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France-Suisse : l'étoffe des 0-0

Matchbox – L'équipe de France a validé son sans-faute, à défaut d'un 100% de victoires dans sa poule, à l'issue d'un match inégal contre la Suisse. • édito • nalyse • gars • observations • vu du forum…

Auteur : La rédaction le 20 Juin 2016

 

 

On dit souvent de Didier Deschamps qu'il est calculateur, et en général ses calculs tombent assez juste. Ses paris mesurés d'hier soir, avec un remaniement prononcé de l'équipe, ont rapporté ce qu'attendu. La première place du groupe tout d'abord, un atelier tactique réussi pour la défense, des joueurs préservés – aussi bien ceux qui ont débuté (Pogba, pour ce qu'il a démontré) que ceux qui sont restés sur le banc (Giroud), en sont sortis (Matuidi, Payet) ou l'ont rejoint (Griezmann, Coman) –, d'autres maintenus dans la compétition voire relancés (Gignac, Sissoko, Cabaye). On sera plus réservé sur la gestion des cartons jaunes pour la défense centrale, qui peut augurer une charnière rock'n'roll dans quelque temps.

 

Évidemment, le jeu reste en chantier, tant ce match n'a pas marqué de progrès très sensible. Compte tenu des objectifs cités ci-dessus et du caractère expérimental de l'équipe, ce n'était pas l'objet de l'exercice. Mais un retour sur le déroulé de la rencontre rappelle que la Suisse n'aura été vraiment dangereuse que quelques minutes après l'entame, sur deux corners consécutifs, avant d'être bien maîtrisée – notamment sur les coups de pied arrêtés – et de finir sans aucun tir cadré. Les Bleus se sont deux fois heurtés à la barre et quelques autres à Yann Sommer… Leur première demi-heure a même été franchement enthousiasmante, avant que la perspective du partage des points n'incite plus, au fil des minutes, les deux équipes à se mettre mutuellement en danger.

 

Ainsi l'incertitude demeure-t-elle autour de cette équipe de France qui ne veut toujours pas donner d'indications très précises sur son destin: elle l'a efficacement préservé jusque-là, donnant quelques espoirs et semant les doutes. Elle a au moins une semaine pour y travailler.

 

 

 

La nalyse

Julien Momont – En conférence de presse d’avant-match, Hugo Lloris avait annoncé, comme pour se persuader lui aussi, "un match plus plaisant à jouer et plus ouvert" que les deux précédents, face à une équipe de Suisse plus ambitieuse que la Roumanie et l’Albanie. De quoi, donc, estomper les lacunes tricolores dans le jeu de position face à des blocs regroupés, criantes depuis le début du tournoi. Le capitaine avait vu juste, et cette ambition suisse a ouvert des espaces que les Bleus ont su exploiter en première période.

 

Il y a eu la puissance de Moussa Sissoko, impressionnant d'activité, qui a cassé le pressing helvète par ses percées balle au pied. La vitesse et la faculté d’élimination de Coman. Les projections de Paul Pogba, aussi, qui a rappelé sa qualité de frappe de balle, comme libéré dans son axe gauche chéri. "Il a toute ma confiance, affirmait Didier Deschamps sur beIN Sports après le match. Il a fait une très bonne première mi-temps." La pelouse compliquant sérieusement toute expression technique poussée, c’est d’abord physiquement que les Bleus ont exploité les phases de transition. Très esseulé, souvent trop, André-Pierre Gignac a tant bien que mal été un point d’appui utile dos au but lorsqu'il a été sollicité, tandis qu’Antoine Griezmann a été, par séquences, un relais efficace.

 

 

Pour la première fois du tournoi, l’équipe de France s’est donc retrouvée dans la configuration qu’elle disait préférer, et elle a démontré pourquoi en première période. De l’intensité à la récupération, de l’allant, de la verticalité et deux barres, à défaut d’actions collectives très construites. Toujours les mêmes problèmes en phase initiale quand la Suisse était en place, certes. Mais la situation n’a pas été si fréquente.

