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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • Easy Sider le 22/04/2024 à 11h50
    Ah mais moi je suis d'accord avec toi.

  • Tonton Danijel le 22/04/2024 à 11h51
    On dira peut-être que Delga et compagnie ne sont pas la gauche mais ils s'en sortent pas trop mal aux Régionales...

  • Red Tsar le 22/04/2024 à 12h10
    Autain et Ruffin sont différents, mais ont un important point commun : on peut espérer qu'avec eux LFI renoue des relations plus constructives avec les diverses forces de gauche.

  • Gérard Scolaire le 22/04/2024 à 12h12
    Ruffin suit les conseils de Luis : il se demande ce qui marche ou lieu de ce qui est bien ou mal. Certes, je suis persuadé que, nonobstant leur discours, ses «camarades» (JLM, Bompard, Panot, Boyard, etc.) en font de même, mais eux ont l'air cablés pour répéter ce qui ne marche plus du tout. En plus d'être très mal, parfois.

    Pour reprendre l'exemple tout récent des conférences de JLM sur Gaza annulées dans 3 facs. Au lieu de rajouter des litres de kérozène sur l'incendie qu'il semble très content de provoquer, prendre de la hauteur, dire qu'il déplore la stratégie des fascistes et des conservateurs de le réduire au silence parceque lui et son mouvement rappellent des vérités déséagrables tout en étant irréprochables (si seulement ...). Qu'il comprend qu'un président d'université est comptable de se qu'il se passe sur son campus sans avoir aucun moyen de police pour assurer la sécurité de tous. Remercier l'université d'avoir initialement accepté de l'accueillir. Et demander au préfet et à l'état d'assurer la sécurité de son meeting ailleurs, et leur tomber dessus s'ils en sont incapables à répétition.

    Au lieu de ça, il met tout le monde dans le même sac, renvoie le «brave homme» de président d'U. Lille à un Eichmann appliquant la loi de son pays pour organiser la logistique des convois de la mort. Regardez froidement la séquence de 2 minutes: lien devant un aéropage de députés LFI inertes. Quel est le potentiel de conviction positive qu'on peut espérer d'une séquence comme celle-là ? Par rapport au potentiel de fournir clé en main un sujet type Alliance Bolivarienne pour 10 ans. (Disclaimer: de par ma situation, je fais partie des «lâches professeurs» que JLM agonit avec son mépris infini; ça fait super plaisir quand ont sait comment ces décisions-là sont finalement prises, et dans la douleur.)

    Et tout ça sur le dos de la situation effroyable de ces pauvres palestiniens : très franchement, quelqu'un est persuadé que la totalité de l'oeuvre de LFI sur le sujet depuis le 7 octobre a amélioré certes pas leur situation (bien sûr que LFI n'a aucun moyen d'action!), mais au moins la perception de celle-ci dans l'opinion publique ?

    JLM sait très bien ce qu'il fait en perpétuel pompier pyromane. Et Ruffin aussi en «raisonnable» souvent auto-centré, rappelant mezzo voce quelques fondamentaux sous une forme moins stupidement inacceptable : «parlons de Ruffin, sortons de la séquence suicidaire sur Gaza» (ça profitera à la stature de Ruffin et peut-être même aux autres combats, Gaza compris ...)

  • OLpeth le 22/04/2024 à 15h37
    Le grand défaut de JLM c'est qu'il est sanguin. Et je ne le connais pas en privé, mais j'ai l'impression qu'il ne se laisse pas beaucoup influencer niveau stratégie.
    Parce que je me souviens de la campagne présidentielle de 2017 où il avait fait presque tout juste : patelin et calme dans les débats, endossant le rôle du vieux sage qui a réponse à tout et qui sait sortir un bon mot au bon moment. Même les médias étaient conquis. Et il a dilapidé tout son capital sympathie accumulé en trois secondes en tombant dans le premier panneau venu. Accro à la stratégie conflictuelle peut-être.

    Ruffin me semble plus malin de ce point de vue, il a le sentiment que le moment n'est plus à la conflictualité mais à une parole plus mesurée et moins polémique.

    De toute façon, faut la faire à la Macron (ou à la Le Pen), vu que ça a si bien marché pour eux : avancer masqué.

