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Ouvrir l'Erevan

De son long voyage en Arménie, l'équipe de France a rapporté trois buts à défaut de trois points. Et garde sa belle sérénité. La nalyseLes garsLes observationsVu du forum

le 15 Oct 2014

 

 

Il n'y a pas de petite victoire : maîtriser un match à l'enjeu incertain, en des terres lointaines, avec une équipe largement recomposée, ne constitue pas une réussite négligeable pour Didier Deschamps, qui a légitimement pu souligner la "dynamique" maintenue. L'équipe de France est en tête de son groupe virtuel – qui l'est encore plus avec l'arrêt en plein vol de Serbie-Albanie.

 

Plus sérieusement, son sélectionneur a pu élargir son groupe sans menacer sa cohérence ni, d'ailleurs, sa hiérarchie au terme de cette rencontre au cours de laquelle seuls Loïc Rémy et André-Pierre Gignac ont vraiment marqué les fameux points. Les Bleus poursuivront leur étonnant itinéraire en recevant l'Albanie puis la Suède en novembre, respectivement à Rennes et à Marseille. En toute sérénité. Même si Deschamps a oublié de gagner la Coupe du monde en juin dernier, il ne faut pas sous-estimer cet exploit-là.

 

 

 


La nalyse : une victoire en profondeur

Le dilemme tient presque du rituel. Comment forcer le verrou défensif mis en place par un adversaire inférieur sur le papier, dont le but premier est de détruire votre jeu plutôt que de construire le sien? À Erevan, l'Arménie a posé le même problème aux Bleus que tant d'autres avant elle: une grosse intensité en début de match pour marquer son territoire, de l'agressivité dans les duels, un bloc défensif très compact dans un schéma tendant au 5-2-3, avec sept joueurs uniquement attachés à défendre et les autres prompts à se replier une fois leur pressing autour du rond central terminé.

 

L'équipe de France version Deschamps est à l'aise lorsqu'elle peut enchaîner vite vers l'avant à la récupération ou exploiter la profondeur. Les Arméniens ne lui en ont pas souvent laissé l'occasion, mais lorsque ce fut le cas, les Bleus ont su ne pas la laisser passer. Loïc Rémy a ainsi, une fois de plus, démontré son utilité dans ces schémas verticaux, par sa prise de profondeur et la complémentarité de ses courses avec celles, plus latérales, d'André-Pierre Gignac mardi soir – comme celles de Karim Benzema auparavant.

 

 

 

 

Très disponible, l'attaquant marseillais a d'ailleurs surtout brillé dans le registre du passeur, en attestent ses deux offrandes pour Rémy et Antoine Griezmann. Il incarne le match sérieux et appliqué d'une équipe forcement en manque d'automatismes tant elle était remaniée. De quoi excuser quelque peu la possession (69%) globalement très stérile en première période. En seconde, la fatigue d'une sélection arménienne diminuée et le dynamisme des entrants aidant, les Bleus ont bénéficié de plus d'espaces en même temps qu'ils ont su créer plus de décalages par des mouvements et des combinaisons courtes.

 

Il y avait certes plus à perdre qu'à gagner dans ce match à l'intérêt relatif, la faiblesse relative de l'adversaire incitant autant à tempérer toute satisfaction individuelle ou collective qu'à intensifier les déceptions. Les quelques flottements défensifs ont d'ailleurs interpellé, notamment de la part d'un Jérémy Mathieu pas plus rassurant qu'Eliaquim Mangala contre le Portugal – mais avec la qualité de relance en plus. Le 4-2-3-1 semble d'ailleurs, à ce titre, moins protecteur de son arrière-garde que le 4-3-3. Mais ce ne sont que de légers bémols à inscrire dans un contexte qui poussait au relâchement. Les Bleus n'y ont pas cédé. (Julien Momont)

 

 

 

Les observations en vrac

Dix-huit ans après le France-Arménie de Villeneuve-d'Ascq, les Arméniens n'ont toujours pas rendu la gourmette de Mickaël Madar.

 

"Eh oui, il y est". L'enthousiasme de Bixente Lizarazu était total sur l'ouverture du score. Il a même eu du mal à comprendre que Gignac avait bien voulu centrer.

 

Payet, c'est du franglais, en fait, et ça peut se traduire par "pas encore".

 

L'URSS n'est pas morte : ses supporters continuent de klaxonner dans tous les stades de ses ex-républiques.

 

Dans l'intimité, Christian Jeanpierre appelle sa compagne ma bichainte.

 

Pas un vilain match, comme lever de rideau pour l'exploit des Espoirs.

 

À une autre époque, Benzema n'aurait probablement pas montré la même motivation en entrant à la 87e minute d'un match en Arménie.

 

Une pensée pour le mec qui fait les recherches pour Frédéric Calenge et qui n'est jamais crédité.

 

En langage d'attaquant, "prendre ses responsabilités" quand un penalty est sifflé, cela signifie prendre le ballon pour le tirer.

 

 

 

 

 

 

Les gars

Une deuxième sélection de suite pour Mandanda et pour faire plaisir aux fans du portier marseillais, décisif quand il le fallait - malgré un ballon relâché, certes inoffensif au final.

