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Ruud He Can't Fail

N'entrant plus dans les plans du Real Madrid, Ruud Van Nistelrooy veut rebondir à trente-trois ans, de Hambourg vers l'Afrique du Sud.
Auteur : Ronald Déboire le 12 Mars 2010

 

Le 23 janvier dernier, Van Nistelrooy signe dans son nouveau club. Après deux semaines de remise en forme, il fait ses premiers pas sur la pelouse de Cologne, entrant en jeu à la 89e minute. Pas suffisant pour marquer le quatrième but qui donnerait la victoire à son équipe. Le week-end suivant, le score est de un partout à Stuttgart quand Bruno Labbadia le lance dans la bataille. Douze minutes plus tard, les Hamburgers mènent trois à un. Pas besoin de temps d'adaptation quand on est l'un des plus grands buteurs des quinze dernières années.

van_nistelrooy_3.jpg


Dix-sept ans que ça dure
Un coup franc lointain prolongé de la tête par un coéquipier à l'entrée de la surface. Un démarrage plus prompt que celui de l'adversaire qui le marque. Le regard ne quitte pas un instant le ballon. Frappe croisée du gauche, bien préparée, sans contrôle, petit filet opposé.
Un contre bien mené côté gauche, tous les défenseurs vont vers le ballon. Une course de l'axe vers la droite. Un coéquipier en bonne position à quinze mètres des buts adverses, plein centre, manque le contrôle qui pourrait lui permettre de tirer. Il transmet côté droit. Deux joueurs de Stuttgart reviennent à toute berzingue. Nouvelle frappe sans contrôle, précipitée cette fois, du droit. Petit filet opposé.
Van The Man vient de rejouer deux scènes d'un film vu partout en Europe depuis plus de quinze ans. Coupez, elles sont bonnes, on les garde. Pas de bol les portiers, Ruudie, le cauchemar de vos nuits, est de retour. Moi, je suis content, j'ai toujours adoré les serial buteurs.


Un renard des surfaces, mais pas seulement
Vous me direz, ton film, il dure depuis des lustres, mais c'est toujours les deux mêmes scènes qui reviennent. Ah non, des fois, il pousse un ballon qui traîne à un mètre du but, aussi. C'est pas faux, mais c'est pas tout. On ne devient pas l'unique meilleur buteur dans trois championnats européens différents par hasard.
Plutôt que de renvoyer à ses lignes statistiques exceptionnelles, invitons à taper Van Nistelrooy sur un site d'hébergement vidéos. Tout les classiques de l'avant-centre y passent: face-à-face avec le gardien après un appel en profondeur, buts de la tête, enchainements contrôle dos au but-protection de balle-frappe en pivot. Bref, tout ce qu'on est en droit d'attendre d'un attaquant, et que feraient bien de se rappeler nombre de formateurs, recruteurs et entraineurs. Mais on peut également admirer des reprises de volée, du gauche comme du droit, quelques subtils lobs et frappes lointaines, et même une poignée de chevauchées et dribbles messiesques.
Ceux qui ont eu la chance de le suivre sous le maillot du Real se souviennent aussi de la qualité de son association avec Raùl, alors qu'ils étaient à ce moment les deux meilleurs buteurs de l'histoire de la Ligue des champions. Et comment l'intelligence de ces deux joueurs leur permettait de combiner à merveille. C'est d'ailleurs au côté du Batave que le capitaine emblématique de la maison blanche a réussi son meilleur total de buts depuis sept saisons, et soulevé deux nouveaux trophées de champion, après quatre ans de disette.

van_nistelrooy_1.jpg


La consécration internationale, enfin ?
Contrairement à son ancien partenaire espagnol, Van Nistelrooy n'a pas connu la joie des titres continentaux. Peut-être y parviendra-t-il avec le HSV, décroché pour les trois premières places en Bundesliga, mais encore en course en Europa League – même si l'équipe semble un peu tendre. En revanche, plus encore que son compère madrilène, son parcours en sélection nationale laisse des regrets. Gravement blessé en 2000, il loupe l'Euro à domicile et une grande partie des qualifications pour la Coupe du monde suivante. Malgré ses six buts lors des quatre derniers matches, les Oranje seront absents en Asie.
En 2004, 2006 et 2008, lls sont bien présents, et comptent parmi les favoris pour la victoire finale. Van Nistelgoal frappe à chaque fois (4, 1 et 2 buts), mais ne parvient pas à briser la malédiction qui semble poursuivre les différentes générations hollandaises, aussi douées soit-elles. Comme Raùl, en somme, qui verra la Roja s'imposer sans lui lors du dernier Championnat d'Europe.