 

Sans le ballon, hormis en début de chaque mi-temps, les Bleus ont bien résisté, toujours dans leur optique conservatrice de repli derrière la ligne médiane à la perte. Rami et Koscielny ont surclassé physiquement le jeune Embolo, bien protégés aussi par l’impact de Cabaye (77% de duels gagnés, 8 tacles, 4 dégagements, 3 interceptions et 6 ballons récupérés par ailleurs) devant la défense. Compacte dans l’axe, l’équipe de France a contraint la Suisse à jouer sur les extérieurs, où elle s’est retrouvée enfermée. Unique exception: l'occasion suisse à la 7e minute, seule fois du match où Patrice Evra a suivi le dézonage de Shaqiri vers l’intérieur, ouvrant le couloir à Lichtsteiner. Didier Deschamps a d’ailleurs corrigé le tir dans la foulée en demandant à son latéral de "laisser partir" Shaqiri. Sur ce côté, on retiendra aussi l'implication défensive exemplaire de Kingsley Coman, certainement placé à gauche pour contre-carrer physiquement le très offensif Lichtsteiner.

 

En seconde période, les Bleus ont été moins actifs sans et avec le ballon. Leur bloc a reculé. Les sorties de balle ont été compliquées par un manque disponibilité des relayeurs. L’occasion de constater qu’un pressing haut peut tout autant mettre en difficulté la relance française qu’un bloc regroupé, notamment pour Adil Rami (75% de passes réussies, pire ratio pour un joueur de champ tricolore). Résultat : 29% de possession de balle de la 46e à la 60e minute. "Les Suisses ont eu une maîtrise technique intéressante, mais ils n’ont pas été vraiment dangereux", constatait Didier Deschamps.

 

Et pour cause: la Nati n’a pas tiré après la pause et elle n’a cadré aucune de ses six tentatives au total. Les Bleus, eux, s’en sont remis à Payet pour un peu mieux tenir le ballon. La réussite n’a cette fois pas été de la partie pour le Hammer, mais sa simple présence change tout. Au final, l’équipe de France a géré ses efforts, pleinement satisfaite de ce résultat qui lui assurait la première place du groupe. Tant pis pour le spectacle. Didier Deschamps a des préoccupations bien plus empiriques. "On n’était pas obligé de pousser, on avait le score qui nous convenait pour atteindre notre objectif", justifiait ainsi le sélectionneur. Le résultat avant tout. Le pragmatisme, jusqu’au bout.

 

 

 

 

Les gars

Les Bleus auront donc bouclé la phase de poule sans encaisser de but dans le jeu, et si l’opposition du soir était loin de ressembler même de loin à un épouvantail offensif, le crédit des quatre défenseurs français en ressort intact. Au sein d’un bloc qui sera resté ostensiblement bas et prudent, en partie car la Suisse avait la possession, Sagna et Evra ont peu apporté offensivement s’attachant à couvrir leurs côtés sans prise de risque. La charnière centrale a de la même manière verrouillé l’axe en muselant parfaitement le jeune Embolo sans trop s’aventurer dans le camp adverse hormis sur corner, mais Koscielny et Rami ont chacun récolté un carton jaune ballot, l’ex-Lillois notamment récoltant une sanction administrative en tentant un ciseau acrobatique aussi improbable que dangereux. Quant à Lloris il n’a pas eu le moindre arrêt à effectuer, les rares escarmouches helvètes étant venues sur quelques coups de pieds arrêtés au final inoffensifs.

 

Repositionné sur le côté gauche du milieu de terrain, Pogba a illuminé la première mi-temps. Offensif, percutant, il s’est procuré trois franches occasions en vingt minutes, dont une somptueuse frappe du gauche finissant sur la barre. Après un début d’Euro décevant, le Juventino a rappelé qu’il était un joueur majeur capable de tirer vers le haut toute l’équipe. Moins en vue par la suite, notamment lorsqu’il est repassé à droite après l’entrée de Matuidi, il a rassuré Deschamps tout en lui créant un vrai dilemme quant à son positionnement le plus pertinent. Son pendant sur la droite – Sissoko – s’est également rappelé aux bon souvenir de ses détracteurs. Comme souvent lorsqu’il enfile la tunique bleue, même si elle est blanche, il a rendu une copie satisfaisante. Jouant sur ses qualités physiques, il a apporté son impact et plusieurs de ses interventions tranchantes ont permis d’enclencher la marche avant. C’est suite à une magnifique percée de 50m que Payet a failli convertir son centre en but d’anthologie. A son débit, c’est lui qui contre un coup franc de Payet qui semblait bien parti. Dans le rôle de sentinelle que Kanté a vampirisé en quelques semaines, Cabaye a été sobre et efficace. Concentré sur les tâches défensives, il a énormément taclé et on ne l’a quasiment pas vu offensivement.

