Football et rugby, des pieds et des mains
Une balle dans le pied - Coupe du monde ovaliste oblige, certains se sentent obligés d'opposer le jeu à XV et l'autre à 11...
Auteur : Jérôme Latta
le 15 Sept 2011
La Coupe du monde de rugby est lancée. En terres néo-zélandaises, elle va donner à l'Ovalie une exposition médiatique exceptionnelle, susciter curiosité et enthousiasme, espoirs et déceptions, commentaires et analyses. Elle va aussi produire des dommages collatéraux, à l'image des sempiternelles comparaisons avec le football. Il y a probablement une logique historique à ce penchant, résultant de la rivalité assez naturelle entre les deux disciplines collectives les plus anciennes et les plus enracinées en France. Des raisons culturelles aussi, tant elles s'incarnent dans leurs différences respectives, nées d'un schisme qui fut aussi fondateur pour l'une que pour l'autre.
Rugbis repetita
Ce sont pourtant des raisons très contemporaines qui alimentent les plus vaines des controverses cherchant à tout prix à les opposer, des raisons qui tiennent moins au rugby qu'à l'image actuelle du football, devenu une sorte de repoussoir universel après la phase d'idéalisation excessive ayant suivi le Mondial 1998. Le rugby ne peut d'ailleurs se prévaloir d'aucune exclusive: dans la foulée de la désespérante Coupe du monde 2010 des Bleus, l'athlétisme, la natation puis le handball français ont été célébrés moins pour leurs propres vertus qu'en tant que contre-exemples, avec une emphase ridicule et un sens de la caricature qui n'a pas forcément servi leur cause. Dernier prétexte en date pour ce comparatisme obsessionnel: l'engouement (très légitime par ailleurs) pour... le football féminin.
C'est donc le tour du rugby, même si le refrain est plus ancien. On en a un exemple avec cette chronique de David Reyrat sur lefigaro.fr, qui dégurgite les poncifs à la façon d'un reflux gastrique et semble avoir voulu écrire le pendant du billet de Jean-Patrick Sacdefiel, "Comment dit-on Footix en rugby?" (...)
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