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Textile 2007

La chronique du pire des maillots de L1 est de retour, et elle ne manque pas de matière. Avec cette question: les sponsors sont-ils un mal nécessaire, ou un remède pire que le mal?
Auteur : Pierre Martini le 25 Sept 2006

 

L'intersaison est marquée par un suspens secondaire, par rapport à celui du marché des transferts: les supporters se demandent à quelle sauce leur maillot va être mangé par les équipementiers et les sponsors. Et ils peuvent compter sur l'imagination perverse de ces derniers pour être de nouveau consternés.

Fantasia 100% polyester
Dans la catégorie des "gimmicks" graphiques, on retiendra le rétrécissement de la bande rouge du PSG (pensée comme une bande d'arrêt d'urgence?) et la transformation de la croix marseillaise en carrefour autoroutier (peut-être une métaphore de l'OM comme lieu de passage). Les Marseillais ont aussi un Q tout rouge posé sur la cuisse, histoire de faire contraste.
On pourrait également faire un "Classement à l'envers" rendant hommage aux pires équipements. Notre podium personnel comprendrait sans aucun doute les uniformes de Troyes et Nice, pour l'effet éléphantesque de leurs placards respectifs. Chapeau aux Niçois qui ont même réussi à ajouter un autre sponsor au-dessus de leur abominable plastron jaune. Au passage, mention spéciale aux Girondins, avec le disgracieux ovale blanc et rouge désormais planté sous leur scapulaire. Les Nancéens ne seraient pas loin de la troisième place, avec les trois sponsors multicolores qui se serrent sur leur poitrine. Les Manceaux et les Sedanais font presque digne figure, en comparaison.

textile2007a.jpg

Il faudrait aussi citer le maillot de cirque que porte le TFC à l'extérieur et, dans la catégorie des anomalies chromatiques, placer assez haut le "chocolat" porté par les Parisiens quand ils se retrouvent marrons en déplacement, ainsi que le bleu roi porté occasionnellement par les Rennais. Cela ressemble à des tentatives de camouflage, ces deux clubs espérant peut-être ne pas être reconnus. Du côté des fioritures pesantes, notons l'arceau de sécurité sur le maillot "Europe" de l'OM – ainsi que sa fente au devant du col, afin que le joueur puisse se toucher la glotte quand il est interviewé.


Le "retard français" pour expliquer les maillots les plus moches d'Europe?
La liste n'est pas plus objective qu'exhaustive, mais elle pose la question du "prestige" que peut dégager notre championnat, quand il arbore les maillots les plus vilains d'Europe de l'Ouest. Dans l'interview accordée au n°28 des Cahiers, Frédéric Thiriez justifie par la faiblesse du sponsoring en France l'impossibilité de limiter la prolifération publicitaire sur les maillots et autour des pelouses. "Le retard français, que je n’ai eu de cesse de dénoncer depuis quatre ans, a été comblé en matière de droits télés, mais sur le sponsoring, la billetterie, et le merchandising, nous sommes des petits garçons. (…) Un club comme Lens a eu un mal fou à trouver un sponsor maillot, et je ne vous parle pas de la L2". Le président de la Ligue déplore, dans la foulée, que la France ne soit pas "une grande nation de football". Mais on doute qu'elle le devienne un jour, quand on y respecte si mal le premier symbole d'un club.

textile2007_asnl.jpgCe n'est évidemment pas en galvaudant un produit qu'on le rend plus attractif. Car en voulant vendre à tout prix les maillots au détail, on ne parvient qu'à déprécier leur valeur symbolique. Il s'agirait justement de comprendre que leur valeur financière dépend aussi de cette valeur symbolique et que vouloir à tout prix remplir les vides est un mauvais calcul à moyen terme. Il reviendrait surtout à la Ligue de préserver cet intérêt durable en prenant des initiatives réglementaires. Mais elle est beaucoup trop inféodée aux présidents de club pour s'aventurer sur ce terrain. Et comment pourrait-elle donner l'exemple, tant sa Coupe nous vaut les plus atroces sponsors du pays?