 

Bien difficile d’évaluer le match de Gignac tant l’attaquant de pointe français a été isolé et peu servi. A son crédit une bonne remise pour Griezmann non convertie par ce dernier, et un coup-franc gagné en bonne position. Pour le reste il a passé son temps à attendre des ballons qui arrivaient rarement, victime d’une tactique frileuse qui l’a en permanence coupé du reste de l’équipe. On en veut pour preuve que ce match aura aussi mis en lumière les qualités… défensives de Coman, qu’on aura souvent vu côté gauche en renfort défensif, afin de bloquer les montées de Lichtsteiner. Moins en vue en attaque, il n’a quasiment jamais déstabilisé la défense helvétique. Remplacé à l’heure de jeu par Payet dont la confiance est à son maximum. Outre sa superbe reprise sur la barre, il a tenté d’accélérer le jeu sans se poser de questions mais sans toutefois réussir à changer la face du match... cette fois. Griezmann enfin aura alterné le moyen et le très moyen. Peu de différences, peu d’impact, il a semblé encore une fois en retrait, même si son remplacement par Matuidi indique bien où se situaient les priorités du soir.

 

 

 

Les observations en vrac

C'est la deuxième fois, après le France-Hongrie de 78, qu'en phase finale les Bleus jouent avec un maillot imprévu.

 

L'Équipe nous a cuisiné un Pogba aux petits oignons.

 

Avec le ciseau et la chandelle de Rami, puis le grand pont de Sissoko, L’Euro est enfin lancé.

 

Le fartage des Suisses était meilleur: en biathlon, ils nous prenaient facile.

 

Nos solutions contre les avanies du football moderne: un ballon en cuir, des maillots en coton, un terrain en herbe.

 

On ne commence pas un stade par le toit (proverbe lillois).

 

Rappelez-vous: Moussa, c’était le nom d’un des géants qui avaient défilé dans Paris avant le premier match de la Coupe du monde 98…

 

 

 

Vu du forum

=>> White Tripes - 21h02
La balle roule pas. On dirait un terrain de district.
=>> Run - 21h02
C'est quoi ce maillot ?
=>> Zamalek - 21h04
J'espère que l'air est en bon état.

 

=>> lyes215 - 21h09
On est pile dans nos temps de passage: on vient de concéder une occasion de dingue dans les dix premières minutes.

 

=>> le Bleu - 21h17
Heureusement qu'il est nul, Sissoko. Qu'est-ce que ce serait s'il était bon!

 

=>> White Tripes - 21h18
On a bien fait de laisser nos trois titulaires du milieu se reposer pendant les premiers matches.

 

=>> Joey Tribbiani - 21h24
Je pense que le vrai problème des Pogba bashers c'est qu'ils n'aiment pas le foot.

 

=>> Aristofan - 21h35
Ce bruit incessant des commentateurs, on dirait le zoo de Vincennes un jour de soleil.

 

=>> emink - 21h41
Les maillots suisses, on dirait des pelouses françaises, c'est dire.

 

=>> animasana - 22h04
Ils ont une équipe féminine les Suisses? Avec le même équipementier?

 

=>> animasana - 22h12
Si l'arbitre perd un bras, je ne serais même plus étonné.

 

=>> Full Metal Caennais - 22h15
À cause de Shaqiri je suis à moitié dans mon lit.

 

=>> Coach Potato - 22h16
Il y a un complot des chti nenfants à un demi-dollar. Ils ont salopé le boulot de couture sur les maillots ET les ballons. Il y a clairement une reprise en main à faire dans cette usine en zone franche.

 

=>> Julow - 22h18
À la prochaine transversale, les cages s'effondrent. C'est plus un match de foot, c'est un happening chrétien sur la vanité du monde. Toutes choses sont friables et proches de l'incertain.

 

=>> Fugazi - 22h34
Quand je changerai de voiture, je prendrai une Sissoko.

 

=>> lyes215 - 22h50
Bon il commence quand cet Euro? Parce que tirer des conclusions sur les matches amicaux, ça mène à rien.

 

 

 

Les titres auxquels vous avez échappé

Le roi Sommer
In the Sommertime
On purge Dédé
Djourou la Terre s'arrêta
France-Suisse hideux, mode d'emploi
Les bons comptes font les bons Rami
La banque n'a pas sauté
Avertissement sans Frei

 

Le titre est de Julow, les TAVAE de Pascal Amateur, McManaman, emink, Di Meco, Vador Suker, Mama, Rama & Papa Yade, Gouffran direct, Julow.
Merci à forezjohn et l'homme de la pampa pour leur contribution.