Absent de la sélection depuis août 2008, et actuellement touché à une cuisse, le natif d'Oss n'a pas été du match amical face aux États-Unis la semaine passée (2-1). Mais avec la blessure de Van Persie, la fragilité de Robben et le faible temps de jeu de Babel et Huntelaar, le sélectionneur Bert Van Marwijk aurait contacté le néo-Hambourgeois pour les échéances de fin de saison. Un nouveau retour gagnant? On tendra l'oreille cet été, avec l'espoir d'entendre monter des travées sud-africaines ce grondement familier: RRRUUUUUD!!!!

Réactions

  • magnus le 12/03/2010 à 12h11
    OLpeth
    vendredi 12 mars 2010 - 07h50
    "Moi ce qui me tue c'est comment un grand club français a pas pu s'aligner sur le HSV pour avoir cette perle, ce joker de méga luxe !"

    Parce que sur le chemin de Madrid, la Smart d'Anigo a fait un détour par Valence à cause d'une pancarte "pour un plein acheté, un ancien grand attaquant offert".

    Plus sérieusement, la réponse se trouve aussi dans la petite pique sur les formateurs assénée dans l'article: de plus en plus, et spécialement en France, on voit pulluler les attaquants qui vont à 200 à l'heure, bons partout mais décisifs nulle part, Briand-Rémy-like, qui ont besoin de 10 occasions avant d'en mettre une. Après le titre de Manchester en 2003, Vieira était tellement dégoûté qu'il avait dit que Ruud n'était pas si bon parce qu'il ne marque jamais en dehors de la surface. A mettre sur le compte de la jalousie tant c'est ridicule...

    Et quand on voit les occases ratées par Higuain face à Lyon, sans lui jeter la pierre on peut dire que le Real aurait dû quand même conserver un attaquant entre Huntelaar, Negredo ou Ruud, capable du geste moche mais décisif dans la surface.

    Pour revenir à Hambourg, c'est clair que je les voyais faire mieux en Bundesliga au vu de l'effectif. Rien que devant c'est impressionnant: Guerrero, Petric, Berg, Elia, et maintenant Ruud, j'imagine que l'avalanche de blessures a nui au rendement de cette joyeuse armada.

  • Tonton Danijel le 12/03/2010 à 12h36
    Ceci dit, quand Ruud était arrivé, le titre était déjà loin...

    Précision utile: la finale de l'Europa League aura lieu à Hambourg. Ruud a (peut-être) pris la bonne décision pour jouer une finale de coupe d'Europe à la maison...

  • shev2 le 12/03/2010 à 12h40
    C'est vrai que cette mode de l'attaquant rapide est parfois agaçante mais elle a quand même bien faibli depuis quelques temps et c'est à mon avis pas l'explication majeure (Lyon a bien signé Lisandro, Marseille Brandao, Paris Hoarau) : il y a quand même de vrais problèmes financiers pour faire venir un joueur comme Ruud et des problèmes d'attractivité du championnat auprès de toute une série de joueurs (les Bataves notamment, bien plus attirés par la Bundesliga). A Lyon, on a eu un peu le même problème avec Huntelaar, inabordable et pas intéressé alors qu'il était à 2 doigts de signer à Stuttgart (avant finalement l'offre du Milan, plus compréhensilbe).

  • Nicaulas le 12/03/2010 à 12h58
    Peut-être aussi qu'à Lyon le staff a été traumatisé par la manière dont s'est fini l'aventure avec Elber (qui, à son arrivée, avait le même profil que Ruud aujourd'hui: la trentaine passée, une réputation de renard des surfaces, mais un jeu plus complet qu'au premier abord - de souvenir, 21 buts pour sa dernière saison au Bayern, 7 du droit, 7 du gauche, 7 de la tête).
    L'idée de payer plus de 200 000€ par mois sans les primes un joueur qui risque de se blesser régulièrement, ça doit en effrayer plus d'un.

