Non, Zidane ne va pas quitter les Bleus. Nos journalistes d'investigation révèlent, malgré les pressions, les dessous d'une affaire rocambolesque.
Un examen attentif des images de jeudi soir suffit à jeter l'ombre d'un doute sur les déclarations de Zinédine Zidane : nerveux, hésitant, il a tenu des propos pour le moins sibyllins qui s'expliquent par des talents d'acteur insuffisants.
"Je crois que je vais arrêter les Bleus"… Cette phrase étonnante trahit simplement le fait que, foncièrement honnête, Zizou a peiné à assumer le mensonge central d'une incroyable mystification à tiroirs.
Cette image arrêtée est un message codé : "Zinédine chante le Blues" = "Zizou veut rester en bleu". |
Pour en démêler les fils, il faut commencer par savoir que le n°10 des Bleus a toujours eu l'intention de poursuivre sa carrière tricolore, au grand dam de Florentino Perez. Zidane a compris très vite qu'il ne pourrait rompre le contrat léonin conclu avec le président madrilène — bien décidé à lui presser le citron en exclusivité —, et que ce n'était pas son talent de footballeur qui intéressait le Real, mais son aura de star et son impact commercial sur les ventes de maillots: il suffira de mettre Vieira au milieu pour assurer Madrid d'un minimum de deux titres la saison prochaine. Zidane a donc pris les devants, il y a plusieurs mois déjà, pour organiser sa fuite, justifiant son titre de magicien — cette fois au-delà des pelouses.
Il a en effet rejoint l'Olympique de Marseille dans le plus grand secret en cours de saison dernière, usurpant la licence de… Laurent Batlles (après quelques implants de cheveux), lequel l'a en retour remplacé à Madrid (après une habile tonsure) — ce qui explique la fin de saison difficile d'un Real méconnaissable et l'accession improbable de l'OM en finale de la Coupe de l'UEFA. Zidane savait que son ami Lizarazu allait bientôt le rejoindre sur la Canebière, de même que Christophe Dugarry (actuellement en clinique de chirurgie esthétique pour se substituer à Mido, lui-même transféré au Qatar après un échange de serre-tête). Il suffit pour s'en convaincre de revoir le but inscrit contre Bordeaux samedi dernier, un chef d'œuvre dont serait bien incapable son sosie.
Bien sûr, Raymond Domenech a été très tôt mis dans la confidence, et sa récente visite à Marseille n'aété que l'occasion de mettre au point les derniers réglages de l'opération. Le sélectionneur national, à la surprise générale (mais il a bien préparé son coup en appelant dès à présent des joueurs improbables comme Mavuba ou Diarra), sélectionnera le soi-disant Batlles pour le premier match de qualification contre Israël. Le joueur se révélera très vite, en club et en sélection, comme un génie ayant tardé à éclore. Le pot aux roses sera révélé à la veille de la coupe du monde 2006, au moment où le Real mettra un terme prématuré au contrat d'un "Zidane" décevant.
France du football, ne pleure pas ton héros : il est plus que jamais là. Il va illuminer la Ligue 1 dans le club de son cœur et ressusciter une équipe de France qu'il n'aurait jamais laissé tomber aussi abruptement que l'habile mise en scène d'hier soir a pu le faire croire.
Dans la série investigation, retrouvez
Lyon-Lens: l'effroyable vérité.