 

Réactions

  • Jean Luc Etourdi le 20/06/2016 à 15h01
    Il me plairait fort que les suisses se fassent taper en 1/8è (vraisemblablement par la Pologne) tandis que les français se qualifieront face à un adversaire plus abordable. Ainsi les helvètes se mordront les roupettes de leur frilosité dispensable hier (la deuxième place était déjà hautement probable au coup d'envoi malgré une défaite, et la certitude s'étoffait à mesure que Roumanie-Albanie avançait).

  • nihilo le 20/06/2016 à 15h07
    Jamel Attal
    aujourd'hui à 14h18

    si les mettre systématiquement dans le même paniers du dénigrement est une hérésie, il s'agirait peut-être de pas faire de même dans l'autre sens...

    Ne pas voir d'alternative crédible à evra après tant d'aléas de la part d'un cadre peut également susciter le ricanement d'hôtes agacés dont tous ne sont pas des incapables à l'évaluation de performances...
    Alors certes on peut effectivement relativiser les lacunes de sagna, en évacuant la frayeur encore toute fraîche des arrêts de jeu.

    Par ailleurs je ne pense pas que les milieux soient d'accord pour proclamer le poste de latéral le plus ingrat... surtout pour les commentaires qu'ils ont suscité jusqu'ici. Pour ce sujet je pense que même les attaquants auraient leur bout de gras à défendre (aucune allusion à qui que ce soit).

    enfin on peut gagner sans qu'ils montent, vu qu'on a ce qu'il faut en ailier... Mais même si la cabale journalistique contre le rescapé de 2010 est un fait, celui de ses approximations récurrentes aussi... Alors concrètement on demande quoi d'autres?

    Les alternatives crédibles ? Encore eut-il fallu les rôder.

  • Jamel Attal le 20/06/2016 à 15h26
    @nihilo
    Je ne chante pas la gloire de Sagna et Évra. Le premier me semble dénigré sportivement dans des proportions invraisemblables ; le second l'est à la fois pour des raisons extra-sportives et pour ses absences / lacunes qui sont devenues légendaires*.

    Maintenant, je suis persuadé que c'est un mec précieux, voire indispensable, dans un groupe (et qu'il n'est quand même pas aussi mauvais qu'on le dit: il souffre du fait qu'on ne voit plus que ce qu'il fait de mal).

    Et je maintiens qu'il n'a pas de concurrents sérieux à son poste, juste des concurrents virtuels – c'est-à-dire des joueurs plus jeunes qui n'ont pas su confirmer leur potentiel. Il ne s'agit pas de rodage: cette progression ratée, c'était à eux d'en faire la preuve en club / ce n'est pas à l'équipe de France d'assurer leur post-formation.

    Ce qu'on leur demande, à nos latéraux ? De jouer au mieux de qualités et de limites qu'on connaît parfaitement. On devrait les juger là-dessus au lieu de prendre implicitement Roberto Carlos et Cafu** comme mètres-étalons. Bref, il faut en prendre notre parti.

    * J'admets / rappelle qu'on l'a bien pourri et moqué, aux Cahiers. Le "défendre" maintenant est d'ailleurs devenu une autre manière d'en rire.
    ** Ces références me font penser, dans le registre "sacerdoce des latéraux" qu'un Dani Alvès s'est fait démonter très régulièrement alors qu'il pouvait prétendre être un des meilleurs au monde à ce poste.

  • OLpeth le 20/06/2016 à 16h11
    Tout en étant conscient de l'absence de relève probante au niveau des latéraux français, il n'est pas interdit de pointer la médiocrité des titulaires en comparant avec la concurrence (au pif Jordi Alba, Juanfran, Kyle Walker, Dani Rose, Srna...).

  • Luis Caroll le 20/06/2016 à 16h21
    Ca dépend de comment on définit la médiocrité.
    On lit des trucs qui les font passer pour des mecs qui auraient à peine leur place en L1.

  • nihilo le 20/06/2016 à 16h23
    j'ai été moi même assez longtemps un ulcéré du traitement anti-evra, avec la satisfaction toute mesquine de voire la tête des gros-niqueurs constater leur pédalage dans le vide...
    Je me souviens notamment d'une itw piège glorieusement dénoncée ici même, à laquelle j'ai adhéré totalement, rien que pour le principe.

    Mais cette période est révolue pour moi dans la mesure ou je ne retrouve pas sur le terrain l'assurance et l'évidence technique dont on lui reconnait dans le domaine du liant humain au sein du groupe...

