent, c'est avant tout le respect mutuel qui prédomine.


Peter Pan
Dire que ce joueur a passé ses premières saisons de L1 dans l’ombre de Matt Moussilou suffit à résumer l’incongruité de son parcours. Nigérian né en Ouzbékistan, passé par Moscou et La Louvière, arrivé sur la pointe des pieds au LOSC en 2004, il essuie des critiques de Puel, notamment pour son impatience face au but. Cantonné au banc, il travaille et n’est souvent que le troisième attaquant. C’est en 2005 qu’il explose: Moussilou fait preuve d’une jolie régularité dans le n’importe quoi, et Odemwingie apparaît de plus en plus fréquemment. Au final, il est dauphin de Pauleta au classement des buteurs, avec 14 réalisations, grâce à une fin de championnat en trombe.

Cette saison 2006-2007 semble être la sienne. Moussilou étant parti progresser auprès de Bellion à Nice, Odemwingie est définitivement titulaire et brille de façon spectaculaire. Éclatant face à Lens -un triplé bigarré : du droit, du gauche, de la tête - il inscrit face à Bordeaux un but splendide : sur un centre tendu de Keita, une reprise de la tête aux dix-huit mètres, plus puissante qu’une frappe à bout portant de Carrière lancé à pleine vitesse. Contre Nantes, samedi, il signe un but de renard, profitant d’une glissade de Loïc Guillon et du placement décidément lynchien de Stojkovic pour lober ce dernier de sang-froid.

Cela fait un total de cinq buts en cinq journées. Odemwingie est jeune et complet, rapide et vif, et, pour ne rien gâcher, plutôt élégant. Même s’il ne tire pas les pénalties du LOSC, généralement dévolus à Bodmer, Odemwingie ferait un convaincant Pichichi, et on ne serait pas étonnés que Jean-Michel Aulas tienne là son prochain caprice de mercato.



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À Bollaert, pour éviter tout débordement, on sépare désormais les supporters: à gauche, ceux qui ne sont pas satisfaits du début de saison, à droite ceux qui croient dur comme fer à la qualification en C1.


"Président, président..."

Il est 23 heures, le vestiaire marseillais rayonne de bonheur après une victoire nette au Parc. Les joueurs, tels de grands gamins jubilant après un triomphe à la récré, se regroupent autour de leur capitaine, Habib Beye. Chaussettes baissées et bouteilles d’eau en mains, ils s’apprêtent manifestement à pousser le cri de guerre, et à s’asperger copieusement. Le caméraman se retourne et saisit Pape Diouf, dans l’embrasure de la porte. Beye le prend par la manche, Diouf recule pudiquement et fait un timide hochement de tête, sans doute pour signifier que non, non, la victoire appartient aux joueurs, qu’ils la célèbrent entre eux et que la gloire leur en revienne. Entraîné par trois joueurs, il pénètre finalement dans le vestiaire avec un rictus bizarrement coincé, quand les Olympiens font entendre d’une seule voix ce vibrant hommage: "Président, président, président..."

Ils veulent négocier la prime de match, unique enjeu de cette effusion faussement improvisée. Tandis que la caméra tourne, quelques gestes, quelques interpellations au second plan, ne laissent guère de doute sur la présence contrainte de Pape Diouf au milieu des torses nus de ses joueurs. La négociation commence à mi-voix. On a piqué le micro de Paganelli. Les commentateurs font diversion, insistent sur la jovialité bon enfant d’un groupe soudé dans la victoire. Le décryptage, c’est sur le terrain, pas dans les vestiaires.

Le principe d’octroi d’une prime de match n’a, en soi, rien de choquant. Il a toujours existé, dans nombre de disciplines, et après tout, s’il procure un supplément d’âme et récompense un travail bien fait – ce qui fut le cas dimanche soir – il n’est guère discutable. Le Parisien avait d’ailleurs indiqué que la prime de chaque joueur du PSG, en cas de victoire, serait de 8.000 euros – contre 3.000 euros habituellement. En revanche, voir Beye et consorts quémander leurs pourliches en beuglant face caméra a rappelé l’essence du football professionnel à ceux qui l’auraient oublié durant les quatre-vingt-dix minutes d’un joli spectacle. Ces démonstration télévisées aussi pathétiques que fréquentes ont quelque chose de nauséeux, comme un digestif frelaté après un gueuleton de mariage.


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Leçon de journalisme sportif n°112: quand on a des sources pourries, mieux vaut éviter de les révéler publiquement.

Réactions

  • Jon-Dahl Tomasson le 14/09/2006 à 03h56
    Kahlenberg s'il vous plaît, pas Kallenberg.
    Au nom de vos lecteurs scandinophiles, merci !

  • Jeune Mavuba Vaincu le 14/09/2006 à 06h40
    Pas de classement à l'envers aujourd'hui?

  • Save Our Sport le 14/09/2006 à 08h54
    Un super maillot des cdf "je controle de la poitrine", que j'attends toujours d'ailleurs accompagné d'un super "goodbye zinedine".
    Si la rédac passe par là.... ;-)

  • garavou le 14/09/2006 à 08h57
    T'avais qu'a etre speaker a Valenciennes aussi!!!

  • animasana le 14/09/2006 à 09h31
    Jeune Mavuba Vaincu - jeudi 14 septembre 2006 - 06h40
    Pas de classement à l'envers aujourd'hui?
    -------------
    non ils l'ont mis a l'envers, du coup on ne comprend plus rien

  • Le_footix le 14/09/2006 à 09h47
    Bah rien de nouveau, Nice et Rennes se disputent toujours les deux premières places du podium.

    En revanche, Marseille s'enfonce dangereusement... Forcément vu les chèvres qu'ils se coltinent genre Ribéry, Nasri, Beye, Cana, Pagis...

  • Si le vin vil tord le 14/09/2006 à 09h58
    Marrant que Pagis, par exemple, soit passé d'un statut de joueur presque anonyme dans un club de fin de tableau au statut de joueur très classe, limite un des meilleurs joueurs du championnat.

  • garavou le 14/09/2006 à 10h33
    Oh l'autre... c'est pas "un des meilleurs joueurs du championnat"
    C'est LE meilleur joueur

  • mollows le 14/09/2006 à 10h40
    "Marrant que Pagis, par exemple, soit passé d'un statut de joueur presque anonyme dans un club de fin de tableau au statut de joueur très classe, limite un des meilleurs joueurs du championnat."

    Tout relatif l'anonymat, nan ? Pour ce que j'ai pu en voir, elle etait pas si naz que ça la reconnaissance mediatique de Pagis. Il a plutôt très bien marché à Strasbourg, comme à Sochaux...


  • guy le 14/09/2006 à 10h46
    Pagis était lors de sa première saison à Strasbourg un des meilleurs buteurs du championnat. Il formait une attaque d'enfer avec ... Niang.

    Il est vrai qu'il a baissé de pied lors de la demi-saison fin 2005, mais c'est parce qu'il a voulu partir à Lens, mais le RCS n'a pas voulu.

La revue des Cahiers du football