De quoi le Parc des Princes est-il “mort” ?
Une Balle dans le pied – Cinq ans après la mise en œuvre du plan Leproux, le Parc des Princes est passé d'une mauvaise réputation à une autre. Si toute violence a disparu, l'ambiance n'est pas au niveau du stade du de l'équipe qui y évolue.
Le Parc des Princes est un des plus beaux stades de football en Europe. Il compense son âge vénérable par la modernité de sa conception. Son architecture, certes brutale, est immédiatement identifiable, et il dispose d'un atout majeur : une acoustique incomparable qui a fait sa légende.
La mise en œuvre du "plan Leproux" en 2010, qui préludait à l'arrivée des investisseurs qataris, et d'une manière générale la politique d'exclusion des Ultras parisiens, a conduit à un profond renouvellement du public, et à un changement tout aussi marqué de l'ambiance. Ce retour à l'ordre et au calme a opposé ceux qui le saluent et ceux qui le déplorent. "Et il est mort le Parc des Princes" est devenu le refrain entonné par les supporters qui ont choisi de (et ont pu) continuer à assister aux rencontres, et qui se désolent de ne plus reconnaître leur stade, dans lequel on a "éradiqué" bien plus que la violence.
Encore faut-il, préalablement, remettre en perspective les affluences du PSG (voir l'infographie). Même aux grandes heures du club dans les années 80, la fréquentation restait modeste, et elle n'a augmenté sensiblement qu'au cours de la seconde moitié des années 90. On remarque d'ailleurs que les deux bonds de l'affluence les plus marqués ont eu lieu au moment des reprises par Canal+ (1991) et, vingt ans plus tard, par Qatar Sports Investments. (...)