 

Il y a quelques jours, nous écrivions que "nos latéraux [étaient] parmi les meilleurs du monde en ce moment". Un bien bel espoir, quelque peu déçu ce soir. Si Digne a montré beaucoup d'envie, il a malheureusement subi les approximations de ses partenaires en première mi-temps. On lui reprochera son jeu quelque peu monomaniaque et, par corollaire, ses gestes un tantinet prévisibles. De même pour Jallet, dont les appels ont rarement été suivis. Mais ce ne sont là que motifs d'amélioration, évidemment.

 

Une nouvelle fois, Varane a su trouver les gestes pour étaler son talentdont personne ne doute plus. Certes moins en vue que samedi dernier, il aura presque été dans l'ombre de Jérémy Mathieu, auteur d'une ouverture d'exception sur le premier but. Le néo-Catalan a toutefois montré ses limites en étant pris de vitesse à plusieurs reprises ou en perdant un ballon à l'entrée de sa surface. À revoir dans un rôle plus proche du sien au Barça.

 

Sans être le maillon faible du groupe, le milieu français aura été plus discret sur ce match – ce qui, en soi, est plutôt bon signe. Sissoko aura pris son carton dès la sixième minute, pusi mis quelques montées rageuses à son crédit, mais ce n'est pas avec ce genre de match qu'il réussira à convertir ses détracteurs. Matuidi, de son côté, aura paru bien moins présent que d'habitude, tout en faisant son job à plein temps, précisément ce qu'on attend de lui. Cramé, mais toujours là. Schneiderlin prouve encore une fois que l'affection nouvelle qu'il suscite n'a rien d'usurpée. Combatif sans être trop teigneux, il a stabilisé cet entrejeu qui ronronna sans faire d'éclats, une mi-temps durant.



Payet est à créditer de belles orientations ; s'il est absent de la feuille de match sur le plan comptable, il a animé le jeu offensif en mettant de côté ses irritables individualismes. Loïc Rémy s'est offert un but et un poteau. Il a moins joué en profondeur qu'à son habitude, tout en restant performant dans son rôle. Gignac a montré qu'il était plus affûté que jamais. Un numéro neuf semblable à ces nounours que l'on retrouve au fond d'un grenier, le torse poussiéreux mais le pelage toujours aussi prompt à faire rêver les enfants.

 

Les remplaçants se sont illustrés. Si Valbuena a fait du Valbuena, et Benzema du Benzema, Pogba a fait du Pogba en y ajoutant ce soupçon d'efficacité qui offre un penalty sur un déhanché venu d'ailleurs, tandis que Griezmann montrait au monde comment effectuer un double-contact qu'Andres Iniesta n'aurait pas renié. Cabella, lui, a tenté un retourné: on lui trouvera donc quelque chose d'Adil Rami.

 

 

 

Vu du forum

=>> Milan de solitude - 18h23
CJP utilise ses fiches sur les joueurs français originaires d'Arménie : je crois qu'il avait prévu de trouver le temps long.

 

=>> Nadine Zamorano - 18h59
Le titre auquel vous échappez: Keskecéchian.

 

=>> Milan de solitude - 19h05
Belle aisance technique de Sissoko. Ah non, Pogba.

 

=>> Pascal Amateur - 19h34
Une tribune latérale pleine, des virages vides : l'Arménie est bien un pays riche.

 

=>> Tonton Danijel - 19h41
Gignac qui fait des ouvertures décisives de vingt mètres, décidément, l'effet Bielsa est prodigieux...

 

=>> Moravcik dans les prés - 19h44
Après le "Je joue gros" de l'autre jour, je propose que kiplé titre "Gignac a été énorme" tout à l'heure.
 

Réactions

  • Pan Bagnat le 16/10/2014 à 09h58
    Jizzkov
    15/10/2014 à 16h59

    Je prends, je suis en chien et les Cahiers ne m'ont rien apporté sur ce plan-là... (qui l'eût cru ?!)

    ---

    Et les nuits d'amour avec Zénon, c'est du poulet ?

  • José-Mickaël le 16/10/2014 à 10h03
    Jamel Attal
    15/10/2014 à 22h46
    > la troisième option, c'est souvent en haut de la colonne flanquant l'article. OK, c'est pas hyper visible (des fois que certains voudraient se prendre pour des stars), mais c'est bien là.

    Exact ! J'avais jamais remarqué, c'est vrai que c'est discret...

  • C. Moa le 16/10/2014 à 17h23
    Je lis tous les articles, je regarde toujours qui est l'auteur, et parfois j'essaie même de deviner (par exemple pour T.Turek c'est facile !)

    Je n'ai même plus le temps de lire/poster sur les fils ces temps-ci, alors merci à vous de prendre celui nécessaire à la rédaction des articles !

    Comme dirait l'autre : Cédéfie, je t'aime comme tu es.

  • Tricky le 22/10/2014 à 00h25
    Jamel Attal
    15/10/2014 à 17h48
    Alors, "vendre"? Vendre quoi? Se vendre? Effectivement, les Cahiers ne sont pas l'endroit idéal pour se faire mousser
    ------
    De quoi ?
    Je pense que James Milner a fait son apparition dans chacun de mes entretiens d'embauche depuis sept ans. Et le fait est que ça a marché. J'irai même jusqu'à affirmer que c'est ce qui fait systématiquement la différence avec le parcours beaucoup plus lisse de Molyneux, du service sales & marketing.

  • Pascal Amateur le 22/10/2014 à 16h03
    Hein ?

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