    Et même sans ça, encore faut-il qu'il accepte de venir jouer en L1.

  • Marius T le 12/03/2010 à 13h12
    Yeah, yeah
    Rudie

  • Jeanroucas le 12/03/2010 à 14h04
    Je me faisais la réflexion hier (et je risque de prendre des points)
    Raul, Inzaghi, RVN, dans une moindre mesure Trézéguet, c'est une catégorie d'attaquants qui s'éteint. Pas forcément très rapide, ni dribbleur fou, mais des vrais tueurs de surface. Alors que maintenant, on a des sprinters-dribbleurs fous, mais pas forcément avec ce feeling pour le but. Le seul actuel encore dans cette catégorie qui me viendrait à l'esprit ce serait Rooney....

  • Tonton Danijel le 12/03/2010 à 14h12
    Jeanroucas
    vendredi 12 mars 2010 - 14h04
    Je me faisais la réflexion hier (et je risque de prendre des points)
    Raul, Inzaghi, RVN, dans une moindre mesure Trézéguet, c'est une catégorie d'attaquants qui s'éteint.
    ________________________________________

    J'ai surtout le sentiment que c'est un profil de plus en plus rare en sélection, peut-être dû au fait qu'un renard des surfaces n'est utile que si ses coéquipiers le trouvent, d'où un besoin d'automatisme plus important que le "je te passe la balle n'importe comment, tu cours, tu élimines, tu frappes".

  • Et ne ris que l'art sonne le 12/03/2010 à 14h16
    Je trouve que Gignac (dans une moindre mesure) a (avait?) le côté feeling que tu évoques.

    Dans quelle catégorie mets tu les Drogba et Eto'o ?

    Un article simple et sympatique, merci.


  • Jeanroucas le 12/03/2010 à 14h30

    Tonton Danijel
    vendredi 12 mars 2010 - 14h12
    Jeanroucas
    vendredi 12 mars 2010 - 14h04
    Je me faisais la réflexion hier (et je risque de prendre des points)
    Raul, Inzaghi, RVN, dans une moindre mesure Trézéguet, c'est une catégorie d'attaquants qui s'éteint.
    ________________________________________

    J'ai surtout le sentiment que c'est un profil de plus en plus rare en sélection, peut-être dû au fait qu'un renard des surfaces n'est utile que si ses coéquipiers le trouvent, d'où un besoin d'automatisme plus important que le "je te passe la balle n'importe comment, tu cours, tu élimines, tu frappes".
    -


    Et ne ris que l'art sonne
    vendredi 12 mars 2010 - 14h16
    Je trouve que Gignac (dans une moindre mesure) a (avait?) le côté feeling que tu évoques.

    Dans quelle catégorie mets tu les Drogba et Eto'o ?

    Un article simple et sympatique, merci.
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    Oui Gignac l'avait, mais maintenant il tente des frappes comme un Djibril Cissé, sous n'importe quel angle.
    Eto'o, j'y ai pensé au moment de coucher le nom de Rooney, mais son pressing continuel le rend moins "pur renard" à mes yeux (mais son efficacité n'est plus à démontrer).
    Quant à Drogba, le question peut se poser oui. Il a plus le profil d'un Georges Weah que d'un Inzaghi quand même.

  • Jeanroucas le 12/03/2010 à 14h33
    Merde, j'ai pas répondu à Tonton.
    Donc je te réponds : c'est un peu la poule et l'oeuf. Est-ce l'abandon d'une tactique propice à l'épanouissement d'un renard qui a abouti à cette lente extinction ou la disparition de ce profil ? Disons que le renard n'est pas forcément un gros gabarit au sens un Brandao par exemple, capable de bouger les défenseurs. Non. Son seul atout, c'est d'user psychologiquement les défenseurs. Alors que la tendance actuelle est surtout de les user physiquement.

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