Patchwork lyonnais
Il est d'ailleurs facile d'établir que la pression économique n'est pas le seul déterminant des choix qui sont faits. Le meilleur exemple est l'Olympique lyonnais, qui pourrait se payer le "luxe" de ne pas barioler la tunique des quintuples champions de France. Las, celle-ci est une des pires du championnat, au point de concurrencer dans la mocheté des équipes qui ont au moins l'excuse de ne pas avoir le choix, faute de ressources plus importantes.

textile2007_ol.jpgOn retrouve donc à Lyon les principales dérives textiles, à commencer par le placard qui vient empeser le poitrail des Rhodaniens. Qui va croire que l'OL n'a pas les moyens d'imposer, dans la négociation, que le sponsor soit floqué sur le fond du tissu et non sur un aplat grossier? Mais en a-t-il seulement l'idée? Il ne rechigne déjà pas à la multiplication des logos, recto-verso et jusque sur le short. Les anciens sponsors semblent avoir une prime de fidélité, puisque Renault Trucks apparaît encore sur la manche. L'exploit réside cependant dans le fait que le sponsor principal a droit à un rappel sur la bande verticale bleu et rouge, au-dessus du blason du club. Dans le même genre, l'équipementier des Girondins de Bordeaux a réussi à caser son logo sur chaque épaule et sous le col. En plan serré, la tête de Darcheville a l'air encerclée par des félins miniatures.
Les dirigeants lyonnais ont été très fiers d'annoncer, au printemps dernier, qu'avec les nouveaux contrats signés, leur maillot serait désormais "valorisé" à 15 millions d'euros (hors primes de résultats). On n'a pas dit "mis en valeur"... Le comble est de constater que le maillot du promu valenciennois donne une leçon de sobriété au champion en titre.


L'histoire fera peu de cas de ces avanies, mais elle retiendra plus sûrement la pirouette du Barça, dont le maillot blaugrana est floqué pour la première fois. Il est à craindre que le partenariat avec l'UNICEF ne soit qu'une façon d'habituer les supporters à cette présence pour basculer ensuite dans le régime classique. Le club prend le risque de sa propre banalisation, et justifiera un peu moins sa devise "Més que un club". L'identité d'une équipe a un prix, désormais.

Réactions

  • barbaque le 25/09/2006 à 14h31
    Bebito, tu n'expliques pas très bien la "chasse aux sponsors" chez un "petit club où les revenus billetterie, produits dérivés, etc. sont faibles"... comme l'OL.

    On peut quand même instaurer quelques limites à la prolifération (ne serait-ce qu'en limitant la surface comme ça existe dans d'autres sports). Et à l'arrivée, comme le suggère l'article, on dévalorise peut-être plus le sponsoring avec cette politique de la mocheté qu'en prenant garde à ne pas faire n'importe quoi.

    Enfin, ton "voilà c'est comme ça", je n'aime pas plus ça, comme idéologie, que "l'idéologie bien-pensante, gauche molle et bobo parigote" – un non-argument par excellence...

  • bebito le 25/09/2006 à 16h27
    -Je ne me concentre pas sur l'OL, mais volontairement sur les petits clubs qui patchworkisent le maillot
    -des limites à la prolifération? Moi je suis pas contre...mais va expliquer ça à la direction d'un club qui a un faible budget et/ou des engagements vis à vis de la DNCG.
    -on dévalorise le sponsoring? Certes, on noie l'annonceur sur le maillot, mais si des boites investissent autant en visibilité, c'est qu'elles y trouvent leur compte, donc que le sponsoring (terme un peu vieillot et fourre-tout) marche.
    -"c'est comme ça" n'est pas a proprement parler un argument, c'est une invitation au pragmatisme: voir la situation des clubs telle qu'elle est et notamment leur besoin d'argent (=sponsors).
    -quant à mon commentaire sur l'ideologie bobo tout ça, ce n'est qu'un avis, et c'est mon avis.

