Le football n'a plus une seconde à perdre
Une Balle dans le pied – Les ligues et les diffuseurs s'en prennent aux séquences diffusées sous forme de Vine ou de Gif. Dans un football découpé et vendu en tranches, la gratuité est finalement aussi prohibée que le piratage.
Après s'être d'abord déclarées en Premier League, les hostilités s'étendent en France. Les organisateurs des compétitions et les diffuseurs qui en ont acquis les droits s'élèvent en effet contre la diffusion, via les réseaux sociaux et par toutes sortes de médias, de courtes séquences de match – celles de buts généralement.
Particulièrement en cause, l'application Vine qui permet d'enregistrer six secondes de vidéo et de l'expédier sur Twitter (son propriétaire) dans la foulée, mais aussi l'équivalent proposé par Instagram, ou encore les gif animés, ce format d'image presque aussi vieux que le Web. Des technologies artisanales, esthétiquement pauvres avec une qualité limitée (les Vine de football consistent à filmer son écran, d'une main plus ou moins assurée – un exemple ici), mais parfaitement adaptées pour une production et une diffusion immédiates.
"C’est tout simplement de la mise en ligne sauvage de nos droits de diffusion et c’est un dommage commercial", a déploré fin août Laurent de Camas, directeur marketing de beIN Sports, tandis qu'un porte-parole de Canal+ déclarait à l'AFP : "On paye les droits très cher, on a aussi envie que le produit soit protégé". Même son de cloche, outre-Manche, chez le directeur de la communication de la Premier League: "Nous devons protéger notre propriété intellectuelle." Protéger une propriété: la revendication est explicite. (…)
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