  • Easy Sider le 22/04/2024 à 17h24
    Il est sanguin certes, mais ces derniers temps, il semble aussi complètement parano, et son discours vis à vis des journalistes et ses emportements vis à vis d'eux depuis quelques années étaient déjà un premier signe très embarrassant. Sa chance était qu'il n'y avait personne d'autre à gauche à son niveau. Et en interne au PS à l'époque, il était déjà très courant d'entendre parler de lui comme d'un mec complètement taré et en guerre permanente contre des persécuteurs supposés.

    Là, on a potentiellement deux personnes qui ont l'air de se sentir prêtes, Autain et Ruffin, qui pourraient tout à fait faire l'affaire à sa place. L'espace politique à gauche est suffisamment vide pour qu'ils aient déjà émergé pour l'un (Ruffin) ou puissent émerger définitivement pour lautre (Autain). Mais il ne faut pas compter sur la lucidité de Mélenchon pour se retirer.

    Et pour Ruffin ou Autain, ou pour qui que ce soit à gauche, il n'est pas question d'avancer masqué, juste faire de la politique avec ses convictions sans raconter de conneries. Ca, Méluche ne sait plus faire, manifestement.

  • Luis Caroll le 22/04/2024 à 18h14
    JLM est surtout désormais à la tête d'un culte dont il ne peut pas (ou veut pas, j'en sais rien) se débarrasser.
    Les LFI qui tombent à bras raccourcis sur Ruffin ne sont pas des bots, ce sont des fanatiques qui ne réfléchissent plus à la politique mais ont un besoin viscéral d'être validés en tant que personnes dans l'intégralité de leurs croyances. Parce qu'elles font désormais partie de leur identité.
    Ce ne sont que quelques pourcents d'électeurs qui à mon avis ne suffiraient pas numériquement à empêcher Ruffin d'émerger mais dont le pouvoir de nuisance va perdurer jusqu'en 2027.
    C'est dans 3 ans mais les européennes sont une des rares occasions qu'il y aura d'acter la fin du Melenchonisme.
    Et attention, je ne sais pas comment ça va aboutir mais aujourd'hui Glucksmann a une longueur d'avance et je ne suis pas sûr que ça satisfasse assez de monde.

  • Tonton Danijel le 22/04/2024 à 18h49
    "Les LFI qui tombent à bras raccourcis sur Ruffin ne sont pas des bots, ce sont des fanatiques qui ne réfléchissent plus à la politique mais ont un besoin viscéral d'être validés en tant que personnes dans l'intégralité de leurs croyances."

    C'est drôle, mais on pourrait aussi l'appliquer aux électeurs de Glucksmann: des nostalgiques du PS (à voir le lien posté plus haut par je sais plus qui sur les intentions de vote en fonction de la catégorie d'âge: Glucksmann et de Bellamy font leur meilleur score chez les électeurs les plus âgés, restés fidèles à leur famille d'origine), qui n'ont pas d'autres visées que de sauver la vieille maison.

    Pour construire à gauche, il faudrait quelqu'un qui soit capable d'établir le lien entre ces deux électorats, Mélenchon et Glucksmann étant deux repoussoirs pour l'autre camp (rendant toute victoire inatteignable pour l'un comme pour l'autre).

  • blafafoire le 22/04/2024 à 19h20
    "Pour construire à gauche, il faudrait quelqu'un qui soit capable d'établir le lien entre ces deux électorats, Mélenchon et Glucksmann étant deux repoussoirs pour l'autre camp"

    Tu en es certain du repoussoir, Tonton ? J'ai comme l'impression que c'est effectivement très tranché dans le discours militant, mais côté électeurs, j'en doute. Les repoussoirs, selon moi c'est Hollande et ses potes. Tracer une ligne bien claire entre une union de la gauche et eux d'une part et afficher clairement son opposition au macronisme d'autre part pourrait suffire à revitaliser un électorat de gauche.
    Glucksmann n'est peut-être pas la personne qui y parviendrait, mais en théorie ça me semble quand même envisageable.

  • Luis Caroll le 22/04/2024 à 19h42
    Mouais, j'ai pas vu de fans de Glucksmann faire preuve du moindre fanatisme.