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Madar au Maccabi !

L’ancien attaquant du PSG va signer un contrat de trois ans avec le club de Tel-Aviv. En exclusivité pour les Cahiers, les détails du transfert et le témoignage du joueur…
Auteur : Richard Warma le 23 Fev 2004

 


Mickaël s'envole vers une nouvelle aventure.
"Mickey, on t’a pas oublié, tu es un gagnant!" pour Maariv, "Shalom, Renard bleu" pour Yediot Aharonot et "Madar signe au Maccabi" pour le plus sobre Ha’aretz: l’arrivée imminente de Mickaël Madar au Maccabi Tel-Aviv faisait ces derniers jours les gros titres de la presse israélienne. Car le football est peut-être le seul sujet qui, justement, réconcilie l’opinion, et la signature de Madar au Maccabi est un événement de portée considérable. L’ancien international, que l’on croyait à la retraite depuis plusieurs mois et un ultime passage à Créteil, bénéficie en Israël d’une réputation de premier plan. Dès lors, sa venue dans le club le plus prestigieux du pays est un coup autant sportif que médiatique, qui n’a pas été facile à monter. Un modèle de transfert Selon nos informations, Madar va signer prochainement un contrat de trois ans pour un salaire avoisinant les 200.000 NIS par mois, soit environ 50.000 euros. L’accord devrait être paraphé au Sheraton Tel-Aviv on the Beach, un luxueux établissement cinq étoiles du front de mer. L’agent de Madar, Peter Allaoui, qui a d’abord fait fortune dans le prêt-à-porter italien de luxe, est arrivé mardi dernier en Israël, à bord du vol AF1992, en classe business avec les rideaux blancs. Il est rapidement entré en contact avec deux intermédiaires brésiliens mandatés par le Maccabi Tel-Aviv. Ces deux intermédiaires sont en fait basés à Porto Alegre (sud du Brésil) et manient parfaitement le français. Joao Todobom et Leandro Cachaça ne possèdent pas la licence FIFA, mais leur société, Maravilhosos Pasaportes, a pignon sur rue en Europe. Les négociations ont été menées tambour battant, le plus souvent au Hilton on the Beach, un luxueux établissement cinq étoiles du front de mer, mais aussi au Renaissance on the Beach, un luxueux établissement cinq étoiles du front de mer.

Peter Allaoui, agent et confident du joueur, devant ses bureaux de Los Angeles.
Le Maccabi a dû satisfaire aux quelques exigences de l’attaquant, formulées par Allaoui. Dix billets aller-retour pour Paris par mois, une villa de 450m2 à Herzliya avec TV à écran plasma, un abonnement GSM soir et week-end, la garantie d’être titulaire même blessé, une dispense totale d’entraînement les veilles, avant-veilles et lendemains de soirées au casino et enfin, le plus dur à trouver, deux décapotables climatisées captant NRJ. Une fois ces points de détails réglés, Mickaël Madar a accepté de signer le 20 février un pré-contrat au Carlton on the Beach, un luxueux établissement cinq étoiles du front de mer, où il sera temporairement logé en attendant que sa villa soit construite. Ce soir-là, il a eu la surprise de rencontrer deux vieilles connaissances en prenant un verre au Yalla Zarma Club, la discothèque du Dan Panorama on the Beach, un luxueux établissement cinq étoiles du front de mer. Il s’agissait de Patrick Bruel et Omar Sharif, présents à Tel-Aviv pour le Championnat du monde de poker en doublette. "Le tiercé, c’est mon dada", a sobrement commenté Sharif avant de s’éclipser au triple galop. Patrick Bruel, prometteur ailier droit au Real Cadaques quand il était GO au Club Med au début des années 80, a tenu à saluer ce transfert audacieux. "Mickey, ça fait longtemps que je dis que c’est un gagnant. Il va prouver qu’il n’est pas fini avec le Maccabi, dont je serai désormais le premier supporter". Un choix sportif Même si le transfert ne sera officialisé que ces prochains jours, Mickäel Madar a bien voulu nous livrer quelques mots sur son avenir. "La France, c’est walou, oublié. Avec mon palmarès et mon expérience, je croyais intéresser quelques clubs mais ma mauvaise réputation a dû en effrayer plus d’un. Pour m’entretenir, j’ai accepté de diriger quelque temps l’équipe corpo du Groupe Lucien Barrière, où j’avais quelques connaissances. C’était sympa, et j’ai pu garder une forme physique correcte. Ensuite, j’ai refusé un contrat d’entraîneur-joueur au FC Deauville (CFA 6), j’avais peur de ne pas m’intégrer facilement. La Normandie, c’est tellement différent de Paris…" C’est au moment où il envisageait de se lancer dans la chanson ou le cinéma que Madar a reçu LE coup de fil. Celui du Maccabi. "C’est un choix sportif avant tout. Si j’avais voulu gagner davantage, je serais parti à La Louvière où on me proposait bien davantage". En bonne forme physique grâce à son préparateur physique Philippe Corti et à trois séances hebdomadaires au VIP’s Room ou au Bash, deux clubs de fitness parisiens, Madar se dit prêt à relever ce dernier défi. "Le Renard est toujours capable de mordre, et je vais en surprendre plus d’un. L’Euro, c’est dans quelques mois et si Jacques Santini ne veut pas d’Anelka, qu’il ne m’oublie pas!"