    S'il souffre du fait qu'on ne voit plus que ce qu'il fait de mal c'est aussi, en tout cas aujourd'hui, parce que ce n'est pas rarissime. J'ai de nouveau vu lors des trois matchs des choix et une imprécision qui m'ont piqué les yeux, parfois tous les 3 ballons touchés. Une assurance et une efficacité décevante pour un briscard. Le péno roumain par exemple, si c'est digne qui le commet on pointe de suite du doigt le manque d'expérience...
    Le fait qu'on lui ait pourri l'existence à evra, est un autre débat.

    L'équipe de france n'a pas à assurer une post-formation, mais ne doit pas non plus sous prétexte de manque de cadre au sein d'une équipe jeune, oublier l'accompagnement d'une progression au niveau international d'un élément qui a confirmé sa progression dans un club jouant le podium en italie, et ceci malgré le départ du coach qui l'a pouponné.

    Pour moi digne aurait déjà dû être plus utilisé, et c'est bien une question de rodage, ne serait-ce que pour blinder le poste (35 ans quand même le patrice).

  • Roger Cénisse le 20/06/2016 à 16h37
    Jamel Attal
    aujourd'hui à 15h26


    Et je maintiens qu'il n'a pas de concurrents sérieux à son poste, juste des concurrents virtuels – c'est-à-dire des joueurs plus jeunes qui n'ont pas su confirmer leur potentiel. Il ne s'agit pas de rodage: cette progression ratée, c'était à eux d'en faire la preuve en club / ce n'est pas à l'équipe de France d'assurer leur post-formation.
    ______

    A un moment donné, soit on se place sur la ligne Deschamps et on estime que pour être bien sélectionné en équipe de France il faut connaître le haut niveau tous les jours et donc jouer dans un grand championnat, soit on se dit que quelque part, on peut aussi avoir des joueurs qui performent plutôt pas mal en L1 mais qu'on a jamais voulu tester en EDF.

    On a eu deux années de matchs amicaux. DEUX ANS. En deux ans, on a réussi l'exploit de ne pas tester une seule alternative à Varane, et on a également réussi à ne pas tester une seule alternative au trio Debuchy/Sagna/Jallet (qui n'ont jamais apporté réellement satisfaction) à droite.
    Autant sur le côté gauche en effet on a eu plusieurs essais et je suis plutôt d'accord pour dire que personne ne s'est détaché entre Digne, Trémoulinas et Kurzawa, autant à droite, absolument rien n'a été fait pour trouver quelqu'un d'autre.

  • Luis Caroll le 20/06/2016 à 16h55
    Débat déjà eu mais l'alternative à Varane c'était Sakho.

    Et pour l'arrière droit, 3 joueurs en compétition sur un poste pendant deux ans c'est pas assez ? Il faudrait faire des rassemblements de 50 joueurs.

    Surtout que je vois pas du tout qui pouvait venir les titiller.

  • Bouderbala le 20/06/2016 à 17h13
    Je trouve injuste de faire ce procès à Deschamps qui a, il me semble, bien géré et réparti les essais ou autres tentatives sur chaque ligne, tout en installant progressivement 2 ou 3 titulaires qui deviennent indiscutables, ou au moins des gages de sécurité selon l'organisation ou la tactique choisies. En effet, on ne peut pas non plus dire qu'il n'a rien tenté. Pourtant des matchs, il n'y en a pas tant que ça pour tenter des choses tout en s'assurant que le groupe vit bien (c).

    L'impression que sans cette gestion efficace des joueurs et de leurs égos, sans arrière-pensée négative, on lui aurait à l'inverse fait le traditionnel procès en non-stabilité ou en non-"fond de jeu". Bien content d'ailleurs qu'on ait arrêté d'évoquer cette notion abstraite et fourre-tout qui plaisait bien aux contempteurs du Domenech de la grande époque.

  • Bouderbala le 20/06/2016 à 17h19
    Pour défendre Captain Evra, les gars de BeIn que je n'écoute habituellement que d'une oreille distraite, étaient hier bruyants et formels sur l'harmonie du duo Evra-Pogba à gauche. Comme quoi l'un partait les yeux fermés sachant que l'autre le couvrait, et inversement. Je leur fait humblement confiance sur ce point, mais en tout cas cela confirme qu'il n'y a pas que la prestation individuelle du joueur qui compte dans le choix, même si Evra n'est tout de même pas le dernier des boeufs à son poste, mais aussi son inscription dans le collectif.

La revue des Cahiers du football