  • frenchwill le 25/09/2006 à 16h32
    Cher Alexis,
    profite bien de cette dernière année avec un unique sponsor sidérurgiste... Mon petit doigt m'a dit que suite au rachat par Mittal, arcellor ne sponsoriserait plus le FC Metz l'an prochain...

    sinon, on ne peut plus d'accord sur le contenu de l'article... 1 seule sponsor par maillot - ça serait nickel. (bon, croisons les doigts, les experts marketings n'ont pas encore posé de sponsors à l'arrière des shorts comme cela se fait en espagne par exemple...)

  • djay-Guevara le 25/09/2006 à 17h24
    Si je puis me permettre, qualifiez les maillots de L1 des plus atroces d'Europe de l'Est, il me semble que c'est faire bien peu de cas de la Bundesliga.

    D'ailleurs pour un moment de franche rigolade, je vous conseille de jeter aussi un oeil aux "blasons" de leurs equipes. ( lien)

    Je vous conseille en particulier: les deux Borussia, Nuremberg, Hanovre, Schalke, Wolfsburg, le Werder et mon prefere... Hambourg (et pourtant Hambourg n'a jamais ete sous tutelle sovietique !).

  • axgtd le 25/09/2006 à 17h43
    Le_footix - lundi 25 septembre 2006 - 14h12

    (...) les Lyonnais, eux, se souviendront justement longtemps de Justin Bridou...
    *************

    Tu mets le doigt dessus (aïe !)
    Et oui. On se souvient de l'atroce maillot Justin Bridou. C'est le principe de la publicité, en fait. D'où l'intérêt de faire des pubs moches. D'où l'intérêt d'avoir des slogans stupides. D'où l'intérêt de faire des pubs insupportables (les pires étant les pubs radio, maintenant on ne peut même plus "écouter la différence" sur France Inter sans se faire sodomiser les oreilles par des pubs de banques). D'où l'intérêt pour le publicitaire de prendre les gens pour des cons.

    Moralité : le seul moyen de limiter les méfaits de la pub, c'est de l'interdire.

  • Jon-Dahl Tomasson le 25/09/2006 à 21h07
    J'avais pointé il y a quelques semaines le doigt sur les maillots suédois, et particulièrement celui d'Helsingborg, particulièrement moche jusqu'aux fesses :
    lien

    ou Malmö :
    lien

    La palme revenant à Kalmar (en rouge face à Gefle en bleu qui mérite le podium aussi):
    lien


  • bcolo le 25/09/2006 à 21h19
    axgtd - lundi 25 septembre 2006 - 17h43

    Moralité : le seul moyen de limiter les méfaits de la pub, c'est de l'interdire.
    _________________

    Ahhh ! Enfin une parole sensée sur ce forum ! A votre avis, pourquoi les maillots des équipes nationales sont-ils bien plus élégants que ceux des clubs ? PAS DE PUB. Rien. Nada. Et pareil autour des terrains, y compris ces espèces de paillassons en trompe l'œil étalées auprès des cages.

  • lmdp le 25/09/2006 à 23h27
    Le seul moyen de limiter les méfaits de la pub, c'est de l'ignorer.

  • axgtd le 26/09/2006 à 00h38
    lmdp, il est quasiment impossible d'ignorer la pub, elle est partout et elle agit sur le subconscient. Fais ce test :

    "Le soleil vient de se lever..."

    Normalement, tu as pensé à une marque de petit-déjeuner.

    Tu remarqueras d'ailleurs que dans la majorité des pubs, il n'est même pas mention des qualités du produit.

  • Clivier1 le 26/09/2006 à 03h02
    Et encore, Ricoré c'est quedalle à coté de 118-218, une des campagnes de communication les plus abouties qui soit. Les mecs qui ont mis ca sur pied ont tout compris. Tout.

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