Réactions

  • Jeremna le 24/02/2004 à 20h52
    J'aimerais réagir à cet article.
    D'une part, pour féliciter le travail de son auteur. Il est manifestement le fruit d'un informateur qui connait son sujet: la foule de détails (comme le nom des hotels, ou encore la conversion NIS/Euro) est trompeuse. Tellement de détails qu'on croirait à la mystification !
    Mais diantre que lis-je ! Il s'agit bien d'une mystification ! Alors je réagis une seconde fois parce qu'il y a matière à réagir. Je ne crierais pas à l'antisémitisme et je serais le premier des cons si je trouvais quelconque réminiscence antisémite dans cet article. Mais l'article tombe sous la faute de goût. Les cahiers du football, dans sa tradition de magazine de foot et d'eau fraîche, ne prenait pour cible jusqu'à présent que des joueurs dont la qualité footbalistique était discutable ou qui s'illustrait par des déclarations fumeuses. Qu'a fait M. Madar ? Joueur mort et enterré depuis plusieurs années, oublié de tous et même des plus nostalgiques, pourquoi taper sur ce joueur ? Qui aurait idée, par exemple, de se rappeller au bon (?) souvenir d'un Cyprien ? Mais soit. Disons que le choix est étonnant.
    Deuxièmement, pourquoi enfermer M. Madar dans des clichés ? Il y a l'évident rapprochement communautaire juif/Israël. Non seulement l'auteur de l'article effectue ce rapprochement qui n'a AUCUN rapport footballistique direct/indirect/tiré par les cheveux (si au moins le joueur avait dans sa carrière refusait de jouer le samedi ou le jour de kippour... mais même pas), mais en plus il condamne de la sorte toute la communauté juive à accompagner jusqu'à la mort leur forcément très chère Israël... Et après on ose nous taxer de communautarisme !
    Bien sur je suis tout à fait conscient que l'article n'avait aucune visée de ce type, mais il fait appel au vieux clichés d'origine douteuse (l'argent...) et qui hantent le ciel d'une communauté nécessairement décriée. Alors je crie à la faute de goût. Car en attaquant de la sorte M. Madar, c'est au fond une communauté que vous attaquez et enfermez bêtement dans des préjugés.

  • gaston le 24/02/2004 à 21h21
    sans vouloir lancer un débat et arrivant après la bataille, qui fit rage aussi jusque dans le forum d'à côté, juste l'impression de communautarisme, ce ne serait pas se sentir attaqué en tant que groupe lors d'une satire individuelle. Quand tu emploies le nous au lieu du il ?

    Ceci dit, cet article ne m'a pas fait rire, tout juste sourire lors des évoquations de NRJ et j'y vois plus Madar comme un beauf que comme un juif.

    merci bien bonne soirée à tous

  • Fredevils le 24/02/2004 à 21h33

    Je crois plutôt que c'est de l'humour, tout simplement.
    Rigoler sur le côté jet set d'une partie de la communauté juive, ce n'est pas forcément "l'enfermer "dans des clichés.
    La fonction de l'humour, c'est de se foutre de la gueule du réel pour le rendre plus supportable, nous rendre apte à l'auto-dérision. C'est bien, c'est bon, ca nous libère du sérieux et de la fatuité.
    L'article est plus proche, beaucoup plus, de l'esprit potache de "la vérité si je mens" que du ratage de Dieudonné.

    Cet article peut heurter, car on se demande, immédiatement ou après réflexion, s'il peut être mal interprété, utilisé comme une confirmation à l'appui de poncifs clairement antisémites ( les feujs, c'est le pognon etc...)

