Like a Spain in the Ass
L'Espagne et la déception l'emportent au terme d'un match courageux, mais insuffisant, de l'équipe de France. La nalyse • La stat gratuite • Vu du forum.
L'Espagne a repris une partie de la joie que le nul arraché au match aller nous avait procurée. La théorie de son déclin recule de dix cases: elle a battu une équipe de France qui a joué à un très bon niveau, mais à laquelle il a manqué l'assurance, l'efficacité et l'intelligence de son adversaire. De l'intelligence, il en aurait fallu notamment au moment où Pogba met une semelle juste après avoir écopé d'un premier carton jaune, ou quand il fallait gérer des dernières minutes qui auraient dû receler plus de danger pour Valdés. L'efficacité a encore plus cruellement manqué, alors que la chance, elle, semblait avoir plutôt choisi le camp de la France au vu de la toute première occasion vendangée par Xavi (5e) ou des deux penalties restés virtuels.
Tout au long de ce match, les Bleus ont eu l'immense mérite collectif d'être vaillants, compensant en partie les lacunes individuelles. Faut-il leur reprocher un manque d'audace (lire la nalyse ci-dessous), quand la sélection espagnole laisse constamment planer la menace d'une punition imminente? Le pari tactique de ce 4-3-3 très concentré dans l'axe n'était pas loin de la réussite, qui a peut-être tenu au duel perdu par Ribéry peu avant la mi-temps. On peut aussi croire qu'un Benzema plus en confiance aurait fini par placer une frappe imparable. Au moins les Tricolores ont-ils eu les occasions pour forcer la décision.
La donne a changé, au terme de cette défaite, dans une course à la qualification qui devrait connaître encore quelques péripéties, peut-être jusqu'aux barrages. Pour franchir l'épreuve, l'équipe de France pourra s'appuyer sur les progrès collectifs accomplis depuis l'été, et sur l'expérience accumulée, aussi cruelle ait-elle été hier soir.
Le lol-révélateur de TF1
La nalyse : le résultat d'un manque d'ambition
[Les Dé-Managers] Quand on n’essaie pas, on ne sait pas. L’Espagne était-elle prenable? Probablement, mais l’équipe de France n’a pas réellement cherché à le découvrir, se contentant de faire les choses trop proprement plutôt que de mettre un peu de folie dans son jeu.
Au moment de mettre en lumière les forces et faiblesses des deux camps, tous les yeux se tournent vers les couloirs. D’un côté, un duel Jallet-Valbuena face à Monreal-Iniesta. De l’autre, Evra et Ribery étaient opposés à Arbeloa et Pedro. Deux approches totalement différentes pour un même résultat: une domination espagnole.
Un battement d’aile
Valbuena et Iniesta étant plutôt des meneurs de jeu excentrés que des ailiers, ils ont tous les deux abandonné leur aile, préférant densifier un milieu de terrain identifié comme étant la clé du match. Intéressant sur le papier, plus compliqué dans la réalité. Ce délaissement aura laissé Jallet et Monreal dans un face à face largement dominé par l’Espagnol, celui-ci se montrant plus offensif que prévu, offrant un ballon de but à Xavi et un but à Pedro. De l’autre côté, l’opposition était plus classique: des ailiers qui percutent face à des latéraux censés les contenir. Si Ribéry a fait pas mal de différences, Arbeloa l’a contenu du mieux possible. Tout le contraire d’un Evra fatigué par Pedro pendant plus d’une heure, puis totalement à bout de souffle au moment de l’entrée de Navas.
Politique de relance
Mais, si c’est sur les ailes que la différence a été faite, c’est parce que le milieu français n’a pas su contrer la relance espagnole. Pogba, impeccable dans ses interventions, a finalement illustré cette faiblesse. Xabi Alonso a profité d’une trop vaste liberté pour distribuer entre les lignes et élargir. Le pressing sur Busquets et Xavi ayant été inefficace, la seule solution était d’intercepter leurs passes. Un pis-aller permettant de mettre en lumière les qualités d’un futur grand, mais reflet du temps de retard du trident qu’il composait avec Matuidi et Cabaye.
Symbole de cette frilosité à presser le porteur de balle, une fin de match à dix, sans un Pogba jusque-là énorme, où les offensives auront logiquement été plus marquées. Prise à la gorge, cette Espagne qui a pendant des années maîtrisé son sujet, même quand l’adversaire tentait le tout pour le tout, n’a plus su mettre le pied sur le ballon.
Un Sissoko vous manque…
D’où cette question : pourquoi ne pas avoir aligné, comme nous l’espérions avant la rencontre, un joueur ultra-physique, capable de harceler la relance espagnole, quitte à perdre rapidement toute son énergie à le faire sans but apparent? Sissoko, qui aurait pu remplir le rôle à merveille, ne sera entré que pour dynamiter la fin de match, tandis que Busquets avait encore l’énergie pour aller tenter de mettre le but du break. Une déception, témoin d’un manque d’ambition française qui ne peut que rimer avec notre frustration.
La stat gratuite
Vu du forum
=>> Dark Side of the Mounier - 21h04
Encore une preuve que les Espagnols ont pris la grosse tête, ils ont le ruban pour accrocher leurs médailles intégré au maillot.
=>> losc in translation - 21h22
Dès que Villa, Xavi, Pedro, Iniesta... s'approchent à moins de trente mètres du but, on a droit à "Attention VillaXaviPedroIniesta!!" Autant dire qu'il va falloir faire attention.
=>> gurney - 21h40
Le jeu à une touche des Espagnols, c'est l'équivalent du consonne-voyelle des Chiffres et des lettres. Même si à la fin le mec te sort un mot de neuf lettres, ça fait dormir en prime time.
=>> Leroy Cantona - 22h11
Le air pressing de Benzema est à montrer dans toutes les écoles.
=>> O Gordinho - 22h14
On m'a parlé d'une VHS de 1999 montrant Iniesta ratant une passe. Quelqu'un a des infos?
=>> Gouffran direct - 22h51
C'est toujours pareil quand on joue les Italiens en Coupe d'Europe. On a des occases et on finit par regretter... Pardon c'est le mauvais copier-coller.
=>> Tonton Danijel - 23h08
C'est fou comme après avoir vu jouer Nicolas Anelka en Afrique du Sud, on se contente de peu...
=>> Jay-jay Tolosa - 23h53
Iniesta, il me fait penser au mec qui vient jouer le dimanche, pieds nus, et qui met tout le monde à l'amende...
Le titre auquel vous avez échappé
Vamos a jubilar a Évra