LE CLASSEMENT EN RELIEF, J-1
De près ou de loin et de haut en bas, le CER saute aux yeux des incrédules, pour représenter le final d'une saison pas comme les autres.
le 25 Mai 2009
Éparpillée façon puzzle, écartelée façon Ravaillac, la Ligue 1 2008/2009 s'étire comme au décrassage. Rien à voir avec les saisons précédentes, qui arboraient leur bas-ventre mou et leurs culottes de cheval: Lyon loin devant, des poursuivants à distance, et une flopée de gagne-petit vaguement concernés par une qualification en C3 ou franchement menacés par la relégation.
Sur les trois saisons précédentes (voir les classements finaux en 2006, 2007 et 2008), on pouvait toutefois constater la progression de Bordeaux et Marseille, la régularité de Lille et Rennes, ou encore de Nice. Et hormis une faible érosion de son total de points (84, 81 et 79), pas grand-chose ne laissait présager la (très relative) déchéance de l'OL.
Mais le fait principal, c'est donc cette densité plus grande dans le haut de tableau, et ces espaces entre les lignes. En se décantant, le championnat a dégagé une hiérarchie plus affirmée, avec une sorte de no man's land en son milieu, où Auxerre et Nice se sont croisés. Seule entorse à cet ordonnancement, à la veille de la dernière journée, le perchage de quatre clubs sur la ligne des 44 points, qui marque à la fois l'entrée de la "deuxième moitié de tableau" (Lorient est dixième) et la ligne de flottaison pour ces quatre équipes, désormais à l'abri des risques de descente.
En lisière, l'incertitude reste grande: samedi prochain, quatre clubs se disputeront les deux places qualificatives pour la Ligue Europa, quatre autres joueront pour éviter la dix-huitième place. Et bien sûr, Fréréric Thiriez devra répliquer son Trou de balle pour qu'il puisse être remis soit à Michel-d'Ornano, soit au Vélodrome.