    Je suis blanc, Breton d'origine, je ne manque pas une occasion de me tourner en ridicule en déclinant le thème du rapport fusionnel des chapeaux ronds avec la bibine, je joue mon indigné quand ce sont d'autres qui le font à ma place.
    Avec mes potes asiat', reubeus, ritals, blacks, roses, on se chambre sur nos origines, et c'est mieux comme ca... la vanne signale souvent l'appentissage d'une meilleure connaissance de l'autre, et d'un respect envers lui plus profond que le discours lisse du politiquement correct, puisqu'on ne cherche pas à lui faire mal sachant que son identité ne se réduit pas à sa couleur ou à l'architechture de sa bite.


  • SebMan le 25/02/2004 à 08h36
    Des nouvelles fraiches de Mickey: il amuse les enfants à Eurodisney. Il a effectivement une grosse tête et des pieds carrés.

  • Mon ego et moi le 25/02/2004 à 08h47
    Jeremna, cher coreligionnaire, si j'approuve dans l'ensemble tes propos, notamment sur la récurrence de certains clichés bien bien éculés (pas antisémites, mais lourdaudement massifs), peut-être t'emportes-tu légèrement à la fin (personnellement et AMHA je ne me sens pas précisément représenté par la caricature façon Sentier ici faite). En revanche, j'ai le souvenir d'un match à la Meinau où Madar était sorti à la pause pour respecter le jeûne de Kippour (mal lui en a pris puisque c'est la seule fois ces 6 dernières années qu'on n'a pas gagné à Strasbourg, 1-1 cet après-midi là). Mais pour le reste, il y a un côté quasi légendaire avec Madar car un formusite à la fois fort sympathique et terriblement pitresque (MM si tu nous lis) s'était fait exclure pour d'obscures raisons. L'occasion peut-être d'expulser un vieux regret que de publier cet article apparemment écrit par un lecteur (Hannibal ?). Bref, j'attends effectivement de voir si d'autres anciennes gloires du football français vont être croquées de la sorte, histoire aussi d'épuiser tout le stock de vieux clichés (un article sur Etienne Mendy, un sur Ali Bouafia, un sur le Basque bondissant Lizarazu, un sur le Breton têtu Jocelyn Gourvennec, un sur le Corse explosif Pascal Camadini, bref que des retraités du ballon rond) et qu'on n'en parle plus. (en rouge : à propos je retrouve toujours pas ma gourmette en ooooor).
    Voilà je vous laisse un instant avec mes trolls et mes private jokes made in Kamoulox et garanties 100% sans humour.

  • NoNo93 le 25/02/2004 à 10h09
    "Bien sur je suis tout à fait conscient que l'article n'avait aucune visée de ce type, mais il fait appel au vieux clichés d'origine douteuse (l'argent...) et qui hantent le ciel d'une communauté nécessairement décriée. Alors je crie à la faute de goût. Car en attaquant de la sorte M. Madar, c'est au fond une communauté que vous attaquez et enfermez bêtement dans des préjugés."

    Euh moi quand j'ai lu le côté exigences du joueur/pognons etc. je l'avais pas du tout raprocher du côté Israel/juifs/banquiers etc. mais plutôt dans l'appât du gain des mercenaires du ballon rond... Rien à voir quoi... Maintenant d'un autre côté je savais même pas que Madar était juif alors...

  • La Crampe le 25/02/2004 à 10h55
    Rectification; Mickaël a crée aujourd'hui à Antibes un stage "Mickaël Madar" avec une alimentation casher pour les gamins. (Et c'est pas de l'humour, c'est pas antisémite, et c'est de l'info...)

    Henry le site dans un entretien avec l'équipe mag d'il y'a 2 semaines je crois: "j'aimerais avoir le jeu de tête de Mickaël Madar..."

    Comme quoi, Madar reste une référence...

  • Mon ego et moi le 25/02/2004 à 12h54
    Pour la crampe : si la 1ère partie de ce que tu dis est une info, la remarque de Henry bah c'est un big point in your face (et la face). Désolé de te le dire mais ç'a déjà été cité avant-hier je crois.

  • el_pibe_de_plombo le 25/02/2004 à 13h25
    sans aucun antisémitisme, je vous le jure, y a toujours un truc que j'ai trouvé chelou, c'est qu'il y est si peu de sportifs de haut niveau juifs en france.

    proportionnellement à la population française il y a beaucoup de sportifs issus de populations iraniennes, malgaches, créoles et autres, mais extremement peu de juifs.

    d'ailleurs dans So Foot du mois dernier ou madar, était interrogé sur ce qu'il était devenu, il expliquait qu'il avait crée ses stages de foot un peu pour cette raison.

  • sabi le 25/02/2004 à 13h56
    Question à el pibe de plombo: C'est quel numéro de So foot dont tu parles exactement? le 8 ou le 9? Celui de quel mois? Merci de me répondre!

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